Quelques jours sans eau courante, quelques coupures de courant et 15 jours sans Internet. Les dégâts dus aux inondations sont restés anecdotiques en ce qui me concerne. Alors même que je vis sur les hauteurs d’une région qui a été entièrement sinistrée, au-delà de l’imaginable. J’ai un peu hésité à publier un nouvel article, sur l’arrivée de mon nouveau contrôleur X-Touch One de chez Behringer, par respect pour les personnes qui ont tout perdu. Je suis de tout coeur avec eux. Mais d’autre part mon petit moral a besoin de produire du contenu pour retrouver une sorte de normalité dans cette période un peu morose.
Peu de temps avant ces évènements, j’ai travaillé sur pas mal de nouvelles vidéos. Outre les vidéos réalisées pour Jacques Stotzem pour la sortie de l’album Handmade, j’ai bossé sur des vidéos plus corporate avec sous-titrage. Avoir un affichage du timing image par image, dans le projet et un Jog Wheel avec un contrôle plus fin du transport s’est avéré rapidement si pas indispensable, du moins nettement plus confortable.
Presonus Faderport, clap de fin
Depuis quelques années déjà, j’utilise le Faderport de chez Presonus. Il me sert essentiellement pour les fonctions de transport pour naviguer dans mes projets. Un bon petit outil compact, rustique et solide. Mais avec les mises à jour successives de Windows, certaines fonctions marchaient mal ou plus du tout (par exemple le « Pan » qui n’a jamais vraiment fonctionné dans ProTools chez moi).
J’ai hésité à remplacer mon Fadeport par la nouvelle version de chez Presonus, le Faderport V2. Mais comme expliqué plus haut, j’avais besoin de fonctions supplémentaires pour la vidéo. Et j’ai des souvenirs mitigés des mises à jour de drivers et de firmware avec cet appareil. L’une des mises à jour ne fonctionnait qu’avec une version anglophone de Windows à moins de remplacer manuellement une .dll à cause des accents dans « p*é*rip*é*rique USB audio ». Agaçant.
Une brève étude de marché sur la compatibilité avec les logiciels que j’utilise (principalement ProTools et Vegas Pro) m’a amené à me pencher sur le X-Touch One de Behringer.
Behringer X-Touch One
Dans les fonctions qui me facilitent clairement la vie lors du montage je citerais :
- un écran très lisible pour mon timecode
- un grand Jog Wheel
- une meilleure compatibilité HUI et Mackie Control
- un zoom dans les pistes du projet
Evidemment, la place occupée sur le bureau est un peu plus importante que pour le Faderport. Il existe des modèles avec 8 faders motorisés, et une version compacte avec 8 faders sans écran, et des modules d’extensions pour 8 tranches supplémentaires, mais je n’avais ni la place, ni le besoin.
Behringer X-Touch One
Le X-Touch One est fourni avec des petits cadres autocollants pré-imprimés à coller en fonction du logiciel utilisé, mais comme j’utilise deux logiciels, je me contente de les poser sur les boutons. Je m’en passe même, les fonctions principales étant assez intuitives à retenir.
Mon avis après quelques jours
Je suis ravi de l’affichage du temps qui me facilite grandement le travail pour caler les sous-titres. Je me demande comment j’ai pu vivre sans. Certaines fonctions, comme la sélection de pistes audio dans mon logiciel de montage vidéo ne fonctionnent pas. Mais je peux m’en passer, le travail audio étant traité à part du montage. Au pire, ma souris n’est pas loin. Je pourrais également passer un peu de temps à redéfinir l’assignation des touches via l’éditeur fourni.
La surface du Behringer X-Touch One plus grande est un plus, tout tombe sous les doigts. Je trouve la roulette un peu dure par moments, mais au moins on ne risque pas de la déplacer par accident. Le zoom/dé-zoom est également très utile pour naviguer dans les projets.
Ca vaut bien un 9/10 sur l’échelle de piments.
Note : je l’ai acheté et ne suis pas sponsorisé par Behringer pour en parler.