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Le métronome est ton pire meilleur ami !

Comme dit l’adage, avec un ami pareil, tu n’as pas besoin d’ennemi. Pourtant, si tu détestes le métronome, c’est que tu en as besoin. C’est un aspect important du travail de l’instrument. Tellement important que j’en ai déjà parlé à plusieurs reprises :

On trouve également de bonnes applications pour les smartphones, et même pour les montres connectées. Le seul souci est que souvent le volume ou la vibration ne sont pas assez intenses, si vous jouez d’une manière un peu appuyée. 

Actuellement, j’utilise mon accordeur Petersson Strobo Plus HD pour travailler mes morceaux en gardant un œil sur un tempo constant. Cerise sur le gâteau, je divise le BPM par deux pour travailler avec un peu plus de groove.

Peterson Strobe Plus HD en mode métronome

Peterson Strobe Plus HD en mode métronome

Petit rappel des bienfaits du métronome

Travailler au métronome

Le métronome est un outil extrêmement bénéfique pour les guitaristes et les musiciens en général. Voici quelques-uns de ses principaux avantages :

  1. Développer la précision rythmique : Le métronome aide à développer une précision rythmique en fournissant un repère constant du tempo. Cela permet de travailler sur la régularité des notes et des accords, ce qui est essentiel pour jouer en groupe et pour un son cohérent.
  2. Améliorer la synchronisation main-droite/main-gauche : En suivant le rythme constant du métronome, les guitaristes peuvent travailler sur la coordination entre leur main droite (pour le picking ou le jeu aux doigts) et leur main gauche (pour les accords ou les mélodies). Cela contribue à développer une technique plus fluide et précise.
  3. Augmenter sa vitesse progressivement : Le métronome est un excellent outil pour augmenter progressivement la vitesse de jeu. En commençant lentement et en augmentant graduellement le tempo, les guitaristes peuvent renforcer leur technique sans compromettre la précision.
  4. Améliorer l’endurance : En jouant avec un métronome sur des durées prolongées, on renforce l’endurance physique, ce qui est particulièrement important lors de performances plus longues.
  5. Travailler le tempo : Le métronome peut être réglé pour accentuer différentes subdivisions du tempo (croches, triolets, sextolets, etc.), ce qui aide à développer une sensibilité aux différentes nuances rythmiques et à les intégrer dans leur jeu.
  6. Aider pendant l’apprentissage de nouveaux morceaux : Lors de l’apprentissage, le métronome peut être utilisé pour décomposer des passages difficiles, aidant ainsi à les maîtriser progressivement et à les intégrer dans l’ensemble du morceau.
  7. Renforcement de la discipline : Utiliser un métronome demande une certaine discipline. Cela aide à rester concentrés, à rester fidèles au tempo et à maintenir une pratique structurée.

Au boulot !

Neumann MCM 114, mes premières impressions

La nature délicate des nuances acoustiques de la guitare, combinée à sa large gamme dynamique et à sa résonance complexe, crée un ensemble de défis pour les ingénieurs du son et les guitaristes désireux de s’enregistrer. À cela s’ajoute la gestion des aspects indésirables tels que les bruits de fond, les résonances non désirées et les variations de volume. La position du microphone, le choix des micros, la qualité de l’enregistrement et l’environnement dans lequel l’enregistrement est réalisé sont autant de facteurs cruciaux influant sur le résultat final. Dans ma quête d’une solution pour enregistrer mes compos, j’ai acheté et je teste le tout nouveau Neumann MCM 114.

Neumann MCM 114

Neumann MCM 114

Mes obstacles

Les difficultés auxquelles je dois faire face sont multiples : un environnement à l’acoustique imparfaite, la présence de bruit de fond et la discipline nécessaire pour rester parfaitement positionné face à un micro. Depuis longtemps, la certitude de recourir à un microphone de type cardioïde avec une prise de son plutôt proche de la guitare est acquise. La plupart du temps, j’aime ce que j’entends comme prise de son avec les micros Neumann KM184, une des références en matière d’enregistrement de guitare acoustique.

Reste le souci de m’enregistrer “le cul rivé sur ma chaise” sans changer l’angle de ma guitare vis à vis du micro. En effet, pour peu que l’angle expose un peu plus la rosace, les basses domineront. Si le décalage s’opère vers le manche, les basses vont se creuser. L’idée d’un petit micro accroché à la guitare me paraît une solution séduisante. Il faut évidemment que le microphone respecte le côté “naturel” et la dynamique de la prise de son. Alors, si Neumann se décide à sortir un petit micro sur un col de cygne, ça vaut le coup de l’essayer. D’autant que Neumann ne manque pas de culot et suggère une utilisation en live, comme en studio. Je suis victime de la mode, je plaide coupable.

Le Neumann MCM 114 MC 9

Le Neumann MCM 114 est un système composé d’une capsule electret cardioïde sur un col de cygne et d’accessoires variés permettant de le fixer à divers instruments comme les cordes, les cuivres et les percussions. La version avec une pince destinée à la guitare, porte le doux nom de MC9. 

Neumann MCM 114

Neumann MCM 114

Le bel étui de protection contient :

  • le microphone sur son col de cygne,
  • une bonnette anti-vent,
  • un support de fixation avec un clip orientable pour le col de cygne,
  • un réducteur pour le support de fixation pour les instruments plus fins comme le ukulele,
  • le câble de liaison, accompagné d’un clip pour empêcher la déconnexion accidentelle,
  • un adaptateur XLR qui joue également le rôle de transformateur pour l’alimentation fantôme.

Pour la fiche technique détaillée, je vous renvoie au site de Neumann.

Neumann MCM 114

Neumann MCM 114

L’ensemble donne une impression qualitative. Le micro ne peut pas être détaché du col de cygne, mais il est possible de changer la capsule. Une capsule omni sera bientôt disponible. L’adaptateur XLR a une connectique visée pour éviter les déconnexions accidentelles, il comporte un clip de ceinture. Le câble est fin mais suffisamment long et semble solide. La pince se manipule facilement à une main. La face avant possède un pivot qui permet de s’accommoder de l’angle pouvant exister entre la table d’harmonie et le dos de l’instrument.

La capsule est montée sur un petit support amorti avec un peu de réserve de câble pour limiter les transmissions mécaniques du son.

Neumann MCM 114

Neumann MCM 114

L’ensemble pourrait me servir pour enregistrer ma guitare, mon ukulele et mon dobro. La capsule avec son petit support antichoc et son minuscule logo est super-mignonne.

Le plus important concernant ce petit clip c’est le son

Ce système est prévu pour servir aussi bien en live qu’en studio. Mes premiers essais du Neumann MCM 114 ont consisté tout simplement à me brancher dans mon ampli. Après avoir cherché un peu, j’ai placé la pince dans le cutaway de ma guitare, en pointant le micro entre la douzième et la quatorzième case du manche. Déporté par le col de cygne, le microphone ne me gêne pas pour jouer, même en haut du manche.

En live !

Neumann MCM 114

Neumann MCM 114

VERDICT :  LE SON SORTANT DE L’AMPLI EST MAGNIFIQUE.

Détaillé, nuancé, incroyablement naturel. Une véritable claque, dans le bon sens du terme. C’est là que tous les compromis réunis autour de l’amplification d’une guitare acoustique me sautent aux oreilles. Je suis bluffé.

MAIS…

La sensibilité au Larsen est très prononcée. À un point aussi incroyablement pénible que le son est beau. C’est terriblement frustrant. J’aimerais toujours pouvoir jouer avec un son aussi naturel en live. Dans un environnement contrôlé, posé, avec un volume sonore raisonnable, ce serait le bonheur. Dans un concert en bistro et sans ingénieur du son, je ne prendrais pas le risque. Surtout avec mon ampli qui me sert également de moniteur de retour proche. Mais au bout de quelques dizaines de minutes, j’ai fini par trouver une position où le Larsen restait gérable. Mais c’est là que les compromis mentionnés plus haut justifient leur existence.

Dans une situation de live, les bruits de manipulation restent très acceptables. Il est possible de les diminuer encore avec un filtre coupe-bas.

En enregistrement !

Neumann MCM 114

Neumann MCM 114

Faute de temps, j’ai simplement enregistré quelques passages avec mon enregistreur Zoom H5. De manière surprenante, la position idéale pour l’enregistrement n’est pas la même que celle pour l’amplification. Pour le “live”, je plaçais le micro vers la case 15 de manière à avoir un peu plus de basses, alors que pour une prise de son plus détaillée, je le tournais un peu plus vers le manche case 12 ou 13. J’ai également fait quelques tests avec mon ukulele.

Sur certains hammer-on et pull-offs, je perçois des légers bruits percussifs transmis par le manche au corps du microphone. C’est le redouté handling-noise qui survient quand le microphone n’est pas isolé mécaniquement de la source. En contrôlant mieux ma frappe, c’est gérable, mais je me demande jusqu’à quel point ce serait gênant pour m’enregistrer. Comme je ne compte pas utiliser le microphone en live à priori, c’est ce dernier point qui reste mon point d’interrogation majeur.

Il me reste quelques jours pour prendre une décision importante. Vais-je confier mes compos à ce microphone ou pas ? Réponse bientôt.

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Note : pourquoi je parle de “premières impressions” et pas de “test de matériel” ?

Tout simplement parce que je me fie à mes impressions et à mes oreilles. Je partage mon avis en vous soumettant le fruit de mes réflexions, guère plus. J’admets que je ne suis pas un grand spécialiste des fiches techniques et de la prise de son. C’est un domaine où j’avance à tâtons. C’est aussi un domaine ou pas mal d’avis se basent sur le prix des équipement utilisés ou sur des croyances et des réputations. On trouve mieux, ou aussi bien, très souvent pour plus cher. Mais ici on est dans la catégorie dans laquelle on trouvera rarement aussi bien pour moins cher. 

Avec du matériel d’entrée de gamme, mes “tests” sont ce qu’ils sont. Ils poursuivent le but que je me suis fixé : faire une prise de son correcte de mes compos. Je ne pourrais pas réaliser des tests avec toute la rigueur et la reproductibilité nécessaire pour avoir l’aplomb de les défendre face à la critique des professionnels.

Bandhelper, mon héros silencieux

Je me rends compte que depuis toutes ces années, je ne vous ai jamais parlé d’un logiciel que j’utilise pourtant régulièrement : Bandhelper. Je l’utilise pourtant depuis septembre 2017. BandHelper est un service basé sur le cloud et accompagné d’applications mobiles conçues pour réduire la charge organisationnelle pour les musiciens. Il sert de référentiel pour l’ensemble de votre répertoire, de votre emploi du temps, de vos contacts et de vos informations financières. Il facilite le partage avec d’autres. 

Bandhelper

Bandhelper

BandHelper est un logiciel conçu pour faciliter la gestion des activités liées à la musique. Il propose une variété de fonctionnalités destinées à simplifier la planification, la communication et l’organisation des tâches liées à la vie musicale d’un groupe.

Les fonctionnalités clés de BandHelper

  1. Gestion des répertoires : BandHelper permet de créer des listes de chansons, de gérer le répertoire musical d’un groupe, d’ajouter des informations sur les accords, les paroles et les arrangements.
  2. Planification des répétitions : Les membres du groupe peuvent planifier et coordonner les répétitions en utilisant le calendrier intégré. Cela facilite la communication des horaires et des lieux de répétition.
  3. Gestion des tâches : BandHelper propose un système de gestion des tâches pour assigner et suivre les responsabilités au sein du groupe. Cela peut inclure des tâches liées à la logistique des concerts, à la promotion, etc.
  4. Calendrier des événements : Pour planifier les concerts, les enregistrements en studio et d’autres engagements, BandHelper dispose d’un calendrier intégré. Les membres du groupe peuvent ainsi avoir une vision d’ensemble des activités à venir.
  5. Communication interne : La plateforme propose des outils de communication interne, comme des forums de discussion, des annonces et des fonctionnalités de messagerie pour que les membres du groupe puissent échanger des informations importantes.
  6. Gestion des finances : BandHelper propose également des fonctionnalités pour suivre les finances du groupe, notamment les revenus des concerts et les dépenses associées.
  7. Catalogue de matériel : Il permet de gérer le matériel du groupe, enregistrant les détails sur les instruments, les équipements audio et les configurations de scène.
  8. Applications mobiles : BandHelper est souvent disponible sous forme d’application mobile, ce qui permet aux membres du groupe d’accéder facilement aux informations et de rester connectés, même en déplacement.
  9. Intégration avec d’autres outils : Il peut être compatible avec d’autres logiciels ou services, tels que les applications de feuilles de route (setlists), les outils de gestion de tâches ou les plateformes de diffusion en continu.

Mon usage perso de Bandhelper

En ce qui me concerne, j’ai des projets variés mêlant guitare, chant et ukulele. Avec mon projet solo, des projets d’enregistrement ou de lives sur Internet, le projet Contes et Guitare, des duos occasionnels avec d’autres musiciens ou chanteurs, la gestion du répertoire et des répétitions peut parfois être un vrai casse-tête.

C’est l’usage principal que je fais de Bandhelper. Je garde ainsi une archive de tout ce que je joue pour créer des playlists adaptées à chaque contexte. Les morceaux sont classés par type (cover, compo, arrangement). Chaque playlist garde des infos utiles comme le métronome, le nom du compositeur. Cela me permet d’équilibrer mon set entre les compos et les covers. Je peux aussi surveiller la dynamique de set pour ne pas tomber dans un creux de ballades. Ou me lancer dans un enchaînement dynamique trop énergivore. Accessoirement, c’est aussi plus facile pour faire mes déclarations à la Sabam.

Bandhelper setlist

Bandhelper setlist

J’en profite également pour stocker les paroles des chansons et les accords (ou la tonalité). Je gagne un temps considérable quand je repêche un morceau tombé dans l’oubli pendant quelques mois.

J’imprime ma setlist pour les répets ou pour le concert. Je peux l’afficher au studio ou la consulter sur mon téléphone ou mon iPad.

Bandhelper setlist

Bandhelper setlist

Je reconnais que les fonctions de gestion de groupe et d’autres fonctions très avancées me sont moins utiles. Mais pour l’usage permanent que j’en fais rien que pour la gestion du répertoire de tous mes projets, je lui donne un 9/10 sur l’échelle de piments.

Les tarifs

Pour un artiste solo, ça reste très abordable et c’est rapidement amorti. Les prix viennent d’augmenter en 2024. Mais tout augmente mon bon monsieur, dire que j’ai connu la bière à 25 francs.

Je précise que je n’ai pas de lien commercial avec ce produit que j’utilise en payant comme tout autre quidam. Ceci n’est pas un post sponsorisé.

Bandhelper pricing

Bandhelper pricing

 

Mes trucs contre le trac – Jean-Félix Lalanne

Tout d’abord, si ce petit livret à propos du trac s’est retrouvé dans mon panier d’achats Amazon, c’est pour deux raisons. Tout d’abord, J-F Lalanne est un excellent musicien dont l’intelligence entrepreneuriale transpire dans les projets qu’il endosse. Ensuite, plus bêtement, parce que l’image de la couverture m’a fait marrer.

Mes trucs contre le trac - Jean-Félix Lalanne

Mes trucs contre le trac – Jean-Félix Lalanne

J’ai repensé au temps des pochettes de disque façon BD de Marcel Dadi. Je n’ai pas pu trouver qui a fait ces illustrations, soit c’est J-F Lalanne lui-même, soit elles ne sont pas signées. Peut-être avec un petit coup de main d’une IA. De nos jours, qui sait ?

Au-delà des illustrations, c’est le contenu qui m’a évidemment intéressé. Le trac est un sujet qui revient souvent sur la table avec mes élèves. Certains élèves ont même peur de jouer devant moi pendant le cours. C’est toujours bien de donner de l’eau au moulin de mes conseils. Voire d’avoir sous la main ce genre de livre à prêter. 

Je ne vais évidemment pas déflorer le contenu du livre. C’est bien construit, bien chapitré. Tout se lit avec plaisir. Les conseils sont variés et vont au-delà du simple “yaka”. L’intérieur est également illustré en couleur. Sur une soixantaine de pages, l’auteur explique ce qu’est le trac, le bon trac et le mauvais trace. Il explique comment se préparer et comment y faire face ?

Pour qui est ce livre ?

Personnellement, j’aime bien en savoir plus sur l’aspect mental et psychologique de la pratique de la musique. Vu de l’intérieur, en quelques sorte. Et ce livre remplit le contrat promis. Certes, il n’y a pas de recette miracle, mais il y a des recettes !

Je pense que le musicien, le prof et l’élève confrontés au trac peuvent retirer quelque chose de ce livret. C’est un ajout utile dans la bibliothèque du musicien ou du prof. De toute évidence, si vous n’êtes pas sujet au trac, vous n’en aurez pas besoin. (“Vous verrez, ça viendra avec le talent” –  disait Sarah Bernhardt). De même, si vous ne comptez pas jouer en public, passez votre chemin. A moins que vous n’ayez envie de comprendre le phénomène du trac, qui reste intriguant.