Il faut prendre le temps de s’échauffer, ça facilite le jeu et la concentration (ça permet d’évacuer le stress et les tensions) pour mieux travailler. Et ça permet d’éviter les blessures !
Quelques déliateurs simples, des gammes chromatiques pour réveiller la machine (ne chercher ni dextérité, ni vitesse dans un premier temps), un ou deux morceaux faciles et maitrisés (ceux qu’on joue sans y penser).
Se fixer des objectifs de progression de différents types (sur plusieurs sessions si on a envie de s’organiser, en fonction des énergies de la semaine).
J’ai lu un jour qu’il fallait 5 minutes d’échauffement par heure de jeu. Soit 2-3 minutes pour une demi heure de travail. Comme un sportif, on peut aussi se détendre en fin de séance (c’est surtout utile à partir d’une heure de jeu).
Avoir des morceau à travailler à court terme (finasser des passages, interprétation, musicalité), du travail à moyen terme (jouer et filer la structure d’un morceau déjà déchiffré) et à long terme (déchiffrer et dégrossir une grosse pièce) permet de se satisfaire en progressant sur plusieurs fronts sans céder ni à la facilité, ni se décourager devant des « Everest ».
Pour moi (mais nous sommes tous différents, y compris dans nos convictions), une bonne session, c’est:
- préparation de l’espace, des tablatures, des playlists, réflexion sur les objectifs de la session
- accordage
- un échauffement de quelques minutes (quelques gammes chromatiques, quelques pentatoniques, des arpèges, un morceau facile qui vous tombe sous les doigts)
- abordez différents aspects de votre technique: déchiffrage d’un nouveau morceau, travail sur une rythmique difficile, un passage compliqué, ré-appropriation d’un morceau plus ancien
- jouez des morceaux que vous connaissez en cherchant l’excellence et l’interprétation
- terminez par un peu de détente et de relaxation (un morceau amusant et facile, quelques gammes lentes)
Quand vous répétez un morceau, choisissez une option:
- soit vous le jouez « show must go on » (sans vous arrêter) en étant impitoyables avec vous mêmes,
- soit « spit and polish » (cracher et faire briller) pour lisser et reprendre tous les passages en souffrance pour que tout sonne. Au final les deux objectifs se rejoignent, mais apprendre à passer le morceau coute que coute est aussi une bonne école pour le live.
Cherchez la technique, la précision, sans oublier le sens de ce que vous jouez, l’interprétation.
Pour ma part, je me consacre le lundi – lendemain du weekend – à l’entretien du matos, entretien des sites webs, classement/rangement du matos et des tabs et un peu de jeu. Le mardi, échauffement, quelques nouvelles pièces, des pièces de répertoire. Le mercredi, répertoire joué « à fond » en mode concert. Le jeudi, je donne cours, en rentrant, j’enregistre les pièces pour les élèves et je travaille plus relax. Le vendredi, répertoire en mode « musicalité », le samedi matin et le dimanche soir, répertoire joué en mode « musicalité » et arrangements.