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Making-of du trailer “Histoires sans mots”

La réalisation des clips vidéos et trailers pour les albums de Jacques Stotzem m’a permis de visiter pas mal d’endroits inattendus comme le musée du Peigné et la villa sauvage, le clocher de l’église Saint-Remacle à Verviers ou le musée des tranports en commun à Liège. Le trailer de l’album Handmade avait été simplement filmé dans mon studio, pour cause de Covid, « en respectant les gestes barrière ». Mais cette fois, nous sommes de sortie ! Nous nous rendons à l’abbaye de Villers pour filmer le trailer de présentation de l’album « Histoires sans mots ». Un superbe album dont je vous ai déjà partagé mes impressions. Voici le making-of du trailer de présentation de l’album.

Repérages en ligne et en 3D

Jacques est un invité régulier de l’abbaye de Villers. Lors de son passage, la cave romane lui a tapé dans l’œil. Sur le site, une petite modélisation en 3D permet une visite virtuelle. J’en profite pour repérer les angles potentiels pour filmer. Une chose est certaine, qui dit « cave » dit « besoin d’éclairage ». J’emporte mes grands bacs à lumière, mais aussi les petites lampes d’appoint pour pouvoir donner du relief aux arrière-plans. Ma Lovely Roadie est promue assistante de production (et portefaix). Elle s’occupera également de prendre les photos pour ce making-of.

Sur place, il faut composer avec la modernisation de la salle en essayant de trouver des angles sans trop de câbles électriques, de lampes, d’extincteurs ou d’indicateurs d’issues de secours. C’est le moment de revérifier son cadrage dix fois pour ne rien oublier. Il faut aussi que mon propre matériel ne soit pas dans le champ. Les reflets sur la guitare ne doivent pas non plus être trop prononcés. Le moniteur de contrôle de 7 pouces vient bien à point pour vérifier le cadrage. Une fois à la maison, il n’est plus possible de corriger ce genre de défaut. Au pire, il vaut mieux refaire une prise.

Attention à la lampe sur l’escalier !

Nous profitons aussi des rencontres inattendues sur place, comme ce miroir qui trônait dans la cheminée monumentale. Il servira d’accessoire pour le morceau Gipsy cowboy. Placer le miroir correctement pour filmer sans être dans le champ, tout en donnant du sens au reflet, prendra un peu de temps, mais le rendu est vraiment sympa.

Miroir, mon joli miroir…

Patatras, ampoule pétée, c’est la fessée !

Difficile d’éviter les petits accidents avec autant de matériel et de fils dans tous les sens. En général, j’évite la zone entre la caméra et le sujet qui est un véritable parcours piégé. Maladresse de ma Lovely Roadie, un de mes bacs à lumière finira à terre, ampoule pétée. La faute à des trépieds bien trop légers (à gauche sur l’image). C’est la troisième fois que je casse une de ces ampoules. Heureusement, il me reste encore une ampoule de rechange à la maison. Le plus embêtant c’est de faire sauter les plombs et de devoir déranger quelqu’un pour nous remettre le courant.

Ces bacs font partie du matériel que je compte remplacer petit à petit par quelque chose d’un peu plus solide, comme celui de droite, avec son pied C-stand. Heureusement, ce type de matériel est bien plus accessible de nos jours.

Matériel bon marché…

Pause déjeuner

La journée de tournage est entrecoupée par un excellent repas à la cafétéria de l’abbaye, que je ne peux que recommander. En bon fingerpicker, j’ai choisi un onglet de bœuf sur la carte (c’est bon, tu as la ref, l’onglet, le bœuf ?). Je me suis régalé. J’ai été un peu surpris par la question de la serveuse qui me signale qu’il est servi saignant. Toute autre cuisson serait un sacrilège ! Le repas est l’occasion de parler de l’album et des étapes suivantes de la réalisation.

Le mode opératoire

Après quelques tâtonnements au fil des ans, nous sommes arrivés à un mode opératoire efficace. Je filme avec deux caméras en même temps, l’audio est pris via les micros des caméras pour référence. Nous enregistrons aussi via une piste séparée qui sera remixé par Jacques puis resynchronisée en post-production. C’est une étape cruciale.

Par le passé, nous avons déjà eu des glissements de la synchro sur la durée d’un morceau. Sans doute en raison de formats audio incompatibles entre les divers appareils et le logiciel de montage. Je ne souhaite à personne de devoir ajuster manuellement l’image et le son en repérant le moment précis où le pouce touche la corde pour y aligner le pic d’une forme d’onde. Mais je déteste quand ce que je vois à l’écran ne correspond pas à ce que j’entends. C’est aussi la raison pour laquelle le son est pris en réel et pas synchronisé depuis le CD.

Heureusement, Jacques est un musicien exceptionnel, capable de répéter plusieurs prises sans fautes. Des prises qui pourraient même être montées ensemble tellement son timing est impeccable. Et le clap n’est pas là pour faire joli, mais il permet de caler les pistes pour la post-production. 

making-of

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B-roll ou brol ?

Je prends aussi quelques images du décor de la cave et de la guitare. Mais je n’ai pas vraiment trouvé comment les intégrer en faisant sens. Surtout dans un trailer assez court avec des enchaînements assez rapides. Je dois encore bosser un peu mes b-roll qui chez moi finissent trop souvent en « brol ». 

La journée se termine avec un tour sur le site extérieur pour prendre quelques images qui me serviront pour l’outro du clip et le remerciement. J’avoue que j’ai un peu la tête ailleurs, je ne suis pas hyper à l’aise avec tout mon matériel visible dans la voiture garée devant le site.

Le montage

La première étape est de sauvegarder les fichiers depuis les cartes SD vers l’ordinateur puis de classer les prises. J’ai eu un petit coup de chaud, je ne retrouvais plus une carte SD. Stupid me ! Elle était restée dans la caméra.

C’est l’occasion de vérifier les petits détails oubliés dans l’image et de voir ce qui sera rattrapable ou ce qui finira à la poubelle. Heureusement, en étant attentif lors du tournage, la plupart des prises étaient exploitables. Je me félicite d’avoir exigé une prise supplémentaire pour un des morceaux où le reflet sur la guitare était vraiment trop présent.

Ensuite, il faut dégrossir un premier montage pour sentir le rythme et le placement des enchaînements par rapport à la musique. J’ai décidé de faire un premier montage avec un seul plan de caméra puis d’ajouter les autres angles après. Ce n’est pas très différent du mixage d’un morceau, couche après couche, le projet se construit. Chaque étape est validée avec Jacques qui m’envoie l’audio final remixé.

Et puis c’est la traque aux détails, l’ajustement des durées de transitions. J’enlève les petites pétouilles sur les images fixes, je finalise le bandeau de titrage. 

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Making-of : le résultat final…

Voilà le résultat de ce making-of. J’espère que la vidéo vous plaira et surtout qu’elle vous donnera envie d’acheter cet album et d’aller voir Jacques Stotzem en concert.

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