Les dates des concerts de cette fin d’année 2017

Agenda

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Les dates de novembre à décembre

Me voici avec quelques annonces de concerts. J’ai pas mal de dates en préparation pour cette fin d’année, en particulier pour le mois de décembre. J’espère vous voir à l’une ou l’autre de ces dates.

A vos agendas :

  • le 18 novembre je joue à mon « cabberdouche » préféré au El Senõr Duck Napo Estaminet en Neuvice qui souffle ses 5 bougies  
  • le 1er décembre j’irai pcicker quelques morceaux en support à la release party du CD de Lucky D. Ce sera à la MJ les Recollets à Verviers
  • le 2 décembre je serai  avec ma guitare en première partie de l’excellente Seesayle à l’An Vert en tournée pour son album nouvel album « Stamina »
  • le 8 décembre j’ambiancerai le Marché de Noël de Mr Bricolage Grétry à Liège

Je serai également présent sur le podium du Village de Noël de Liège. Mais j’attends confirmation de la date exacte. Vous pouvez trouver les détails pratiques sur la page Dates ou me suivre sur ma page Facebook pour être informé des dates de concert à venir.

Évidemment, chaque concert sera différent, … et il l y aura des nouveaux morceaux. Je n’ai pas encore décidé qui aura la primeur des nouveautés. Surprise ! Parfois ce sera la guitare seule, parfois le ukulele sera de la partie, au gré de mes envies.  Les setlists sont en préparation, avec un choix égoïste de privilégier mes compos.

Mise à jour du site 

Suite à la mise à jour du thème qui détermine l’apparence du site,  mes pages ont connu quelques soucis de présentation. J’ai un peu bossé dans l’arrière boutique. J’espère que tout est rentré dans l’ordre. je continue malgré tout la traque aux bugs et aux glitches graphiques . Mais au final, le site me semble plus clair et plus lisible.  C’est quand même l’essentiel.

A bientôt, ici ou sur scène !

les concerts

les concerts

 

Jacques Stotzem à Sprimont, un concert inoubliable

Quand j’ai appris que mon concert privé de ce samedi était annulé faute de participants à une fête, ma première pensée a été : bah, j’irai voir le concert de lancement de la tournée « The Way to Go » de Jacques Stotzem au Foyer culturel de Sprimont. Belle consolation !

J’ai pris mon nouvel appareil photo avec moi pour prendre quelques photos et peut-être quelques vidéos. Après la réalisation du trailer pour le CD, c’est l’occasion de le tester en concert.

Pour les habitués des concerts de Jacques Stotzem, voir quatre guitares sur scène est un signe. Un signe que cette soirée ne sera pas un concert comme les autres. Jacques est quelqu’un de pragmatique qui va à l’essentiel. Si il a pris la peine de s’encombrer de quatre instruments, c’est qu’il a une idée derrière la tête. Quatre guitares, et pas n’importe lesquelles : la première Martin OMC JS signature, la Martin OMC JS signature numéro 59, une Martin en acajou au son rauque et puissant, la plus récente, et une vieille connaissance pour les fans, la première OM21 de Jacques, doyenne du groupe.

Jacques Stotzem au Foyer culturel de Sprimont

Jacques Stotzem au Foyer culturel de Sprimont

La première partie, miroir de l’album

Les critiques du nouvel album, la mienne comprise, sont unanimes : il est bien construit et très équilibré dans le déroulé des titres. Tellement bien équilibré que la setlist de ce soir sera exceptionnellement jouée dans l’ordre des titres de l’album. Et délicieux détail supplémentaire, chaque morceau sera joué sur la guitare qui a servi à son enregistrement. Voilà le mystère des quatre guitares révélé. Un esprit chagrin dira « autant écouter le CD dans son salon alors ! », mais c’est oublier que la musique est une chose vivante. Être immergé dans la vibration des notes le temps d’un concert est une expérience à vivre.

Ce soir, le foyer culturel de Sprimont nous gratifie d’un son exceptionnel. On sent une transparence incroyable depuis les doigts de Jacques sur les cordes jusqu’aux enceintes. Un son fort sans excès et immersif, mais d’une clarté incroyable. Je vous parlais de l’importance des reverbs dans un billet précédent. Je ne serai pas le seul à le remarquer, ce soir elles sont tout simplement exceptionnelles. C’est le fruit d’une longue complicité entre le musicien et son ingé son qui a ciselé ses réglages, reverb comprise, pour chaque morceau du répertoire. Les petits coups de delay et les petites traînes de réverbérations en retour sur les fins de notes sont quasi orgasmiques tellement elles sont bien dosées. C’est un véritable « eargasm » comme disent les anglophones. Oserais-je la traduction oreille-gasme ?

The Way to Go est un album intense et personnel, souvent positif, parfois un peu plus sombre ou nostalgique. Jacques nous livrera quelques anecdotes liées à la genèse des morceaux, mais certains titres garderont leur part de mystère. Tant mieux, à nous d’habiller les notes de notre cinéma intérieur.

Jacques Stotzem au Foyer culturel de Sprimont

Jacques Stotzem au Foyer culturel de Sprimont

La seconde partie, reflet d’une carrière

La seconde partie du concert sera plus classique et plus énergique. Jacques, debout cette fois, nous interprétera les classiques de ses concerts : Sur Vesdre, Jungle, Oasis. Il jouera également sur une seule guitare quelques plus rares extraits de ses albums d’arrangements de classiques du rock. Cette page est tournée, pour l’instant.

L’enthousiasme pour les compositions de Jacques et l’accueil réservé à son album de la part d’un public qui l’a découvert par les reprises soulignent encore son talent pour une musique imparablement séduisante. Lui qui a su transcender la musique des autres sur une guitare acoustique trouve aussi facilement le chemin des oreilles et des coeurs avec ses propres mélodies. 

J’ai oublié de compter les rappels, mais Jacques reviendra plusieurs fois sur scène.

Je suis triste pour ceux qui n’étaient pas là ce soir. Jacques ne prendra certainement pas toutes ses guitares à chaque concert de la tournée.  Nous avons vécu un moment intense et inoubliable au Foyer culturel de Sprimont.

Ne manquez pas les autres dates de la tournée.

Pour finir, au retour, mon GPS m’emmenera me perdre de nuit dans les chemins de traverse pleins de creux et de bosses. Et là, perdu, arrêté au beau milieu d’un chemin de terre enherbé, j’ai ri, ce n’était pas du tout « The Way to Go ».

 

Shopping : D’Addario Planet Waves American stage circuit breaker cable

Je suis comme ça, le genre de mec que même un nouveau câble excite au point de vous en parler.  Faut le dire vite sans respirer, c’est un « D’Addario Planet Waves American stage circuit breaker cable », c’est même un « D’Addario Planet Waves American stage circuit breaker cable with angled plug« . J’avoue que c’est en partie à cause du nom que j’ai renoncé à faire une vidéo.

Depuis longtemps, la plupart de mes câbles sont des câbles Planet Waves. Je les trouve solides, fiables et je n’ai rien à leur reprocher. Un jour je compte me payer un câble très haut de gamme. Ce serait amusant pour tester et frimer un peu, mais jusque là le rapport qualité prix l’emporte. Cela fait un moment que je zieute la série American stage. Malheureusement aucun de me câbles n’a besoin d’être remplacé. De toute façon il me fallait un câble avec une fiche à 90° pour pouvoir utiliser mon pied de guitare. Avec un Jack droit, le départ du câble était plié contre le sol. Cela exerçait une tension désagréable sur le connecteur et rendait ma guitare moins stable dans le pied.

D'Addario Planet Waves American stage circuit breaker cable

D’Addario Planet Waves American stage circuit breaker cable

Comme je l’expliquais dans mon article sur la technique, la longueur d’un câble Jack est un critère important. Pour la longueur, en général, 3 mètres c’est un peu court quand je n’utilise pas d’accordeur, 9 mètres c’est trop long. J’ai donc opté pour la demi-poire du milieu, le câble de 20 ft., soit 6 m.

Prise en main

AU premier abord, le câble American stage est un peu plus épais et plus lourd que les câbles custom dont je me sers d’habitude. Le câble est logiquement un peu moins souple, mais pas au point que ça soit gênant. Les fiches entièrement fabriquées en métal font très bonne impression. Les matériaux utilisés et le poids inspirent confiance. Le conducteur est composé de cuivre sans oxygène, ce qui permet paradoxalement de conserver de l’air dans le son en préservant les aigus et les hautes fréquences harmoniques, si j’en crois la fiche technique.. 

La pointe du connecteur a un profil particulier baptisé « geo-tip » … sa surface de contact large et l’angle de la pointe modifiée promettent une connexion ferme. Ça semble être confirmé par le claquement sec qu’on entend quand on enfonce le connecteur dans la guitare.

D'Addario Planet Waves American stage circuit breaker cable

D’Addario Planet Waves American stage circuit breaker cable

Comme c’est un Jack anglé, et qu’il connecte bien, on peut dire que c’est un Union Jack ? (huhu … pardon, ridicule, d’autant que ce câble est proudly made in USA).

Le circuit breaker

Sans surprise, sur le connecteur coudé, on trouve le « circuit breaker » qui permet de changer d’instrument sans générer de gros « pop » dans la sono. Il suffit d’enfoncer le bouton pour interrompre la connexion sans générer de gros parasite.

D'Addario Planet Waves American stage circuit breaker cable

D’Addario Planet Waves American stage circuit breaker cable

Conclusion, et un mot sur la garantie

A la prise en main, j’ai l’impression que ce câble est indestructible. Dans le cas contraire Il bénéficie même d’une garantie à vie.

Je dois préciser que le bénéfice de cette garantie semble un peu moins commode chez nous que chez nos amis anglo-saxons. Alors qu’ils bénéficient d’un échange « no-question asked ». Moi, le petit belge j’ai eu droit à un ping-pong à trois entre le marchand, le distributeur et l’importateur pour savoir qui allait me remplacer mon câble XLR dont le petit bouton est fatigué. Franchement, z’êtes lourds les gars. 

Le câble n’y est pour rien et écope d’un bon 9/10 sur mon échelle de piments !

Technique : les connaissances minimum pour un musicien !?

Certains musiciens me donnent l’impression de cultiver une sorte d’analphabétisme technique volontaire. On dirait que ça leur donne l’impression de se concentrer sur leur art en laissant les basses besognes aux autres. 

Gnagnagna ....

Gnagnagna ….

Faire du son est un métier. Certains vont à l’école pour l’apprendre, d’autres apprennent sur le tas. Être sur scène pour y faire de la musique est aussi un métier. Pour faciliter la rencontre de ces deux métiers, il y a des aspects de la technique auxquels un musicien devrait s’intéresser. 

Même un musicien amateur devrait avoir une attitude professionnelle par rapport à la maitrîse de la scène et sa technique. Cela lui permet de mieux communiquer avec tous les intervenants. Il pourra comprendre et résoudre ou aider à résoudre certains problèmes.

Préambule

Pour que ce billet ne soit pas infiniment long, j’ai renvoyé pas mal de liens vers des sujets déjà abordés ou vers d’autres sources plus détaillées. Il est impossible de tout expliquer. J’ai surtout voulu dresser une liste de recommandations sur les choses auxquelles il serait bon de s’intéresser. Dans le futur je reprendrai peut-être certains points dans un billet dédié.

Un billet en mode Schtroumpf à lunettes (aka vieux con). Désolé, ça va sembler scolaire à certains. Évidemment ce sera incomplet et les puristes vont me détester pour les innombrables raccourcis. D’autres diront que j’enfonce des portes ouvertes.

Flagellez-moi dans les commentaires.

L’instrument

On va partir du principe qu’en tant que musicien, avoir un minimum de connaissance techniques sur l’instrument dont on joue est un acquis. Mais pour mémoire, je vais lister quelques points dont certains ont déjà été discutés sur ce site :

Les microphones de chant

Que ce soit pour chanter ou pour parler c’est très utile de comprendre la différence technique entre un microphone dynamique et un microphone statique. Le microphone statique sera plus sensible au son (mais aussi au Larsen) et nécessitera d’être alimenté en courant via son câble. C’est ce qu’on appelle l’alimentation fantôme (elle est de +48 Volts le plus souvent, plus rarement +24 Volts ou moins). Cette source de courant permet parfois d’alimenter d’autres appareils. On parlera souvent de micro ou d’appareil actif s’il nécessite une alimentation ou passif s’il peut s’en passer.

En général si vous ne vous êtes jamais posé la question sur scène, c’est que vous avez un microphone dynamique comme 99% des gens qui sont sur scène.

Note : Comme l’alimentation fantôme est un courant continu, il est important que l’alimentation soit coupée au moment de connecter ou de déconnecter le microphone. En effet si les deux broches du câble ne sont pas connectées en même temps, le microphone subira un bref pic de courant qui risque de l’endommager. On demande toujours, même d’un simple regard, si on peut brancher ou débrancher un câble.

L’ampli

La scène n’est pas le bon endroit pour changer d’instrument, de micro ou d’ampli. Et encore moins pour en tester tous les réglages. Vous devez connaître la fonction de tous les boutons de votre ampli. De même pour les entrées et sorties. Quelques exemple : si une sortie est PRE, elle sort avant les réglages et effets du pré-ampli, en POST, elle donnera le son modifié par le préampli. Les sorties send/return serviront à brancher des effets entre le préampli et l’ampli. Par contre une sortie speaker sera une sortie amplifiée qu’il ne faudra surtout pas faire brancher sur autre chose qu’une enceinte sous peine de faire des dégâts.

Même chose pour les boutons à l’arrière dont l’utilité vous a échappé jusque-là. A défaut d’en comprendre la finesse technique, sachez quel effet chaque réglage a sur votre son. Testez, jouez avec l’ampli en répétition, si possible avec un volume identique à celui utilisé sur scène. Ce n’est pas au soundcheck qu’on tâtonne pour chercher le son qu’on aime.Tout au plus on recherche le son qu’on connaît.

Si votre ampli possède des effets, ou que vous utilisez des pédales, vous devez également maîtriser et comprendre un minimum leur utilisation. Le réglage de répet ne sera pas forcément adapté à la scène. 

Les câbles et connecteurs courants

Vous allez rencontrer un nombre de connecteurs limité avec des utilisations spécifiques. Ils ont souvent une version mâle et une version femelle. Certains existent en mono ou stéréo. Choisir le bon câble est essentiel. 

Petit tour d’horizon:

savoir minimum technique : les connecteurs les plus courants

savoir technique minimum : les connecteurs les plus courants

  • (A) Jack TS (souvent improprement baptisé « mono »), 6,3 mm, asymétrique ou unbalanced, c’est le câble classique avec lequel vous branchez votre guitare. Il est sujet aux parasites et aux pertes de signal. Ce câble n’est pas idéal pour transporter le son sur des longues distances. Au-delà de 6 à 9 m les soucis commencent à se faire entendre.
  • (B) Jack TRS, en 6,3 mm, symétrique ou balanced, c’est le Jack improprement surnommé « stéréo ». il se distingue du TS par la présence de deux bagues au lieu d’une sur la fiche.
  • (C) XLR à trois broches, symétrique, c’est le câble avec lequel vous connectez habituellement votre micro. La construction de ce câble le rend apte a transporter le son sur de plus longues distances, sans trop de parasites et de pertes. 
  • (G) RCA cinch ou phono, ce sont souvent des câbles mâle-mâle. Les fiches sont codées en rouge/blanc ou noir/rouge pour éviter qu’on inverse la gauche et la droite lors du branchement. Les prises sur les appareils reprennent le même schéma de couleurs. En vidéo, on trouve des câbles avec 4 ou 5 ou plus de connecteurs de couleurs différentes. On les trouve dans le matériel de DJ ou pour connecter des lecteurs ou des enregistreurs à des tables de mixage.
  • Speakon : connecteur destiné à relier les amplificateurs aux enceintes. Il permet de transporter sans risque de surchauffe ou de court circuit les signaux puissants destinés aux enceintes. Il a l’avantage de résister à l’arrachage et ne peut être débranché qu’en appuyant sur une lamelle avant d’effectuer une rotation. 
  • Midi ou DIN 5 broches : ce câble permet de relier différents instruments électroniques entre eux pour les synchroniser et les contrôler.

Les « un peu moins courants » sur scène

Même si on les rencontre moins souvent dans la musique live, ils sont à connaître quand même pour ne pas les confondre.

  • (D) Mini-jack TRS (« stéréo ») ou TS (E) « mono » en 3,5 mm, c’est le connecteur de votre casque audio nomade. Petit et fragile, il est à éviter sur scène, sauf cas de force majeure.
  • (F) Mini-jack TRRS pour smartphone en 3,5 mm il possède 3 anneaux sur la fiche et permet de transporter le signal d’un micro-casque avec télécommande 
  • câbles optiques ou numériques
  • les connecteurs propriétaires : une espèce en voie de disparition. Ce sont ces petites méchantes choses avec des connecteurs exotiques qu’un fabricant a inventées pour qu’on ne puisse brancher que « son » câble sur « son » appareil. Il ne faut jamais oublier ou perdre ce câble. Les chances que quelqu’un puisse vous dépanner sont quasi nulles. Les chances qu’il soit cher à remplacer sont très élevées.

Les adaptateurs

LES ADAPTATEURS C’EST LE MAL. Je répète : LES ADAPTATEURS C’EST LE MAL. Si vous utilisez un adaptateur quelque part c’est que vous n’avez pas assez réfléchi à un problème. Vous pouvez vous attendre à des soucis. Peut-être que vous branchez deux trucs qui ne devraient pas être reliés entre eux de cette façon, pour des tas de raisons. Ou alors vous n’utilisez pas le bon câble. C’est parfois un mal nécessaire, mais il est souvent évitable.

Petit défaut deviendra grand. Les bricolages qui fonctionnent au local seront sources d’emmerdes en live. Le petit souffle sera amplifié 100 fois, le faux contact craquera à un niveau épouvantable.

Entretenir les câbles, la bonne technique pour les rouler, se brancher

Les câbles, comme le reste du matériel, ça s’entretient. Par exemple, on ne les enroule pas n’importe comment. On les inspecte et on les teste pour éliminer ou réparer ceux qui ne fonctionnent plus bien.

Comme le reste du matériel, c’est bien d’en avoir une maîtrise minimum et d’avoir une idée de son plan de branchement avant le soundcheck. Pourquoi ne pas rédiger une fiche technique une fois pour toutes pour ne rien oublier ? 

Malgré mon setup très simple, j’en ai fait une très visuelle pour que ma Lovely Roadie puisse m’aider pour le chargement (ne rien oublier) et les branchements.

La DI ou boîtier de direct

Comme expliqué plus haut, les câbles Jack ne peuvent pas être utilisés sur de trop grandes distances. Ils sont parfaits pour aller de la guitare au pédalier ou à l’ampli. Pour aller à la table de mixage, il faut passer par un boîtier de direct. Ce boîtier va transformer le signal asymétrique transporté par deux conducteurs en signal symétrique transporté par trois conducteurs dans le même câble. Ce signal sera moins sujet aux pertes et aux parasites. L’entrée dans la DI se fera en Jack, la sortie le plus souvent en XLR. Certains amplis ou multi-effets ont une sortie qui joue ce rôle de DI. Savoir laquelle c’est et à quoi elle sert nous renvoie à la case « connaître son ampli ».

Comme les microphones, les boîtiers de direct peuvent être passifs ou actifs. Dans ce cas ils vont nécessiter une alimentation fantôme ou une pile pour fonctionner. Ils ont également d’autres fonctions comme un égaliseur, des filtres. Ils offrent possibilité de couper la mise à la terre (ground lift). Cela permettra de supprimer un bruit parasite (aka ronflette) résultant de la mise à la terre simultanée de plusieurs appareils.

Les niveaux du signal

L’intensité du courant électrique est différente selon les sources. Le bon réglage permettra d’obtenir le meilleur son possible sans générer des artefacts, de la distorsion involontaire ou du souffle. Il est essentiel de choisir le bon réglage ou la bonne entrée. Habituellement les fabricants ont fait des efforts pour identifier clairement les entrées.

Le niveau ligne, line level en anglais est le niveau standardisé qui permet la liaison entre les appareils audio. Le signal émis par un microphone ou un instrument n’est pas au niveau ligne et doit passer par un préampli ou un amplificateur. Généralement, sur les entrées de différents appareils on trouvera des boutons ou des connecteurs identifiés comme Line, Microphone, instrument ou Hi-z. 

  • Microphone : les membranes des microphones produisent un signal dont le voltage est très faible, ce signal devra être amplifié.
  • Ligne ou line : un signal basé sur un courant plus intense qui pourra parcourir de bonnes distances. Logiquement, si vous disposez d’un appareil disposant d’un line-out, il ira dans le line-in.
  • Instrument : le signal émis par un instrument se situe en général entre le niveau line et le niveau microphone. Un boîtier de direct permettra d’amener le signal à un niveau ligne. Les entrées Hi-Z sont destinées spécifiquement aux guitares et basses. Même si votre guitare dispose d’un microphone actif (avec une pile), le signal sortant restera plus faible que le niveau ligne et devra passer par cette entrée. Si le son sature, vous pouvez essayer de passer par l’entrée ligne.

L’interaction polie avec les gens utiles (et les autres)

C’est peut-être un aspect moins technique, mais il a son importance dans la gestion des relations entre artistes et techniciens. En fait, à part peut-être la petite amie de la chanteuse, toute personne traînant dans le backstage a son utilité. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles on limite l’accès aux personnes concernées par le spectacle dans la mesure du possible.

La règle de base c’est d’être courtois avec tout le monde. La courtoisie c’est de jouer quand on vous le demande. Mais aussi de ne pas jouer quand on ne vous demande rien. C’est de jouer fort quand on vous dit de jouer fort, et de jouer moins fort si on vous le demande. Jouer moins fort donnera de la marge de manœuvre à l’ingé son. Il pourra  placer chaque instrument dans le mix et ne pas balancer de la purée sonore vers le public. C’est savoir rester à sa place sans être dans le chemin.

La courtoisie c’est aussi de faire confiance et de ne plus toucher à rien une fois que le son est réglé. Vous êtes le pro de la musique, ils sont les pros de la technique. Partez du principe qu’ils ont raison, ou qu’ils ont leurs raisons d’avoir tort. Et si vous pensez avoir raison, ayez les arguments convaincants en main.

Note: mon seul bémol sur ce point reste cette obstination sotte de vouloir repiquer mon ampli acoustique bi-amplifié avec un micro. Au lieu de prendre la sortie DI de l’ampli qui est propre, évite les soucis de phase et de repisse. Pour un ampli a lampes avec un son ou un grain ça se justifie, pour un ampli a transistors bi-amplifiés ce sera le plus souvent contreproductif. Parfois il faut savoir faire confiance aussi. Il faut savoir lâcher prise sur ses croyances personnelles, de part et d’autres.

Étoffez votre vocabulaire du son

J’avais déjà parlé de l’anatomie d’une scène de festival ainsi que des noms des métiers qu’on y croise. C’est essentiel de comprendre la différence entre la façade et les retours. Connaître les noms des différents effets que vous utilisez me semble un minimum. Par exemple, il peut être utile de connaître le nom des différentes reverbs et surtout de savoir laquelle vous préférez.

Apprenez à décrire le son que vous aimez avec des mots simples à défaut de connaître le terme technique exact. Dites aigus, basses, médiums … c’est le travail de l’ingé son de traduire cette information en fréquences. Pour un guitariste acoustique, savoir distinguer à l’oreille le haut médium (nasillard, métallique) du bas médium (sourd) est utile. C’est une zone à problèmes.

Attention, ne jugez pas le son avec vos yeux ! En effet nos oreilles ne perçoivent pas le son de la même manière à différents volumes et dans différents espaces. La perception du medium varie fortement avec le volume. Ce qui était correct à la répétition ou sur une scène ne le sera pas sur une autre.

Évidemment, le son a quelque chose de subjectif et il n’est pas toujours simple de se faire comprendre. Pensez à étoffer votre vocabulaire. Dites un sifflement, du souffle, un buzz, une ronflette, un larsen, un délai et pas « un truc qui me gêne ». Dites « je peux avoir plus de guitare dans le retour » et pas « je ne m’entends pas ». 

A suivre ?

Je pense que ça suffira pour un premier tour d’horizon sur les notions élémentaires à connaître. J’ai pas mal défriché le sujet sans rien approfondir d’un point de vue technique. C’est un peu frustrant. Mais le matériel diffère énormément d’un musicien à un autre. Au-delà de quelques recommandations basiques, il est malaisé de dire autre chose que « apprend à connaître ton matos ». 

Si ça intéresse, je reviendrai plus en détail sur certains aspects de la technique. Mais pour moi un musicien passionné doit être quelqu’un de curieux qui ne devrait pas se contenter pas d’un « rien-à-foutre », ou « ce n’est pas mon métier ».