Réseauter: réseauter /ʁe.zo.te/ intransitif 1er groupe (conjugaison) – (Néologisme): Se construire un réseau, utiliser le réseau de ses connaissances pour atteindre ses objectifs.
Mon constat : pour faire avancer mon projet, j’ai besoin de réseauter et j’ai besoin de le faire de manière structurée, intelligente … en dehors du net également, au lieu de progresser de manière aléatoirement itérative, au hasard des rencontres et des projets.
Une des pistes que je voulais explorer : une formation SMART sur le réseautage.
Face au formateur, nous sommes une douzaine de participants – un peu serrés dans un local propret – venant d’horizons créatifs divers (musique, photographie, création de bijoux, théâtre, ….). Après une brève et rapide présentation, nous nous proposons de définir notre projet et nos attentes par rapport à la formation.
Un constat général est que nos réseaux sont lacunaires et nécessitent de l’entretien et du développement. Pas de réseau sans projet, pas de projet sans une vision claire de nos objectifs. Que cherchons-nous à atteindre et dans quel délai ? Est-ce réaliste, réalisable ? Il est frappant de constater que tout le monde n’est pas au même stade de sa réflexion.
Personnellement, j’ai une idée assez claire de ce que je veux et peu de difficultés à l’exprimer. Mais souvent j’ai cette impression d’un peu trop m’écouter parler. Cette (nécessaire) schizophrénie de l’artiste qui est son propre produit et qui doit se vendre mais qui génère chez moi un puissant sentiment d’imposture. Un gros bidon qui résonne fort, mais qui craint de sonner creux.
Définir les projets de chacun et les emballer d’une manière concise et efficace nous prend la matinée.
Pendant les pauses et l’heure de table, nous échangeons en “off” avec les autres participants, ce qui est tout aussi enrichissant que le contenu du cours. Les cartes de visites changent de poche, puis de main. Le réseautage, nous y travaillons déjà.
L’après-midi, en partant de notre projet, nous explorons les réseaux dont nous faisons partie, et les personnes-clés qui endossent des rôles particuliers par rapport à notre projet: nos alliés, nos opposants, notre (ou nos) mentors. Il nous faut coller un nom sur chacun de ces rôles ou constater que certaines cases restent vides et qu’il faudra les remplir.
Nous survolons brièvement l’articulation entre réseaux et réseaux sociaux, mais comme toujours, il est difficile de faire la part des choses entre mode d’emploi et stratégie. Difficile en quelques minutes de faire autre chose que d’égratigner le vernis d’un sujet aussi vaste et mouvant. Mais les principaux outils et leur caractéristiques et avantages sont listés. Heureusement, pour faire le point, je suis inscrit à une autre séance dédiée aux réseaux sociaux.
J’ai pu délimiter les frontières de mon projet selon une croissance dans le temps et l’espace, et analyser comment identifier les acteurs extérieurs nécessaires à la réussite des objectifs que je me suis fixé. J’ai souvent le sentiment que je suis le seul acteur de mon projet “solo”, c’est une sorte de soulagement que de se dire qu’on est pas le seul acteur en jeu.
Excellente journée de formation, j’ai apprécié et je recommande.
Comme souvent dans ce type de formations, on retire d’une telle formation autant qu’on y apporte. Plus on est préparé avec un projet élancé vers le futur, et ancré dans le réel, une ambition réaliste, plus on sentira la pertinence des connaissances partagées et des exercices soumis.
Je prends conscience que je dois réorganiser mes contacts sous cet angle, pour d’une part mieux utiliser les compétences de chacun, et d’autre part pouvoir les choyer et entretenir une relation privilégié et réciproquement enrichissante avec chacun. Je dois encore définir la forme que prendra cette organisation.
Ma toute première mission (et je l’accepte) sera donc de classer mes nouveaux contacts et de créer un lien avec les participants à cette journée, qui sont comme moi, demandeurs de créer un réseau pertinent.
Mais ce soir, retour aux fondamentaux, répétition avec Olivier Poumay pour le prochain concert.