L’amplification d’une guitare acoustique est un art délicat : il s’agit de capturer fidèlement la richesse et la dynamique naturelle de l’instrument tout en évitant les nombreux problèmes liés à la sonorisation. Contrairement à une …
Ce samedi, je suis retourné à Neundorf (Saint-Vith) pour un Winteratelier, un atelier d’hiver ukulélé. IL y a une demande pour des cours « toute l’année ». Mais je suis dans l’incapacité de me déplacer toutes les …
Dans le numéro de janvier 2025 du magazine Acoustic Player, le guitariste belge Jacques Stotzem est mis à l’honneur. Jacques propose un atelier spécial intitulé « Fingerstyle with Heart & Soul », où il partage ses techniques …
Certains le savent, je regarde la Starac, refusant le mépris des produits de masse qui devrait seoir au musicien qui a du goût. Malgré tous les défauts techniques ou de principe de ce genre de …
Lors de ma dernière commande de matériel chez Acoustic Music Records, je me suis laissé tenter (entre autres) par un petit pupitre de table de chez Stagg, le Stagg Tischnotenständer. Je vous invite à répéter …
Le monde du spectacle n’échappe pas aux petits rituels et à la superstition. Bon nombre d’entre elles nous viennent du monde du théâtre. En voici quelques unes…
Superstitions d’artistes
Ne pas souhaiter « Bonne chance ».
Un grand classique: souhaiter « bonne chance » à un musicien ou à un membre de la production produit l’effet inverse ! Le « merde » ou « bonne merde » est de mise ! Cette expression daterait de l’époque où les spectateurs étaient déposés en calèche devant le théâtre. Durant cette courte halte, les chevaux ne manquaient pas de faire leurs besoin. Cette « garniture » était donc proportionnelle au nombre de spectateurs et par conséquent au succès de la pièce jouée.
Bon à savoir : au Royaume-Uni et en Amérique du Nord, le sort est conjuré par Break a leg (casse-toi une jambe !), en Allemagne par Hals und Beinbruch (Bris de cou, bris de jambe) ou Toï, toï, toï, répétition de la première syllabe de Teufel (diable).
Compter jusqu’à trois
Elle serait due aux nombreux accidents lors du levage et du déplacement du matériel pesant. Je me demande si la manie de ne compter que jusque deux lors des soundchecks pourrait venir de là.
Réussir parfaitement sa dernière répétition
Rien de pire que de faire un sans faute à la dernière répétition. On en déduit que la première se passera mal. Inversement, une répétition désastreuse annonce une grande soirée.
Annoncer une date ou une collaboration
Annoncer une date de représentation ou un concert à l’avance augmente les probabilités qu’un problème ne pousse à l’annulation. Avant signature d’un contrat ferme et définitif, il est préférable de ne rien dire.
Siffler sur scène, une superstition de marin
Siffler sur scène risque d’attirer les sifflets du public. Cette croyance viendrait également du fait que les régisseurs étaient d’anciens marins qui utilisaient des sifflements codés pour les changements de décors. Un sifflement d’acteur pouvait perturber le spectacle. Le fait de ne pas prononcer certains mots, comme « corde » aurait la même origine.
Le sifflement d’une fuite de gaz des lampes qui furent à l’origine de nombreuses explosions sont une autre explication plausible.
Les rituels
La liste des rituels d’avant scène est interminable, chaque artiste a la sienne. on trouve de tout, de la sieste, aux objets, aliments ou vêtements fétiches et des rituels les plus tordus en coulisse. Par exemple : Céline Dion serre une reproduction en latex de la main de son mari défunt avant den monter sur scène.
Des études ont démontré que ces petits rituels participent à la concentration et à la confiance en soi. Deux composantes essentielles d’une bonne prestation. Mais la frontière est ténue entre les petits détails inoffensifs et la dépendance à une routine.
Et moi … ?
J’évite de croire aux superstitions, ça porte malheur !
Malgré tout, je n’aime pas parler d’une date ou d’une collaboration avant qu’elle soit bouclée de manière ferme et définitive. Tout ne se déroule pas toujours comme prévu, il vaut mieux garder pour soi les immanquables petites déceptions.
Avant tout, j’aime être rasé, propre et bien habillé dessus et dessous (un bon slip, c’est la moitié d’un bon concert). J’apprécie avoir des cordes neuves, du matériel propre et en bon état. En gros, je dois savoir que tout est à sa place et fonctionne.
Cela me semble relever autant du pragmatisme que de la superstition.
Vingt-neuf octobre deux mille seize, sept heures du mat’, le brouillard dilue les contours de l’autoroute E25. Il n’y a pas que les feux arrière des voitures qui émergent du brouillard, pas mal de souvenirs aussi. Bon, on dirait l’entame d’un mauvais roman, mais c’est touchant de repenser à mon premier stage, il y a 31 ans.
Le passé émerge du brouillard
La E25 dans le brouillard…
J’avais 15 ans, ces stages ont été des moments déterminants qui influencent encore l’adulte que je suis. Je repense à l’adolescent timide qui découvre ses premières émotions musicales avec Jacques Stotzem et les élèves de Thierry Crommen. J’ai toujours abordé ces stages avec la nonchalance d’un adolescent qui se satisfait de faire des notes ressemblant de loin aux exercices proposés. Si seulement je pouvais botter les fesses du moi d’y il a 30 ans pour m’obliger à mieux travailler… et je m’offrirais un métronome.
Je me souviens de l’ambiance chaleureuse unique dégagée d’un groupe de personnes animé par la même passion. Quand j’y repense, la musique soliste unit l’individu et le groupe dans un équilibre sans compétition qui me convient bien mieux que le sport.
Études, famille, boulot et pognon: une succession de choix raisonnables m’a éloigné des stages pendant des années. J’aurais aimé participer à l’édition des 30 ans, mais outre les raisons raisonnables mentionnées avant, la perspective d’être confronté au fait d’être perçu comme une sorte d’antiquité qui a participé aux premiers stages était intimidante.
Le retour au stage
Mais la raison impose également de sortir de sa zone de confort et de remettre sa ceinture blanche. Si les années de stages avec Jacques Stotzem m’ont appris énormément de choses, la somme des choses que j’ignore est toujours infinie. Je me suis inscrit au stage de Toussaint. L’idée est de me confronter à d’autres visions, d’autres univers. Mais en m’inscrivant au stage de Picking de Stéphane Wertz je limite quand même le grand écart. Après une formation classique, puis en tant qu’élève de Jacques Stotzem, son univers musical reste la porte à côté.
Le stage de Toussaint 2016 de l’asbl Musique Acoustique rassemble une septantaine de stagiaires. La guitare est bien représentée, en rythmique, jazz et fingerstyle. Parmi les autres instruments on trouve le ukulélé, la contrebasse, le cajon et la mandoline et le chant. Je craignais de me retrouver entouré de jeunes musiciens, mais à l’exception d’un petit groupe, le public des stages a eu le bon goût de vieillir gracieusement avec moi. Quelques anciens notamment Thierry Crommen me reconnaissent.
Accueil des stagiaires 2016
Premier contact
Rien ne change, après répartition des internes dans les chambres et l’inévitable discours des organisateurs, nous nous dirigeons vers les classes. Le programme de ce stage s’annonce passionnant. Je voulais sortir de ma zone de confort, je suis servi.
Stage virton 2016 – Stéphane Wertz
J’ai décidé de m’intéresser autant aux morceaux simples qu’aux morceaux plus complexes. Les premiers sont l’occasion de travailler le toucher et la musicalité. La beauté existe autant dans l’épure que dans la complexité. Une bossa et une samba, voilà des styles que j’ai peu pratiqués. Finalement, ce style compte deux types d’accords : les accords à trois notes qu’on fait à cinq doigts et les accords à cinq notes qu’on fait à trois doigt. Moi qui suis cantonné dans le blues-folk-rock depuis (trop ?) longtemps, voilà une belle occasion d’élargir mon vocabulaire.
Habituellement le latin-jazz m’ennuie avec ses accords fondus ton sur ton, mais les arrangements choisis mêlent habilement mélodie et tension harmonique. Les autres morceaux sont un morceau de Stevie Wonder et « My Valentine », superbe chanson de Paul McCartney.
Cours et repas…
L’organisation, forte de plus de 30 ans d’expérience est impeccable sans être pesante.
On ne va pas à ce genre de week-end pour la gastronomie. Mais il ne faut pas se mentir, manger fait partie du bien-être nécessaire à de bonnes conditions d’apprentissage. En plein processus de reprise de contrôle de mon alimentation, il y avait un challenge à relever. L’offre en fruits frais, légumes et protéines m’a grandement facilité la tâche. Je n’ai pas de soucis avec le gluten ou le lactose. J’ai juste ajouté une bière et une bière spéciale… pour les vitamines 🙂
Pour la soirée, un concert des stagiaires est prévu. J’hésite un peu à m’inscrire, la journée fut longue et éprouvante pour les doigts. Mais ce serait bête de rater une occasion de confronter ma musique avec un public. D’autant qu’il s’agit d’un public de musiciens acoustiques. Je jouerai « Have a beer » suivi de « Entre chien et loup » pour illustrer les deux faces de mon univers musical personnel. Comme pour l’éponge vaisselle, alterner le côté qui gratte et le côté doux.
Concert des stagiaires 2016
… et puis concert
Le concert est varié, les stagiaires se produisent avec instruments et chanteurs, en solo, en duo, quintette ou quatuor ou carrément en ensemble, avec et sans le support des professeurs. Je ne peux échapper à ma condition de bibelot antique et la présentation mentionne immanquablement mon ancienneté. J’aurais sans doute préféré pouvoir faire valoir ma fidélité. Où en serai-je après 30 ans de stage ?
C’est compliqué de sonoriser autant de musiciens à la volée, le son sera ce qu’il sera. On fera « avec » comme on dit à Liège. Le plus dur reste de ne pas changer sa manière de jouer en fonction du son des retours très marqué dans le médium. Je demande un peu de reverb pour le second morceau. Je le regrette instantanément, car je me retrouve avec un delay en slap back plein de souffle, heureusement suffisamment long pour ne pas me perturber rythmiquement.
Après le concert, c’est l’inévitable jam qui prend la suite. Je m’attendais à un déluge de swing, mais nous jouons et chantons de tout, et entre jeu au culot, au pif, à l’oreille et au radar, on s’amuse bien. Il est deux heure trente environ quand je jette l’éponge (il ne reste plus que le côté qui gratte).
Stage de Virton 2016 – la Jam
Le (dur) lendemain matin
La nuit est courte, malgré le changement d’heure. Après le petit-déjeuner, nous reprenons les cours. Dure fin de la matinée, je suis fatigué et ma mémoire sature, plus moyen de me souvenir des positions d’accords plus jazz que je pratique peu. Il faudra que je revoie tout ça au calme chez moi. Mon tampon pour dessiner des accords a séché et j’ai oublié chez moi les feuilles vierges pour note les positions d’accords. Les partitions sont à moitié en tablature, à moitié en portées. Les accords sont mentionnés et les mélodies, mais l’arrangement est laissé à la discrétion de l’interprète. C’est à la fois déstabilisant et plein de potentiel.
Nous terminons la journée par un passage chez les joueurs de Cajon, pour un exercice collectif.
Stage de Virton – la classe de cajon
Ensuite c’est le retour, fatigué, mais content d’avoir pu remplir l’objectif que je m’étais fixé.
Finalement, j’ai pu sortir de ma zone de confort et m’ouvrir a de nouvelles façons de travailler. Il va me falloir un peu de temps pour digérer tout ça, mais peut-être que je pourrai m’approprier ce nouveau vocabulaire pour l’intégrer à mon univers musical.
Il y a exactement 15 ans, le 23 octobre 2001, Apple présentait le premier iPod. Il propose un écran monochrome de 2 pouces et un disque dur de 5 Gb. Ce baladeur permet d’emporter environ mille chansons de 4 minutes au format mp3. Vingt-deux ans plus tôt, Sony présente le premier Walkman. Ces appareils ont changé notre rapport à la musique.
Apple iPod : 15 ans déjà !
Mon fils a douze ans, hier il a reçu son premier baladeur. Indéniablement un signe de liberté et d’émancipation pour le pré-adolescent qu’il devient sous mes yeux.
Quels changements le nomadisme musical a amené dans nos vies ?
L’affranchissement de l’espace
Avant ces inventions, l’écoute de la musique nécessitait des espaces fixes spécialisés : espace familial, salle de concert, église ou fête de rue occasionnelle. L’espace était culturellement marqué et donnait un contexte et une légitimité à la musique qui y était pratiquée. La musique jouée dans une église n’était pas celle attendue dans un club de jazz enfumé. Le lieu marquait l’attente musicale d’un groupe culturellement défini. En substance, le lieu, le groupe social et la musique formaient un tout initiatique qui imprégnait l’auditeur.
Se libérer du temps
La musique, dés le moment de l’enregistrement s’est également libérée du momentum de son exécution. L’oeuvre ou l’album peut s’envisager en RANDOM, les titres s’enchaînent au hasard des algorithmes. Les titres peuvent être répétés et ré-écoutes ad libitum, voire ad nauseam. Avec les pratiques d’écoute nomade, on peut écouter au saut du lit les dernières notes du concert d’une fin de nuit ou se baigner dans un chant sacré de l’aube du bout du monde, tout en se laissant bercer par le train du soir bondé de nos semblables.
Note : Pour certains, le retour à certaines pratiques d’écoute « lentes », comme se repasser un « bon » vieux vinyl pourrait être la recherche d’une recollection d’un espace-temps dédié à l’écoute.
Deux espace-temps concomitants
Notre esprit subit un hiatus entre le temps et l’espace perçus mentalement au travers de ce que nous écoutons et celui du réel qui nous entoure. Le baladeur permet l’isolement en créant un espace conforme à l’humeur de l’instant. De cette manière, il permet de se distancier de l’espace sonore contraint, qu’il soit urbain, professionnel ou domestique.
A l’heure actuelle, il n’existe plus guère de moment ou de lieu privilégie dédié à la musique. Ces lieux ont même tendance à disparaître. L’écoute individuelle est éclatée. Socialement, on n’a guère de comptes à rendre sur ce qu’on écoute.
On pousse sur PLAY au saut du lit et sur STOP sur l’oreiller (quand on oublie pas d’éteindre). La consommation de la musique se fait en masse, on emporte des dizaines de milliers de morceaux de musiques sur son iPod.
On entend la musique, on ne l’écoute plus. Pour certains c’est une opportunité d’ouverture sur un univers musical presque sans limite, pour d’autres la cause d’un enclavement volontaire.
Paradoxalement, la musique qui nous est imposée par l’autre dans un espace dont nous sommes captifs et dans un temps contraint est perçue comme une nuisance intolérable.
Finalement au travers du Walkman et des iPods, de toutes les fonctions de la musique c’est l’isolement qui permet une forme apaisement et surtout le plaisir de la musique en tout lieu et à toute heure qui se sont banalisés et universalisés.
Difficile de ne pas y percevoir une forme de progrès pour l’individu.
Entre tradition, virtuosité et modernité, la Belgique, la France et l’Allemagne constituent un triangle privilégié de la guitare acoustique fingerstyle. Au centre de gravité de ces trois régions a lieu le festival de Verviers qui réunit un triptyque de musiciens à la complémentarité passionnante. Rendez-vous à la soirée acoustique du 4 novembre.
La soirée acoustique
Pour commencer, Jacques Stotzem (B), le verviétois est avec Francis Geron (Spirit of 66), l’instigateur passionné de ce festival. Il invite autour de lui d’autres musiciens pour une soirée faite de moments en solo, mais aussi de duos et de trios..
Ensuite, Michel Haumont (F), compositeur, arrangeur et accompagnateur, dont j’aime la « french touch ». Si on souligne toujours l’influence de Marcel Dadi dans son style, je trouve que c’est un peu réducteur. Il a apporte une élégance et une finesse mélodique et technique qui n’appartiennent qu’à lui.
Et finalement, Claus Boeser-Ferrari (D), défriche le paysage sonore de la guitare acoustique avec énergie et inventivité. Une sonorité tout en aplomb et sincérité.
Festival de la guitare de Verviers : soirée acoustique
Les autres dates, les autres artistes du festival
Ci-dessous, toutes les autres dates de concerts du festival sont dans le tableau. Vous trouverez les infos pratiques à propos du festival sur www.festivaldelaguitare-verviers.be
Mal aux doigts ? Après l'article consacré aux douleurs dans les bras liés à…
Abonnez-vous à ce blog par e-mail.
Rejoignez les 851 autres abonnés
Information : ce site utilise des cookies pour faciliter votre navigation. OkEn savoir plus
Privacy & Cookies Policy
Privacy Overview
This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may affect your browsing experience.
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information.
Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website.