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Les accords, ça reste la base

Dans tous les styles de musique joués sur une guitare, les accords sont une base essentielle. Ils permettent d’accompagner des mélodies, de créer des rythmes et d’harmoniser des chansons en fingerpicking. Ils sont au cœur des progressions harmoniques et il existe d’innombrables séquences d’accords intéressantes. Bien sûr, il y a d’autres aspects importants à apprendre pour devenir un guitariste complet, comme les techniques de jeu, les mélodies, les solos et la compréhension de la théorie musicale.

Main droite et onglet de pouce

Les accords à la main droite

Il n’y a que 5 accords à la guitare

C’est un peu provocant à dire, mais la plupart des accords à la guitare sont dérivés de cinq formes nucléaires qui se répètent sur le manche. Certains considèrent même qu’il n’en existe que 4, le D et le C se recouvrant partiellement. J’avais déjà écrit un billet sur les connaissances minimum à avoir. Mais ces connaissances ne servent pas à grand-chose si on ne sait pas les jouer.

Les accords de base, pas toujours si basiques !

Le son et le rythme sont les deux piliers de la musicalité. Sans accords propres, c’est difficile de produire un bon son. Sans changements d’accords fluides, difficile de tenir le rythme. Et sans son et sans rythme, la musicalité reste hors de portée.

Voici quelques idées d’exercices pour y parvenir, étape par étape :

  1. Pour commencer, placer des accords qui sonnent : le premier objectif est de placer les accords de base en les faisant sonner corde par corde. L’objectif est d’ajuster le coude, le poignet et les doigts pour exercer la pression minimale suffisante pour que chaque note sonne correctement. Le doigt devra se poser perpendiculairement à la touche, un peu avant la frette, sans la toucher. Il faut grouper les doigts bien serrés sur la touche. Parfois on posera un doigt sur l’ongle de celui qui se trouve en dessous.
  2. C’est contre-intuitif, mais le plus simple est de constituer l’accord en partant des cordes aiguës, parce que ce sont souvent ces doigts qu’on a du mal à placer, une fois qu’on a posé ses doigts et bloqué sa main sur les cordes basses. En descendant le pouce au dos du manche et en détendant son poignet, on gagnera les millimètres qui semblent manquer. 
  3. Ensuite, il faut enlever et placer l’accord plusieurs fois de suite pour apprendre la mécanique des doigts. À chaque fois, il est important de vérifier que les notes sonnent.
  4. Ensuite, on peut pratiquer les changements d’accords, cette fois en ne retirant que les doigts nécessaires. En étant attentif à la position de chaque accords, on constate que certains groupements de doigts peuvent être déplacés en blocs, sans changer de configuration. Certains accords ont des transitions qui sont mécaniquement optimales. Par ex. : C-Am / Am-E / C-G / Am – D
  5. Pour travailler la mémorisation du cerveau et des doigts, on peut pratiquer les changements d’accords mentalement, sans guitare. On peut les pratiquer sans regarder la guitare, ou les yeux fermés pour apprendre à faire confiance à ses doigts. 
  6. L’exercice suivant consiste à prendre la grille d’accords d’un morceau pour les enchaîner. Ce qui permet également d’aider à mémoriser le morceau et les enchaînements les plus courants.
  7. Dernière étape, l’exercice de tempo : en utilisant un métronome, on travaille les changements à différents tempos. Lentement et puis plus vite. Même si on rate un accord, l’objectif est d’être au rendez-vous rythmique pour le suivant.

La plus grande étape dans la vie d’un guitariste

Je pense que le Fa barré et les accords barrés sont une des grandes étapes dans l’évolution d’un guitariste. Souvent quand une guitare prend la poussière sous un lit d’adolescent après quelques mois c’est à cause de ces maudits barrés qui semblent barrer la route du progrès. Pendant un temps, on peut « tricher » avec des doigtés alternatifs, mais on ne fait que reporter le problème.

 

Hé ho, change de ton !

 Quand on joue de la guitare, on a une tendance naturelle à toujours tourner autour de certaines tonalités qui tombent facilement sous les doigts. Les chemins de C, de E, de G et leurs relatives mineures sont empruntés bien trop souvent. On néglige les autres tonalités, qui sont parfois carrément oubliées. Pour sortir des sentiers battus, certains s’en remettent aux jours de la semaine. D’autres aux mois en cours. D’aucuns font des séquences. Les derniers s’en remettent au hasard. D’où l’idée d’un dé reprenant les 12 tonalités possibles.

Un dé à 12 faces, chaque face portant une tonalité.

Un dé à 12 faces, chaque face portant une tonalité.

Pourquoi jouer dans d’autres tonalités ?

Jouer dans toutes les tonalités sur une guitare permet de s’adapter à différentes situations musicales et de jouer une plus grande variété de morceaux. On peut plus facilement accompagner différents chanteurs ou jouer une plus grande variété de chansons.

Cela peut également aider à développer la technique et l’oreille musicale, car chaque tonalité présente des défis uniques pour le placement des doigts et la sonorité. C’est un moyen d’explorer différentes sonorités et textures de guitare, en utilisant des accords et des motifs différents.

La clé c’est le dé

Grâce à Pierre Journel de la Chaine Guitare, j’ai mis la main sur un musician’s dice. Merci à lui. J’espère qu’il ne m’en voudra pas de vous le présenter. Le dé, pas sa chaine que je vous ai déjà présentée ici.

C’est un dé à 12 faces, chaque face portant une tonalité. Ce dé est initialement issu d’un système de divination de type tarot, le Muzoracle. Le système se compose d’un dé de tonalité, de 12 dés de solfège et de 89 cartes. J’avoue que cet aspect esoterico-chakra-divinatoire du lien entre la musique, le corps et l’esprit m’intéresse moins. Mais je compte trouver une utilisation plus terre à terre à ce dé. Je compte sur lui pour m’obliger à explorer ma guitare sous un angle imposé par le hasard.

Note : c’est une idée que j’ai cherché à concrétiser depuis longtemps. J’avais fait un petit logiciel qui tirait une tonalité au sort. J’avais distrait un D12 de mes séances de jeu de rôle, en l’accompagnant d’un petit tableau imprimé. Mais ça manquait de spontanéité. Ici c’est parfait. Yapluka. (Et demain j’arrête de dire yapluka).

Collaboration improvisée avec une aquarelliste

Après le succès des spectacles Contes & Guitare, j’ai décidé d’embrasser un nouveau défi. L’aquarelliste Marina Barbeau m’a demandé de l’accompagner pour un spectacle éphémère à quatre mains. Un spectacle entièrement dédié à l’improvisation picturale et musicale.

Impressions - M.Barbeau

Impressions — M. Barbeau

Un moment d’improvisation unique, hors du temps

La première a eu lieu à huis clos dans l’atelier de Marina, un moment hors du temps. Voici le joli compte-rendu d’une amie journaliste (déjà conquise à la cause, je l’admets) : 

Lever de rideau

Le rideau se lève sur une scène plongée dans l’obscurité. Les murmures du public s’estompent peu à peu, remplacés par les premières notes de la guitare de David van Lochem. Son jeu est fluide, mélodieux, teinté d’une pointe de nostalgie qui transporte les spectateurs et spectatrices dans un autre monde.

Soudain, les lumières s’allument, révélant Marina Barbeau installée devant un chevalet, un bloc de papier aquarelle posé devant elle. Vêtue d’une blouse de peintre blanche, elle fixe un instant David avant de fermer les yeux et de se laisser porter par sa musique.

Les premières touches de pinceau de Marina sont légères, subtiles, comme des caresses sur la toile. Les couleurs qu’elle utilise sont douces, pastel, créant des formes abstraites qui semblent flotter dans l’air. David accompagne chaque geste de sa guitare, ajoutant des notes qui soulignent la poésie des couleurs.

Les deux artistes semblent improviser ensemble, comme s’ils suivaient un rythme commun, invisible. Les couleurs se mélangent, se superposent, créant des tableaux éphémères qui se succèdent à un rythme effréné. La musique de David devient de plus en plus intense, soutenue par des accords puissants qui font vibrer les cordes de sa guitare.

Une fascinante synchronicité

Marina, quant à elle, se laisse porter par la musique et ses gestes deviennent de plus en plus rapides, plus énergiques. Les couleurs qu’elle utilise deviennent plus vives, plus tranchées, créant des formes qui semblent jaillir de la toile. Les deux artistes se répondent l’un à l’autre, comme s’ils dialoguaient à travers leur art.

Le public est captivé par cette performance improvisée, qui allie la beauté de la musique impressionniste de David à la poésie de l’aquarelle abstraite de Marina. Les couleurs se mêlent et se superposent, les notes de guitare se répondent et se complètent, créant une harmonie parfaite.

Une improvisation emplie de complicité

Puis, soudain, la musique s’arrête et Marina pose son pinceau. Elle contemple son œuvre, un sourire aux lèvres. David l’applaudit, et le public aussi, ému par cette performance hors du commun. Les deux artistes se saluent, avec une complicité évidente. Ils ont créé ensemble une œuvre éphémère, mais inoubliable, qui restera gravée dans les mémoires de celleux qui ont eu la chance d’y assister.

C’était une représentation unique, éphémère, mais j’espère qu’elle fera encore appel à moi.

Waves audio, un changement qui fait des vagues

Je ne dois pas être le seul à avoir investi dans de multiples plugins de chez Waves Audio. Je reconnais volontiers, ce sont souvent des achats compulsifs un peu inutiles au vu de la quantité de titres non produits dans mon studio. Dernièrement, comme discuté dans l’épisode 13 de mon podcast, j’ai basculé la plupart de mes besoins en plugins audio pour la vidéo vers la suite de plugins TC Electronic couplé à un rack de télécommandes physiques TC ICON. Malgré tout, je reste propriétaire d’un certain nombre de plugins Waves audio avec lesquels j’aime jouer et que je ne souhaite pas perdre. 

UPDATE 29/03 – Waves fait marche arrière. :
Après avoir respectueusement écouté les préoccupations de ses clienst, Waves ramène le modèle de licence perpétuelle de plugin, parallèlement aux abonnements. Vous pouvez à nouveau obtenir des plugins sous forme de licences perpétuelles, comme auparavant.

Ceux qui possèdent déjà des licences perpétuelles pourront à nouveau mettre à jour leurs plugins et recevoir une seconde licence via le plan de mise à jour Waves, comme auparavant. Cette option sera également disponible parallèlement au programme d’abonnement et indépendamment de celui-ci.

Saturation à bandes : J37 Tape Saturation Plugin | Waves

Saturation à bandes : J37 Tape Saturation Plugin | Waves

La fin du WUP et le passage aux abonnements

L’ancien système WUP (Wave Update Plan) des plugins Waves était un programme de mise à jour facultatif. Ce programme payant prolongeait la période de support des plugins. Ce programme n’est plus reconduit, au grand dam de certaines et certains.

À l’achat d’un plugin, l’acheteur ou l’acheteuse bénéficiait d’une période de support de 1 an, qui comprenait les mises à jour gratuites du plugin et l’accès à l’assistance technique. Après cette période de support d’un an, la possibilité était offerte de payer pour renouveler leur WUP pour prolonger la période de support des plugins pour une durée supplémentaire d’un an. 

Sans le WUP, le plugin continuait à fonctionner indéfiniment, sans mise à jour et sans support. Mais si l’ordinateur ou l’OS évoluaient pour ne plus être compatibles, il fallait réactiver le WUP ou racheter les plugins. Apparemment pour les ingénieurs de Mac, c’était assez courant. Il n’était pas rare de voir des ingés sons ou des producteurs et productrices garder une vieille machine sous un vieil OS juste pour assurer la rétrocompatibilité des programmes et plugins. Parfois, c’était nécessaire pour pouvoir ouvrir d’anciennes productions.

Ce modèle oscillant entre licences perpétuelles et abonnement de support faisait grincer des dents. De nombreux pros se plaignaient des coûts que cela engendrait. Cela donnait l’impression de racheter ses plugins chaque année ou presque. Comparé aux prix d’achat initial (avec promotion), le WUP était souvent assez cher. Quand on y pense, c’était déjà une sorte d’abonnement aux mises à jour et au support. Cela permet aux développeurs et développeuses de continuer à supporter financièrement l’évolution d’anciennes versions de leurs produits.

Un abonnement qui s’assume (enfin ?)

Le système d’abonnement des plugins Waves est le nouveau modèle d’achat proposé par la société Waves Audio. Contrairement à l’ancien modèle, où l’achat de plugins individuels était une licence à vie, le nouveau système permet aux utilisateurs et utilisatrices de louer un accès à une sélection de plugins pour une durée déterminée.

Le système d’abonnement est proposé en deux niveaux : Silver (14,99 $/mois) et Gold (24,99 $). Le niveau Silver offre un accès à une sélection de 200 plugins pour une durée de 1 an, tandis que le niveau Gold offre un accès à tous les plugins de Waves pour une durée de 1 an. Pour l’instant, un paiement annuel unique offre deux mois gratuits.

L’un des avantages du système d’abonnement est qu’il permet d’accéder à une large gamme de plugins. Le coût mensuel relativement faible (pour un pro) permet de ne plus investir une somme importante dans l’achat de plugins individuels. De plus, le système d’abonnement offre également des mises à jour gratuites pour les plugins pendant la durée de l’abonnement, ce qui permet aux utilisateurs et utilisatrices de bénéficier des dernières fonctionnalités et améliorations. Il est également possible de résilier temporairement son abonnement et de le reprendre au besoin, si on ne produit que sporadiquement.

Mon avis

Que ce soit pour l’audio, la vidéo ou le graphisme, la plupart des entreprises dans le domaine des logiciels passent leurs produits en abonnement. Évidemment, pour ceux et pour celles qui cumulent plusieurs abonnements (chez UA, SSL, etc.), la facture pèse lourd. Mais j’ai toujours trouvé le support Waves Audio efficace (à condition de communiquer en anglais) et les mises à jour (même esthétiques) bienvenues.

Cette évolution vers un abonnement avec un coût prévisible me semble meilleure. Avec le WUP, je laissais parfois passer la date d’échéance distraitement. Une fois la date passée, il fallait payer le prix plein pour bénéficier des mises à jour. Certaines de ces mises à jour étaient nécessaires pour des questions de compatibilité logicielles ou matérielles.

Ce système met fin aussi au large éventail des prix pratiqués par Waves. Le même plugin était parfois vendu en promotion à un cinquième de son prix, pile la semaine après que vous l’avez acheté au prix plein. Heureusement, la plupart des acheteurs et les acheteuses habiles attendaient les promos pour céder à l’envie d’avoir un plugin de plus. 

L’abonnement donne accès à un grand nombre de plugins, mais pas tous. J’aurais aimé pouvoir choisir mes plugins. Ou pouvoir comparer l’état actuel de mes plugins avec l’offre dans mon compte utilisateur. Je viens de faire la dernière mise à jour de mes plugins vers la version 14.0, après on verra. Cela dépendra également de ma productivité en 2023. Le coût de l’abonnement devra se justifier, mais je pourrai le prendre au moment où j’en ai besoin.

Waves G-EQ