Dernier live, mais au fait, pourquoi le dernier ?

Hier soir j’ai donné le dernier live Facebook d’une série de six. Pourquoi le dernier ? Voici les raisons qui m’ont amené à décider d’en finir avec les live.

La troisième va vous étonner !

Dernier live - End of the Road ?

Dernier live – End of the Road ?

  1. Je pense avoir fait le tour de la formule dans ce format, j’ai envie d’autre chose.
  2. Malgré tout, ces live sont une formule un peu bancale, un Ersatz de concert
  3. Je trouve que six est un bon chiffre. Même si mon chiffre porte-bonheur est le cinq. Mais je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur.
  4. J’ai la pression, du trac, mais sans l’adrénaline et le plaisir du concert. C’est comme sauter en parachute d’un premier étage… ça fait un peu peur, on peut se faire mal, mais sans le plaisir de la chute libre et du paysage.
  5. On déconfine progressivement et il me semblait important d’aller de l’avant sans admettre que le confinement devienne une nouvelle normalité.
  6. Mon répertoire n’est pas infini, je n’ai pas trop envie de me répéter. Je préfère prendre du temps pour proposer d’autres choses.
  7. J’ai envie de répartir mon temps pour un peu d’activité physique.
  8. J’ai envie de finir quelques compos, de bosser ma technique et d’apprendre de nouveaux morceaux.
  9. Je vais faire quelques travaux dans la maison et le bricolage ce n’est pas idéal pour les mains.
  10. Je fais ce que je veux. Na !

Un dernier live spécial « ballades »

Pour terminer cette série, j’ai opté pour un live à thème consacré à mes ballades. C’est un exercice plus difficile, pour diverses raisons. Je trouve que l’interprétation de ces morceaux consomme plus d’énergie émotionnelle que les morceaux dynamiques. Parce qu’ils sont techniques malgré tout et exigeants en terme d’interprétation. Alterner avec des morceaux plus techniques me permet en général de recharger les batteries. Ici je les enquillais à la queue leu leu ce qui bouscule un peu mes habitudes. C’est peut-être une erreur d’enchaîner mes morceaux dans un certain ordre, même en répétition, Je me suis créé une sorte de zone de confort qu’il va falloir casser. 

Le plus agaçant en live est de ne pas arriver à rester spect-acteur. Jouer et écouter dans l’instant présent devraient être mes seules préoccupation. Mais les pensées parasites font irruption dans ma tête comme les popups sur un site putaclic, c’est effrayant. Le bête environnement de mon studio, la tête que fait ou ne fait pas ma Lovely Roadie, mes interrogations à propos des commentaires. Penser à qui est là ou pas, même si je ne prends pas les présences. De ce que machin m’avait dit un jour à propos de ce morceau. Et je dois sans cesse me reprendre en main. Et penser de ne pas penser est une injonction paradoxale sans issue. Le seul moyen est de lâcher prise, ce que même Claude François a eu du mal à faire.

Changement de décor

Les plus observateurs l’auront remarqué, j’ai innové en changeant de décor. Je voulais une ambiance plus chaleureuse, en rapport avec le thème. J’ai fait un petit bricolage de la marque « Eigenbau » pour suspendre mes fonds de scène au mur du studio. Avec des pièces de récup trouvées dans la maison. Il y a encore de la marge d’amélioration. Je dois trouver une barre de 3m qui ne fait pas un ventre de quelques centimètres au centre pour réduire un peu les plis… c’est faisable.

Le dernier, der des der, vraiment ?

Je vois ces live comme une sorte de longue mise en place. Ces live m’auront tout de même permis d’explorer la question de la diffusion du son en direct. Ma solution à base d’un accessoire l’iRig Stream est certes relativement coûteuse, mais elle est extrêmement pratique et versatile.

Il y aura encore des live, différents, p-e moins réguliers. Parfois juste un morceau, je pense aussi parfois streamer un extrait de concert en public de temps en temps, si l’organisateur est d’accord. Est-ce que les gens viendraient quand même si ils peuvent assister de chez eux ? C’est aussi une forme de promo sympa pour annoncer un concert ou en sortie de soundcheck. Je dois aussi explorer des formes plus sophistiquées, sur d’autres plateformes. J’ai vu sur le live de Jacques Stotzem que l’image sur YouTube est meilleure à première vue que sur Facebook. J’aimerais aussi explorer la possibilité de streamer avec une meilleure caméra via un ordinateur. Et puis je vais peut-être faire du direct de temps en temps pour vous parler de matos ou de guitare, en complément du site.

Contre mon mal de dos : Hopf Dynarette

J’ai parfois du mal à répéter. Et pour une fois, ce n’est pas parce que j’ai piscine, mais parce que je n’ai PAS piscine justement. Avec ma vie de mec assis, dans un train, puis derrière un bureau, puis devant un ordi, ma séance de natation hebdomadaire est véritablement salvatrice pour mon dos. Mais avec le confinement, toutes les activités sportives sont suspendues. Mon dos est parfois limite-limite ces jours-ci. Jouer debout reste la meilleure option pour moi, mais parfois les répétitions sont longues. Depuis longtemps on me rebat les oreilles avec la position « classique » qui serait meilleure pour le dos. Mais la forme du corps des guitares folk n’aide pas particulièrement à adopter cette position. Surtout si, comme moi, on a de bonnes cuisses et des petites jambes. Mais on n’est jamais trop vieux pour essayer un truc (l’adopter c’est autre chose).

Pourquoi avons-nous mal au dos ?

La position de la guitare est une quête sans fin faite de tâtonnements et d’ajustements. En dehors des blessures aux mains, les problèmes de dos sont d’ailleurs l’une des préoccupations les plus courantes des guitaristes. En tout cas de ceux qui jouent régulièrement, Les problèmes sont dûs à la posture non-naturelle, à la position de la guitare, aux tensions dans les bras et la nuque, à la hauteur de la chaise, à l’utilisation des repose-pieds. Des tensions parcourent notre corps, trop penché en avant, ou en arrière, un bassin penché d’un côté ou de l’autre qui tire sur le bas du dos. Et c’est la blessure.

La posture et la position de la guitare sont généralement à l’origine du problème. Bien s’asseoir demande du temps, de la patience, de l’expérimentation et de l’expérience. La posture du guitariste doit refléter une position assise normale et correcte. La colonne vertébrale doit être le pilier d’où partent les membres. La colonne vertébrale maintient le dos pendant que les autres muscles sont souples et détendus. 

La guitare n’est pas la seule coupable : la forte utilisation des ordinateurs ces dernières années pourrait être le principal problème pour moi, comme pour beaucoup de gens. Les heures passées assis dans une position statique avec une mauvaise posture sont néfastes. La conduite automobile, le sommeil dans une mauvaise position, le travail à l’ordinateur ou au bureau, le bricolage, le jardinage, et l’avachissement, etc. contribuent aux problèmes de dos. Souvent, nous avons déjà abimé notre dos avant même de toucher la guitare.

Hauteur de la chaise

Ce n’est pas facile de trouver une chaise ou un tabouret qui conviennent. Elles sont toujours trop dures, trop molles, trop hautes ou pas assez. Il existe des chaises spécialisées entièrement réglables, mais elles coûtent un bras (ce qui n’aide pas pour jouer de la guitare). Actuellement, avec mes petites jambes mon cajon fait l’affaire, faute de mieux. J’alterne avec un tabouret haut et la position debout en attendant un jour d’investir dans une chaise ergonomique.

Le repose-pieds, cet engin de torture

Le repose-pieds est souvent responsable de problèmes de dos spécifiquement liés à la guitare classique. On peut littéralement sentir le repose-pied tordre la colonne vertébrale. Lorsque vous soulevez une jambe, une torsion des muscles du bas du dos est inévitable. Les gens s’habituent, ils sont jeunes. Les problèmes apparaissent au bout de quelques années. Mal utilisé, le repose-pieds perd du terrain et est moins recommandé qu’avant. Mais on peut à peine critiquer cet élément du paysage guitaristique, on se heurte vite aux croyances et à la tradition.

QI-Gong, Yoga, Stretching

Un peu de stretching ou quelques exercices de Qi-Gong ou de Taï-Chi avant de jouer peuvent aider. Ou même de simples exercices respiratoires pour détendre votre corps et soulager la tension du dos. Faites des pauses, levez-vous, étirez-vous. Boire de l’eau serait également une bonne idée.

Repose-guitares ergonomiques, supports, coussins

Les supports et coussins ergonomiques ont le vent en poupe. Certains en parlent comme l’un des meilleurs développements pour les guitaristes classiques. Je ne me sens pas prêt pour des systèmes avec des ventouses et des sangles. Peut-être que je suis quand même un peu vieux pour essayer certaines choses, finalement. 

Je me suis décidé à tenter ma chance avec la Dynarette de chez Hopf, un simple coussin. Elle existe en deux tailles (L et XL). Après m’être documenté, j’ai opté pour la grande qui semble majoritairement plébiscitée par les joueurs de guitares à corde métal.

La forme biseauté permet de ramener la guitare vers le tronc du guitariste. D’ailleurs, en raison de l’angle de ce biseau, la Dynarette ne convient pas aux gauchers. Le dessus est en matériau de synthèse imitant le cuir, pour empêcher que la guitare ne glisse. La face inférieure est en velours pour empêcher l’ensemble de glisser sur la jambe.

Hopf Dynarette contre le mal de dos

Hopf Dynarette contre le mal de dos

La position est bonne, confortable et les avant-bras et poignets sont détendus. Ce relâchement de la tension est d’ailleurs agréable et profite à mon toucher. J’ai été étonné de pouvoir rapidement retrouver des sensations de jeux en changeant de position. Je dois encore veiller à me tenir bien droit.

Malheureusement, ce n’est pas parfait,  mon (gros) ventre a un peu tendance à faire glisser le tout vers l’avant. Comme mes jambes sont courtes et mes cuisses plutôt fortes, au bout de quelques morceaux, je dois réajuster le tout. En soulevant légèrement mon pied, c’est mieux. Mais par contre la guitare reste bien stable et immobile, et je compte me servir de ça pour quand je voudrai m’enregistrer avec un micro pointé vers mon instrument.

Mais ça me fait bizarre de me voir comme ça … je ne suis pas sur que je ferai mon live assis. Ca fait tellement longtemps que je joue debout.

iRig Stream (IK Multimedia), premières impressions

Ca fait quelques semaines que je me prête à l‘exercice du streaming live sur Facebook(le lundi à 18h sur ma page Facebook, si ça vous dit). Si on ne veut pas se contenter du microphone interne du téléphone, tout juste bon pour parler (et encore), les ennuis commencent. La chose qui m’a le plus manqué est un indicateur de niveau sur la fenêtre de stream pour savoir si le signal envoyé est trop ou pas assez fort. Même une simple loupiote verte ou rouge m’aurait sauvé la vie.  Sans possibilité d’ajustement, le réglage du niveau est un cauchemar d’allers-retours incessants avec l’ordinateur. Faute de « mieux », je me suis servi du Rode VideoMic Me-L jusque-là. J’ai trouvé « mieux » avec le iRig Stream de chez IK Multimedia. 

iRig Stream

iRig Stream, dans une boîte, une boîte quoi, jolie, mais c’est une boîte … 

Je vais commencer par un petit préambule à propos des problèmes que j’ai rencontré, désolé pour les impatients.

Apple, rends-nous le mini-jack !

J’ai une relation toxique avec Apple. J’adore leur environnement applicatif, et je déteste certains de leurs choix. Avec l’iPhone 7, Apple a abandonné le mini-jack, confiant tout signal entrant à son connecteur Lightning,  propriétaire. Aucun argument, en dehors du gain de place, n’a vraiment réussi à me convaincre du bien fondé de cette décision. D’autant que le gain de place est mis à mal par l’inflation de la taille du téléphone et des performances de batterie toujours un peu à la traîne. (Tollé chez les fanboys dans 3 … 2 … 1 …). Du coup, Apple a nourri le juteux marché des adaptateurs. Tout devient plus compliqué: il faut un adapteur Lightning minijack TRRS, un adaptateur TRS vers TRRS pour que le micro soit vu par le téléphone. Et il faut un adaptateur double Lightning TRRS pour charger son téléphone pendant qu’on streame.

Je me méfie un peu d’Apple qui est capable de nous sortir un Lightning 2 incompatible (tollé en vue) ou basculera vers le standard USB-C comme pour les iPads récents et les Macbooks (soulagement, mais mise au rebut des accessoires).

Retour sur mes tentatives infructueuses 

J’ai bien tenté de passer par les adaptateurs ou par mon enregistreur Zoom H5 comme interface audio avec un adaptateur USB vers Lightning. Le Zoom H5 est un bon enregistreur, mais ça marchait moyen. En effet, envoyer le signal d’une sortie casque ou ligne vers l’entrée micro du téléphone nécessite pas mal de tâtonnements. L’entrée microphone du téléphone ne reçoit pas volontiers un signal Line qui est entre cent et mille fois trop puissant. il faut mettre le volume au minimum. en jouant sur les demi-dixièmes de position entre l’indication 0 et l’indication 1 ! Au final, ça accentue les défauts des préamplis et se fait au détriment du ratio signal/bruit des circuits traversés. Ou alors on sature tout. Il doit y avoir moyen, mais ça devient compliquer à gérer, en plus du reste.

Avoir un micro qui se connecte directement au port Lightning sans enfiler des adaptateurs à la queue leu leu a été salvateur. La meilleure solution jusqu’à présent a été de confier le son de mes live à ce Rode VideoMic Me L. Je le recommande toujours, pour les applications simples ou un petit live à l’arrache pour teaser un concert au soundcheck, par exemple. Pas de réglages possibles, mais un son décent et la possibilité de pré-écouter via une prise casque. 

Rode VideoMic-Me L

Rode VideoMic-Me L, mon sauveur !

Il y a d’excellents micro-cravate en TRRS pour enregistrer la parole. Un de ces micros est d’ailleurs fourni avec mon Creator Kit de chez IK Multimedia. Une autre variante propose même un micro statique à tenir en main. Mais pour des sources multiples (micro guitare, ukulele, micro chant, ligne directe de l’ampli), l’idéal est d’avoir une table de mixage pour ajuster les niveaux avant de streamer le signal.

Du coup quand j’ai cherché une solution à mes problèmes, je suis tombé sur l’iRig Stream de chez IK Multimedia.

iRig Stream

iRig Stream

IK Multimedia à la rescousse !

La création de contenu, à même le coin d’une table est devenue un gagne-pain pour certains, une nécessité promotionnelle pour beaucoup d’artistes, et un nouveau marché pour les fabricants de matos. J’avoue, je suis un fanboy de IK Multimedia (mais pas du tout sponsorisé, hélas). Au départ j’utilisais leurs plugins (plus stables dans mon programme de montage vidéo que Waves) et peu à peu j’ai craqué pour certains de leurs gadgets de la série Content Creator: trépied, perches à selfie, micros

IK Multimedia, série Content Creator

IK Multimedia, série Content Creator

Ils ont le chic d’aller à l’essentiel, en mettant le doigt sur une solution simple et efficace, avec un prix taillé pour les acheteurs compulsifs. J’ai hésité à prendre un iRig Pre HD, mais je me retrouvais à utiliser les préamplis du iRig avec un nombre d’entrées limité à une ou deux maximum. C’était jouable, mais moins souple. J’ai eu l’impression que le iRig Pre servent surtout à l’enregistrement mobile et de ce point de vue, mon Zoom H5 fait l’affaire. J’avoue que voir le mot « stream » dans le nom du iRig Stream était rassurant.

L’iRig Stream, kessako ?

En résumé, pour la partie qui m’intéresse, c’est une interface qui permet de préparer un signal ligne entrant en RCA pour l’injecter dans un téléphone via la prise microphone de celui-ci. Avec un respect du niveau de signal (volume et impédance) et un contrôle de volume lisible (sommaire, mais précieux) et quelques fonctions supplémentaires. 

iRig Stream

iRig Stream  dans ta face

C’est un petit boîtier d’aspect solide de 10 cm sur 4 qui tient donc dans la main ou dans la poche. C’est un plastique soyeux en surface plutôt qualitatif au toucher. On verra comment il vieillira, j’ai eu des mauvaises surprises avec des plastiques doux au toucher. La face avant est occupée par un bouton rotatif de réglage de volume. Ce bouton est surmonté de trois leds. Bleu, si le son est trop faible, vert si le niveau est ok, rouge si c’est trop fort. Simplissime et efficace.

En bas de l’appareil se trouvent les connecteurs RCA. Bah, c’est le dada des DJ, perso je préfère des Jack ou des XLR, mais ici ce connecteur fait sens en termes d’encombrement et de destination. Pas de confusion possible, il ne s’agit pas de recevoir un signal instrument ou microphone.

iRig Stream

iRig Stream, dans ton euh … connecteur du bas … 

Boutons, connexions et (petite) déception

Sur le haut de l’appareil, une petite déception : l’iRig Stream propose un connecteur mini-DIN pour brancher les 3 câbles (fournis) : Lightning, USB A, USB C. 

 

 

 

iRig Stream

iRig Stream, Le tour du propriétaire … qui sort DIN ? 

Sur le côté gauche on trouve l’entrée pour l’alimentation (vendue séparément) qui permet d’alimenter le périphérique connecté à l’iRig. L’iRig Stream lui-même tire son énergie via le port USB ou Lightning et ne nécessite pas d’alimentation pour fonctionner. Un petit bouton permet d’activer le loopback qui permet de recevoir le son du périphérique via USB pour le renvoyer dans le stream. Cette fonction me semble un peu mystérieuse pour l’instant pour être honnête. Peut-être pour échanger dans un chat vidéo ? Un autre bouton permet de basculer le signal sortant pour sommer les entrées en une sortie mono. 

iRig Stream

iRig Stream prête le flanc à ma critique

De l’autre côté, on trouve un connecteur mini-jack TRRS. De part et d’autre, on trouve les contrôles de volume séparés pour les écouteurs et le micro. Fait rare pour un petit appareil, les boutons ont un index avec des numéros de 0 à 10 ! Du coup on peut choisir un réglage plutôt précis et le reproduire à l’envie sans tâtonner. La sortie casque permet la pré-écoute du signal. Le signal de l’entrée microphone est mixé avec le signal sortant. Vous pouvez éventuellement utiliser un micro-cravate pour parler pendant que vous streamez. Ceci pourrait être intéressant pour des tutos en streaming par exemple. J’imagine un scénario où votre instrument et les backings tracks sortent de votre ordi ou de la table de mixage, et votre commentaire arrive via un micro-cravate.

iRig Stream

iRig Stream, c’est ici qu’on s’écoute parler

La câblerie fournie comprend un câble mini-DIN vers Lightning, un câble mini-DIN vers USB-C et un câble mini-DIN vers USB-A,  En cas de perte de câble il faudra racheter des câbles spécifiques, mais la diversité promet une plus grande flexibilité et une durée de vie décente. 

iRig Stream

iRig Stream  prêt à tout pour plaire

Premiers essais

J’ai commencé par régler un son décent pour mes sources sur ma table de mixage. Puis j’ai utilisé la sortie mix pour envoyer le tout dans mon iRig Stream connecté à mon téléphone. J’aurais aimé que le petit cran du bouton de volume soit marqué en blanc, mais c’est un détail. L’important ce sont les leds au-dessus.

Fini de deviner le bon niveau ! Je n’ai même pas besoin de brancher un casque (mais je l’ai fait pour vérifier la qualité du son).

iRig Stream

iRig Stream, on peut difficilement faire plus clair, même pour un DJ !

Seul bémol peut-être, la guitare acoustique est un instrument très dynamique. Si on veut rester toujours hors de la zone rouge, on sera peut-être un rien plus bas qu’on ne voudrait. Un coup d’onglet sur la caisse ou un slap de corde un peu fort passera dans le rouge très brièvement. Je pense que comme souvent on peut ajuster pour être juste sous la limite et ne la franchir que pour quelques dixièmes de secondes. Et on peut ensuite facilement ajuster le niveau au vol si on tape trop haut trop souvent. Même sommaires, les divers niveaux font sens. Avec des niveaux bien ajustés au PFL, au 0 dB de sortie de la table de mixage, je me situe pile dans le vert sur l’iRig. Avec des niveaux bien ajustés, je peux même jouer sur le fader de mix pour contrôler mon volume sans devoir retoucher mon iRig (avec un petit coup d’oeil vers les leds).

iRig Stream

iRig Stream, solution de poche !

Conclusion

Par rapport à mon micro Rode VideoMic Me-L qui prenait toute l’image sonore de face, la différence est énorme. On sent que le niveau de signal nourrit bien l’entrée du téléphone. Le volume est accru, et on retrouve un son détaillé et précis et toutes les nuances dynamiques que j’attendais. Si on se contente de vouloir capturer une source avec un ou deux microphones, les iRig Pre conviendront également. Mais pour une vraie prise de son maîtrisée, l’iRig Stream, en lui ajoutant éventuellement une petite mixette compacte sera je pense la solution la plus flexible. La sortie casque est peut-être un peu légère, mais suffisante pour juger de la qualité du son. Comme son volume se règle à part, elle ne vous renseignera pas sur le volume sortant, il faut faire confiance aux leds.

Ca vaut un bon 9/10 sur mon échelle de piments ! Dans un monde où le streaming live s’impose, l’iRig Stream ne fait qu’un chose, mais il la fait très bien. Le gain de temps et de confiance est notable. Fini de se poser des questions sur le signal sortant.

L’envie de mettre un 10 m’a titillé. Mais ce ne serait pas cohérent de pardonner à IK Multimedia ce que je reproche à Apple quelques lignes plus tôt. J’ai retiré un point pour le connecteur mini-DIN et l’alimentation vendue à part. 

Je vais encore faire quelques essais pour confirmer tout ça. Faute de temps, je ne sais pas encore si je m’en servirai pour le prochain live. On verra.

L’accordage le plus juste reste un compromis !

Je vous ai déjà pas mal parlé d’accordage et d’accordeurs (TC Polytune, Peterson Strobo Plus HD) sur cette page. L’accordage d’une guitare acoustique est une quête sans fin, parce que l’accordage parfait n’existe tout simplement pas. La gamme tempérée qui divise l’octave de manière mathématiquement égale oblige à des compromis sur une guitare. En effet, d’un point de vue purement mécanique, le fait d’exercer une pression pour abaisser la corde sur le manche joue sur sa longueur et sa tension qui affectent la hauteur de la note. Le toucher, la masse et le tirant des cordes influencent également la justesse. Quand on attaque les cordes trop fort, elles ont tendance à sonner plus aigu. Contrairement aux guitares électriques, la guitare acoustique ne possède pas de pontets mobiles qui permettent de compenser ces effets corde par corde. 

Division de pommes de Newton par des poires de Pythagore

Pour faire bref, la guitare ne pourra jamais être parfaitement juste partout sur le manche. Pire, des partis pris et des approximations mathématiques entachent la mesure des fréquences et le calcul des intervalles. En effet, pour mesurer les fréquences physiques on utilise le Hz (un cycle par seconde). Les intervalles musicaux occidentaux modernes divisent l’octave en douze parties égales. Chaque intervalle est divisé en centièmes. En réalité, ce sont deux échelles différentes par nature qui ne progressent pas de concert. Je vous épargne les détails théoriques.

Pour joindre l’outrage à l’insulte, la fréquence mesurée en Hz n’est pas parfaitement compatible avec les cent des intervalles. Grosso modo, un cent est une différence de 0,02 Hz dans le registre grave d’un piano (différence inaudible) et de 2,3 Hz dans le registre aigu du même piano (différence audible).

Les fabricants de guitares ont proposé divers systèmes pour essayer de contourner le problème.

Le chevalet compensé

La plupart des chevalets modernes (et parfois les sillets de tête) ont un sillet compensé. Il est arrondi et taillé sur la zone d’appui pour essayer de compenser la variation de la longueur vibrante de la corde quand elle est frettée. L’ajustement tient compte du diamètre des cordes, filées ou non.

Sillet compensé

accordage et sillet compensé

Le « Buzz Feiten Tuning System »

Le Buzz Feiten Tuning System est une technique (brevetée) également basée sur une modification du sillet et du chevalet pour compenser les déviations de l’intonation. D’après ses détracteurs, il n’agit que sur les premières frettes, là où les écarts mécaniques sont les plus forts. La méthode d’accordage est spécifique à cette compensation .Solution miracle pour les uns, son plus fade selon les autres.

Buzz Feiten Tuning System (source http://www.northcoastguitars.com/)

accordage et Buzz Feiten Tuning System (source http://www.northcoastguitars.com/)

Les frettes en folies

Une variante extrême de ce procédé est la mise en place de frettes tempérées (true tempered frets) qui essaient de compenser ces variations frette par frette. Mais les savants calculs de compensation sont mis à mal par la tonalité du morceau. Pour chaque changement de tirant ou de diamètre de cordes il faudrait pratiquement une autre guitare. Ce système est limité à un nombre restreint de guitares, qu’il est évidemment difficile de faire refretter chez le luthier du coin.

accordage et true temperament frets

accordage et true temperament frets

Les guitares microtonales vont encore plus loin en permettant de choisir les intervalles en fonction de la tonalité du morceau. L’intervalle n’est plus divisé de manière égale. Ces systèmes existent même avec des micro-frettes mobiles. Le nombre de micro-tons mis à disposition sur le manche variera de quelques-uns à beaucoup en fonction du répertoire du musicien. Ces micro-tons sont par ailleurs nécessaires pour pouvoir aborder certains répertoires de la World Music.

frettes microtonales

accordage et frettes microtonales

Note : Il ne faut pas confondre les true temperament avec les fanned frets (frettes en éventail). Contrairement à une croyance largement répandue, ce procédé ne sert pas tellement à régler les problèmes de justesse. Il sert plutôt à donner une meilleure sonorité à l’instrument en adaptant la longueur de la partie vibrante des cordes basses. En effet, les fréquences basses s’expriment mieux sur une plus grande longueur. Cela permet de mieux équilibrer la masse et la tension des cordes. L’écart de tension entre les différentes cordes est moins grand, ce qui facilite le toucher. L’amélioration de l’intonation est plutôt un effet collatéral bienvenu dans ce cas.

James Taylor et l’accordage « ACU »

Sur le site de Peterson, on trouve l’anecdote suivante :

James Taylor jouait parfois dans de petits cafés où il n’était pas possible d’avoir un technicien pour sa guitare. Il lui était souvent impossible de réaccorder lui-même sa guitare entre les changements de capo – tout en discutant avec le public avant de passer à l’air suivant – et il devait donc trouver un ensemble d’ajustements d’accordages qui diminuait progressivement les cordes non frettées au fur et à mesure qu’elles montaient en diamètre et descendaient en diapason. Lorsqu’un capo était appliqué, les cordes sont étirées pour s’accorder, au lieu de se tendre et devenir plus aigues, comme c’était le cas lorsqu’on accordait la guitare parfaitement . Curieusement, la fausseté des cordes de quelques cents n’était pas perceptible lorsqu’il  jouait sans capo. Il a donc demandé que son accordeur soit modifié pour tenir compte de cet ajustement.

Un autre effet secondaire bienvenu était que les accords de première position comme Sol et Ré ne clashaient plus comme ils le faisaient parfois lorsqu’ils étaient accordés en tempérament égal. Cette série d’ajustements a donné naissance à l’ACU Sweetener, un des presets des accordeurs Peterson.

En pratique, cela joue sur des centièmes de demi-ton, soit -3 cents pour la corde de e, -6 cents pour B, -4 cents pour G, -8 cents pour D, -10 cents pour A, -12 cents pour E.

ACU ou accordage « juste », mon cœur balance 

En ce qui me concerne, j’ai souvent eu envie de diminuer légèrement la hauteur de certaines cordes. Je vais parfois contre l’avis de mon accordeur. Comme je joue fort sur des cordes extra-light, avec un toucher de maçon à la retraite, ma guitare a tendance à sonner faux. Mon nouvel accordeur Peterson Strobo Plus HD et sa précision au dixième de cent m’a ouvert les portes des accordages tempérés (sweetened).

Depuis quelques semaines j’expérimente l’accordage ACU et j’en suis plutôt content. Je vais continuer à faire des allers-retours entre ACU et accordage « juste ». Tout en continuant à essayer de développer un toucher plus délicat, plus juste.