Après avoir testé des cordes Martin enduites par Cleartone, puis des cordes Cleartone, logiquement, je m’en vais tester des cordes Martin non-enduites: les Martin MSP 3000 SP 80/20 Bronze en extra-light.
Le premier contact avec un jeu de cordes est le packaging. Carton et pochettes en papier pour les Martin MSP 3000. Visiblement rien n’est prévu pour éviter la corrosion pendant le stockage (contrairement à d’Addario et son sachet anti-oxydation). Autant choisir un magasin qui a un bon débit de cordes et des bonnes conditions de stockage pour éviter les surprises.
Les cordes sont emballées deux par deux, sans code de couleur sur les ball-ends. Je ne suis absolument pas fan de ce système, car bien que les tirants soient suffisamment différents, j’aime bien les codes de couleurs. On dirait parfois que les cordes sont vivantes, elles se tortillent, s’échappent et roulent par terre. Du coup je préfère les manipuler une par une (sans compter la manie qu’ont les vieilles cordes de ressortir de la poubelle).
Les cordes sont brillantes et très “jaunes” pour du bronze que je vois d’habitude plus rougeâtre. Mais, après tout qu’importe.
Après une pose soignée, et quelques tractions, les cordes ont pris rapidement l’accord. Je retrouve des sensations agréables, peut être un moins cette dynamique de rebond que j’ai apprécié pour les Martin Lifespan SP. Le son est très équilibré, un peu moins punchy et un rien moins rauque et bluesy que ce à quoi je suis habitué, mais la palette de sonorités est agréable à cause de cet équilibre global du jeu, qui fonctionne bien pour tous les styles que j’aborde.
J’ai changé de cordes avant mon spectacle à la Toccata. Lors de la répétition de l’après-midi et pendant la soirée, j’ai vraiment beaucoup apprécié le son amplifié. Même Rumelin m’a fait remarquer que mon son était bon. J’ai l’impression d’avoir eu peu de problèmes d’accordage, y compris pour les morceaux à problèmes comme cette basse en Si dans ‘number two’. D’ailleurs, le lendemain, en sortant ma guitare de sa caisse, elle était toujours accordée. J’ai joué une seconde date avec les mêmes cordes, sans souci notable. Elles ont commencé à perdre un peu de mordant dans les basses ce jeudi soir, après environ 20 à trente heures de jeu intensif dont 5 heures de concert. Rien de rédhibitoire, mais quand comme moi on aime une basse mordante et pêchue, le temps de changer tourne aux alentours d’une dizaine de jours de jeu intensif, en tout cas pour un concert ou un enregistrement.
Un très bon choix en tout cas.