Participer à un cours, une masterclass ou un workshop de quelques jours fait partie du vécu du musicien.
Le dénominateur commun de toutes ces situations est de se retrouver en face d’une masse d’informations dispensées sur un temps réduit. A l’une ou l’autre exception près, vous êtes face à un musicien d’un certain niveau, idéalement supérieur au votre, qui sait ce qu’il fait, et a une idée précise de ce qu’il faut faire pour que parvenir.
Mais ce même musicien n’a pas toujours une bonne vision de vos limites et le bagage pédagogique pur nécessaire pour vous transmettre ses connaissances de manière idéale.
Il partage une expérience, une connaissance pratique d’une technique et une vision d’un style musical, dans un format qui ne vous convient pas nécessairement.
Il est essentiel de vous approprier et de de garder une trace de toutes les informations transmises lors du cours.
Il est très important de vérifier en permanence que vous avez compris et gardé une trace compréhensible de ce qui se dit. N’hésitez pas à poser des questions, si vous avez un doute.
Vos outils essentiels sont :
- vos oreilles
- un crayon affûté (ou un porte-mine)
- un cerveau affûté qui a faim d’apprendre
- un enregistreur pour garder une trace sonore (un dictaphone ou votre smartphone fera l’affaire)
… et éventuellement (!) votre instrument comme support visuel et tactile pour transposer les notions expliquées dans votre propre appréhension du jeu.
Avant tout, vous êtes en train de préparer et prémâcher le travail d’apprentissage qui commencera réellement à la maison, au calme. Il est tout à fait normal de ne pas savoir jouer de suite ce que vous apprenez. Il est normal de se sentir submergé par la masse d’information. Personne ne parvient à jouer à vue ce qu’on lui enseigne, ou alors le travail de cette personne se situe à un autre niveau, comme par exemple la finition ou l’interprétation.
Ne passez pas votre temps à vous comparer aux autres, en bien ou en mal. Plus jeune, j’ai souvent péché par orgueil, étant rapide en déchiffrage (du moins le pensais-je) mais nul en finition. Au bout de six mois, ceux qui avaient patiemment poli leur morceau jouaient mieux que moi. Si le cours est collectif, l’apprentissage est individuel et un challenge personnel.
Parmi les outils qui viennent à point, je pense aux cachets pour grille d’accord qui permettent de garder des traces lisibles des positions. Je ne compte plus mes tablatures avec une grille mal tracée à main levée que je n’arrive pas à relire une fois rentré à la maison.
Le crayon à l’avantage de pouvoir être effacé pour corriger et reprendre au net ce qui a été griffonné en vitesse, le porte-mine présente la qualité supplémentaire de rester disponible en permanence pour écrire. Un support rigide ou semi-rigide pour écrire si vous n’êtes pas assis devant une table peut venir à point (un magazine fera l’affaire).
Des feuilles pré-imprimées avec des grilles vides où vous reportez des numéros que vous inscrivez dans la tablature sont également une excellente solution. Vous pouvez en télécharger ici, avec des tablatures vierges. Ceci présente l’avantage de garder votre tablature relativement intacte et propre.
L’enregistrement ou la vidéo sont un support à vos notes, et ne les remplacent pas. Ne vous y fiez pas trop. Certaines subtilités sont peu visibles, et certaines choses doivent être comprises pour être entendues. C’est assez rageant de devoir regarder une vidéo en boucle pour essayer de voir sur tel doigt fait un barré sur deux cordes ou pas.
En rentrant, le plus rapidement possible, comme pour tout cours, relisez vos notes, remettez au net ce qui ne semble pas clair, votre mémoire vous viendra en aide, après quelques jours vos souvenirs ne seront plus assez vifs pour cet exercice.
Au fait, il y a bientôt un workshop avec Jacques Stotzem et Géraldine Jonet au Sartay (B) … l’occasion de mettre tout ceci en pratique 🙂