Prise en main de Guitar Pro 6

Guitar pro 6

Guitar pro 6

Avec le printemps, voici Guitar Pro 6, dernière version du logiciel de chez Arobas Music. Je ne pensais pas faire la mise à jour et puis finalement, j’ai profité d’une offre promotionnelle. Jusqu’au 30/04 la mise à jour est à 29.95 € au lieu de 39.95 € (*).

(*) je ne bosse pas pour eux, mais si je peux faire profiter quelqu’un d’un bon plan, il n’y a pas de mal

Note: Le logiciel dans sa version téléchargeable doit être activé en ligne. Pour ma part, cette procédure ne voulait pas fonctionner, ni dans la configuration en ligne, ni hors-connection par échange de clés uniques.  Le lendemain, j’ai désactivé brièvement mon couple pare-feu et antivirus et tout est rentré dans l’ordre. Comme entrée en matière j’ai connu mieux.

Le lancement du logiciel est plus rapide, et il s’ouvre sur la (ou les) dernières tablatures éditées. Un gain de temps apprécié quand on travaille sur des transcriptions.

Pour faire court: quelques petits regrets, une chose que je déteste, mais des nombreuses innovations essentielles, une interface revue, et une version unifiée multiplateforme qui justifient amplement la mise à jour.

Interface revue

Interface revue

On peut (enfin) ouvrir plusieurs tablatures et passer d’une à l’autre avec des onglets (nous sommes en 2010 !).

L’interface a subi un gros lifting: grandes palettes escamotables, interface grise assez douce à l’oeil. On pourrait songer à Lightroom (un logiciel photo) mais il manque le petit quelque chose qui donne une sensation de luxe. Je ne sais pas si ce sont les textures, la profondeur des couleurs, les boutons. Néanmoins, passé sur mes goûts de luxe, le design est très agréable, surtout en plein écran. On peut escamoter les palettes pour travailler sur un écran plus petit.

La tablature est bordée à droite par 6 boutons qui ouvrent 6 palettes: Edition, Instrument, Audio, Mastering, Accords et Textes. Les boutons n’ont pas de d’étiquette texte, mais on s’y retrouve vite (une bulle d’aide finit toujours par apparaître).

les palettes

les palettes

La palette édition permet de gérer tous les symboles et effets de notation pour les tablatures et les partitions. La palette instrument s’occupe des sons et des accordages (mais même pour un son de basse, c’est une guitare qui reste affichée). La palette audio donne accès à de nombreuses émulations de pédales d’effet.  La palette mastering donne accès à un égaliseur musical et un compresseur, ainsi qu’une reverb. La palette accords est enrichie de quelques fonctions, comme l’écoute des accords et une amélioration de la visualisation des notes et des renversements des accords, les accords créés restent accessibles dans la palette et peuvent être réinsérés d’un click.  La palette texte permet d’ajouter les paroles d’une chanson en les calant sur les mesures.

La partition est très bien rendue et un rien plus belle qu’avant. On peut afficher la tablature, la notation et des barres de rythmique (staves), un vrai plus pour les deuxièmes voix de guitare. La navigation et le zoom dans la tablature est améliorée. Il est possible de déplacer librement les barres de mesure pour équilibrer visuellement une page ainsi que de pousser plus loin l’édition en jouant sur les tailles des éléments.

Le module RSE (real sound engine) permet de jouer une partition. Les sons peuvent être retouchés avec des effets et on obtient un rendu très crédible et certainement exploitable pour jouer, répéter et improviser. Dans la version 5 le module RSE finissait immanquablement par planter les ordinateurs suite à une mauvaise gestion de la mémoire. Au bout de quelques heures, je n’ai rien constaté de tel avec la version 6. L’exportation en wav ne se fait plus en temps réel, mais en accéléré, ce qui est un gain de temps notable (et n’oblige pas à réécouter la tablature qu’on vient de faire pendant 3 heures.

Voici un exemple de son RSE avec qqs effets, exporté en wav (puis compressé en mp3).

[audio:https://guitar.vanlochem.be/audio/GP_Schindlers_List.mp3]

Evidemment, en tant que guitariste acoustique, je vais sans doute passer à côté des effets de distos et des émulation d’amplis embarquées. Les sections multipistes et automation sont également des modules dont je sais qu’il me serviront moins (quoique une ligne de basse de temps à autre).

Une série d’outils complètent l’atelier: métronome, accordeur, visualisation de manche de guitare, affichage de gammes et d’accords.

Les regrets:

  • l’interface qui manque d’un petit je ne sais quoi pour être vraiment luxueuse
  • en mode plein écran, la touche alt ne donne pas accès au menu (il existe peut-être un autre moyen ?)
  • l’absence d’un player, viewer gratuit

La chose que je déteste:

Chez Arobas music, qui dit nouvelle version, dit nouvelle extension de fichier. exit le « _.gp5 », bonjour le « _.gpx ». On peut ouvrir les « _.gp4 » et « _.gp5 », mais impossible d’enregistrer ou d’exporter au format de la version antérieure. Néanmoins on peut exporter en midi, ascii, musicxml,  wav, png et pdf. On est dans un outil d’édition pas de partage et c’est regrettable. Aucune explication technique fumeuse ne me convaincra qu’il ne s’agit pas d’une stratégie un peu bassement mercantile.

Ce que j’aime:

  • Guitar pro est parmi les meilleurs logiciels payants (selon moi, suivi de près par Tabledit qui bénéfice d’une ouverture de format un peu plus généreuse)
  • il est disponible et identique sous Windows, Mac … et Linux

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