Peterson Strobo Plus HD, un monstre d’accordeur

Ca fait un moment que je voulais vous parler de ce « super » accordeur qu’est l’accordeur stroboscopique. Je voulais tester le Petersson Strobo Plus HD il y a longtemps, surtout  parce que je voulais un accordeur « de table » plus pratique à mettre sur mon « établi » quand je bidouille mes guitares. Mais il était en rupture de stock. Il vient de m’arriver de manière un peu inattendue.

Peterson Strobe Plus HD

Peterson Strobo Plus HD

Les accordeurs stroboscopiques, comment ça marche ?

Vous vous souvenez des roues de chariot qui ont l’air de tourner à l’envers dans les Westerns ? Les caméras de cinéma filment généralement à 24 ou 25 images secondes. Si à chaque 1/25 de seconde, la roue a fait un peu moins d’un tour, la succession d’images fixe donnera l’impression de tourner à l’envers. Si elle fait un tour complet à chaque seconde, la roue aura l’air immobile.

Pour illustrer ce phénomène voici un hélicoptère qui semble léviter. Il suffit que la vitesse de rotation de l’hélice soit une fraction exacte de la cadence de capture d’image de la caméra pour donner l’impression que les pales tournent étrangement voire s’arrêtent !

Dans un accordeur stroboscopique, un disque gradué tourne à une vitesse constante (~les pales de l’hélico). Ce disque est éclairé par un stroboscope (aka Stromboscope, à Liège) qui clignote à la fréquence mesurée du son entrant (~la vitesse de capture d’images de la caméra). Si les deux fréquences sont identiques, les graduations sur le disque ont l’air immobiles. Par contre, si la fréquence est trop basse, le disque à l’air de tourner vers la gauche, un peu comme les roues de chariot qui tournent  à l’envers dans les westerns. Dans le cas où la fréquence entrante est trop haute, le disque à l’air de tourner vers la droite. La vitesse de rotation donnera une indication très lisible sur l’écart entre les deux fréquences.

Pourquoi est-ce supposé être précis ?

La plupart des accordeurs électroniques comparent une fréquence de référence avec le son capté et affichent l’écart mesuré avec des leds ou une aiguille. Pour un accordeur à aiguilles, l’inertie de l’aiguille limite la réactivité de l’accordeur. Pour les LEDs, le fait de n’avoir que quelques positions d’affichage autour du centre limite mécaniquement la précision de l’accordeur. Même si la mesure est précise, la précision de son affichage est limitée. Un accordeur stroboscopique affichant un mouvement continu est supposé pallier ce défaut. L’oeil humain peut voir un mouvement même très lent et déterminer sa direction.

Le Peterson Strobo Plus HD est-il un accordeur stroboscopique ?

Ca c’est une question gênante. La réponse courte est :  Non. 

Peterson Strobe Plus HD

Peterson Strobo Plus HD

En l’absence d’un disque mécanique, je pense que ce n’est pas vraiment le cas. Mais en raison de l’expérience de la marque dans le domaine, il est toutefois extrêmement précis et fort lisible. 

Peterson strobe center

Peterson strobo center

Un vrai accordeur stroboscopique est une  mécanique de précision, avec des roues calibrées pour diverses notes, avec des moteurs qui compensent les effets de la température. Le Peterson Strobe Center 5000 de chez Peterson vaut environ 5000 €. 

Néanmoins, à mes yeux, le Peterson Strobo Tuner HD a d’autres avantages. C’est un grand modèle de table avec un pied. Il à l’air solide et bien fait. Les boutons de commandes sont larges et bien disposés. Il est très précis. Il tient également compte de l’instrument pour proposer des accordages tempérés. Je trouve l’accordage juste parfois un peu dur, et il m’arrive de contredire mon accordeur. Je suis curieux de voir si l’accordage tempéré me plaira. Il se recharge par USB via un câble standard, ce qui est un bon point. Pas de batterie à changer.

Kewa ? Le métronome est en sus ?!

Peterson Strobe Plus HD

Peterson Strobo Plus HD

Grosse déception, le Peterson Strobo Plus HD possède bien une fonction métronome. Mais il faut l’acheter à part  (pour 20 €) et l’activer via le site de Peterson. C’est carrément mesquin ! Par contre le fait que le métronome puisse se connecter en USB permet de jouer avec les réglages et de mettre à jour le firmware.

Le métronome peut être connecté à un accessoire (le Peterson BodyBeat Vibe Clip, environ 20 €)  qui vibre à la ceinture pour percevoir la pulsation rhythmique. Cela permet de garder l’oeil sur les notes et l’oreille sur la musique. Par contre, le métronome est pratique et contrôler avec la molette rotative est très intuitif, comme mon métronome Tama.

J’imagine que les fonctions et accessoires ne sont pas fournis pour rester dans le budget des concurrents. Et une fois le client lié à un appareil, il sera tenté d’investir dans ce qui lui manque.

Mon avis :

Peterson Strobe Plus HD

Peterson Strobo Plus HD

Les accordeurs de table se font rares, et je n’ai pas toujours envie d’avoir un fil à la patte ou de devoir mettre un accordeur pince à la tête de ma guitare. Le Peterson Strobo Plus HD remplit le contrait, mais il joue un petit peu sur la confusion des genres avec les stroboscopes opto-mécaniques. Pour ajouter l’outrage à l’insulte, il faut acheter des fonctions ou des accessoires en sus pour profiter de tout son potentiel. Le fabricant joue de sa réputation en venant titiller le bas du marché.

Je lui donne un 7/10 pour les fonctionnalités et la finition, exemplaire,  mais je rabaisse sa note à 5/10 parce que cette politique des add-ons payants m’agace.

 

Améliore ton live sur Facebook !

Qu’on soit prof, musicien, expert en virologie diplômé de l’université de Facebook ou conférencier, quand on veut se filmer avec son smartphone pour faire un live sur Facebook ou ailleurs, on a plusieurs soucis : poser son smartphone de manière stable, avoir une image et une lumière acceptable et un son correct. Si on n’est pas Youtubeur pro, on souhaite un équipement abordable, compact et transportable pour plus de mobilité.

Le iKlip Grip Pro, une solution tout en un pour le live sur Facebook ?

Je suis un grand fan des produits IK Multimedia. Leurs plugins ont un très bon rapport qualité prix et les accessoires qu’ils offrent sont malins, abordables et répondent aux besoins des utilisateurs. Je possède déjà leur poignée pour smartphone avec trépied et perche pour selfie, le iKlip Grip. J’ai voulu passer à la vitesse supérieure avec le iKlip Grip Pro qui propose quelques améliorations notables sur son petit frère.

Le iKlip Grip Pro, une solution tout en un !

Le iKlip Grip Pro, une solution tout en un !

L’emballage contient : une poignée-trépied-perche-à-selfie, un clip pour le smartphone, une télécommande Bluetooth, une lampe led spéciale portrait et un micro cravate. Tout ce qu’il faut pour démarrer son live sur Facebook dans les meilleurs conditions.

Le iKlip Grip Pro, une solution tout en un !

Le iKlip Grip Pro, une solution tout en un !

IK Multimedia a entendu les critiques concernant la première version du iKlip Grip. La poignée est à la fois plus massive et plus compacte que celle du petit frère iKlip Grip. Elle ne nécessite pas de démontage pour étendre la perche. Il suffit de tourner d’un quart de tour pour déverouiller et reverrouiller. La télécommande peut se fixer sur le côté du trépied ou se tenir en main.

Le clip permet de se filmer horizontalement (youpie !).

Rappel :

Et la lumière fut !

La lampe s’alimente via un port USB, une batterie mobile fera parfaitement l’affaire. Une petite télécommande filaire permet d’allumer et d’éteindre l’éclairage, de régler la luminosité, la température de couleur (3 positions : froid, moyen et chaud).

Le iKlip Grip Pro, une solution tout en un !

Le iKlip Grip Pro, une solution tout en un !

La lampe fait une réelle différence. Mais elle est faite pour se filmer d’assez près. Je pense qu’on perd rapidement ses bienfaits au-delà de quelques mètres. Parfait pour parler face caméra pendant son live ou quand on téléconférence, mais peut-être moins utile pour un enseignant ou un musicien qui fait un live sur Facebook.

sans lumière ...

sans lumière …

avec lumière ...

mieux … avec lumière …

Le son

Les microphones de la plupart des smartphones ont du mal dés qu’on s’éloigne un peu de la source. Le souffle augmente et le son perd en intelligibi, en integibili, en intelibgilité … bref, on ne comprend rien.

Le micro-cravate permet de pallier ce problème en captant le son à la source, au plus près de la voix. Ce n’est pas le format de microphone idéal pour faire de la musique, et il existe une version HD (plus chère)  avec un microphone à main dynamique. Sans être exceptionnel, il fait très bien ce qu’on lui demande.

Mon avis

On peut toujours faire mieux. On peut toujours payer plus. Certains consacrent une pièce de leur maison à la réalisation de vidéos sur YouTube ou pour faire les live sur Facebook. Comme toujours IK Multimedia remplit le contrat. Avec une vidéo stable, horizontale, bien éclairée avec une voix intile … inttegibile … compréhensible, ce sera un net progrès , ce kit compact et bien pensé est un grand pas vers plus de qualité.

Je lui mets un bon 8/10 sur mon échelle de piments.

La pédale TC-Helicon Harmony Singer 2

J’ai craqué pour une pédale TC-Helicon Harmony Singer 2, arrivée rapidement par l’entremise de Bax-shop (note : mentions non sponsorisées).  J’ai toujours trouvé les pédales qui ajoutent des harmonies au chant un peu kitsch. Ou alors je les percevais comme une sorte de béquille. Mais pendant le confinement j’ai assisté depuis mon ordi à un petit concert live de Hugues « Ash » avec lequel j’avais déjà eu le plaisir de converser à propos des ces effets.

Finalement, bien utilisé, c’est sympa. C’est aussi une manière de passer le temps pendant ce confinement qui n’est pas prêt de se terminer. Reste à voir ce qu’un chanteur de salle de bain comme moi pourra en tirer.

TC-Helicon Harmony Singer 2

TC-Helicon Harmony Singer 2

Déballage de la TC-Helicon Harmony Singer 2

TC-Helicon Harmony Singer 2

Le packaging sobre est bien fait. C’est celui que je connais de ma pédale Mic Mechanic 2. C’est propre, ça fait un peu (faussement ?) écolo, et ce n’est pas un hasard.

Prise en main

Je retrouve ce que j’aime et ce que je n’aime pas dans la conception des pédales TC. Le boitier est large est bien stable au sol, le bouton est silencieux et semble fiable. Par contre les potards sont toujours aussi souples, ce qui est un avantage pour chercher la bonne position, mais peut provoquer des catastrophes en live si un câble ou un pied déplace un bouton.

Avis aux inventeurs : il y a peut-être des idées à trouver avec une imprimante 3D pour protéger ces boutons d’une déplacement accidentel ?

TC-Helicon Harmony Singer 2

TC-Helicon Harmony Singer 2

Par rapport à la TC-Helicon Harmony Singer 1, celle-ci peut être alimentée par piles. MAIS ! Pourquoi avoir opté pour quatre batteries AA ? Elles sont plus courantes, mais, je suis un fan des piles blocs de 9 volts pour les pédales. Devoir me promener avec deux formats de piles m’agace un peu. Heureusement on peut également alimenter la pédale avec une alimentation et elle sera sans doute reliée à mon pedalboard à défaut d’y prendre place. Heureusement un bouton On-Off permet d’économiser les piles. 

Il y a un ground lift pour supprimer un bourdonnement dû à une boucle de masse, c’est toujours utile. Les embases Jack sont en plastique noir. Le plastique des écrous m’a l’air un peu tendre de prime abord et je pourrais craindre qu’il souffre à l’usage. Etrangement les embases XLR ne m’ont pas donné cette impression. Il y a un connecteur USB pour les mises à jour du firmware.

TC-Helicon Harmony Singer 2

Les règlages

Le tableau de bord est simple et lisible. Le premier potard permet de choisir les harmonies ajoutées, le second ajuste leur niveau relatif par rapport à la voix directe. Le dernier permet d’ajouter une reverb à la voix. Le bouton Tone est une sorte de potion magique pour la voix qui compresse, gate, égalise, de-esse. 

Le footswitch permet de démarrer ou de couper les harmonies vocales. Un appui long permet de couper la reverb si on souhaite parler dans le micro entre les morceaux.

TC-Helicon Harmony Singer 2

TC-Helicon Harmony Singer 2

Premières notes

Pour ajuster les harmonies à la tonalité des morceaux, la pédale a besoin d’une indication musicale. Il faut donc l’alimenter avec le signal de l’instrument via les embases Jack située de part et d’autre, tandis que le microphone se branche à l’arrière. C’est un peu déroutant au début.

Les règlages des harmonies sont un peu difficile à appréhender. Bizarrement, ils sont classés différemment de la disposition du bouton dans le manuel. Heureusement les petites icônes permettent de s’y retrouver.

  • High : tierce au dessus (la plus courante)
  • Higher : quinte au-dessus
  • High and Higher : tierce et quinte au dessus
  • Low : quarte en dessous 
  • Lower : sixte en dessous
  • Low and Lower : quarte et sixte en dessous 
  • Higher and Lower : quinte au dessus et sixte en dessous
  • High and Low : tierce au-dessus, quarte en dessous

Alors que sur la pédale l’ordre de sélection de gauche à droite est 

  1. Higher and Lower : quinte au dessus et sixte en dessous
  2. High and Low : tierce au-dessus, quarte en dessous
  3. High : tierce au dessus
  4. Higher : quinte au-dessus
  5. High and Higher : tierce et quinte au dessus
  6. Low : quarte en dessous 
  7. Lower : sixte en dessous
  8. Low and Lower : quarte et sixte en dessous 

Voilà la démo officielle :

Le son

Le gain est automatique, ce qui est assez pratique, c’est un souci en moins. Le son est propre et sans souffle. La sonorité de l’instrument n’est pas altéré par son passage dans la pédale, la voix directe est améliorée avec le réglage Tone activé, comme attendu. Les reverbs sont propres, adaptées et bien dosées pour la voix. La souplesse des boutons rend parfois la sélection du bon niveau de reverb un peu aléatoire. 

On se rend vite compte qu’il faut en user avec parcimonie (par exemple sur un refrain) et pour des morceaux bien choisis. Le son ne convient pas à tous les styles. Par exemple ça coule mieux à du folk ricain qu’à de la chanson réaliste francophone. La pédale demande de chanter juste et de toucher la note dés les premiers instants, sinon on entend des petits glissements de note façon autotune qui ne sont pas forcément agréables ou désirables.

Apparemment, sans instrument, la pédale ira vers des harmonies majeures par défaut. Avec l’instrument, l’harmonie suivra les accords du morceau. Les harmonies basses sont sensibles à l’effet de proximité du microphone. Cela peut parfois amener des résultats plus ou moins heureux selon les morceaux. Parfois ça va sonner très synthétique.

Dans l’ensemble le comportement de la pédale est très prévisible et on se prend au jeu de pousser certaines notes pour faire sonner les harmonies. Comme tout effet, il requiert un peu de discipline et du doigté dans le dosage. Je ne l’ai testée qu’avec le ukulele pour l’instant, qui est mon compagnon de chant le plus fréquent. 

Mes réglages préférés sont une tierce au dessus ou une tierce et une quinte au-dessus. Ma Roadie semble aimer les réglages low. Pour l’instant, je suis séduit et intrigué, pas encore conquis. Je réfléchis à lui donner une place dans mon set acoustique.

Je lui donne un bon 6/10 sur l’échelle de piments.

UPDATE : j’ai constaté avec horreur qu’en cas de panne de batterie, la pédale ne laissait plus passer ni voix, ni instrument, il vaut mieux la connecter avec un adaptateur secteur ou vérifier les piles avant chaque concert !

 

Veiller les belles endormies et ma première guitare

Les jours de confinement s’enchaînent. Dans mon secteur d’activité, le télétravail se pratique de longue date, et il ne me manque que les sourires des collègues et les trajets en train pour lire et écouter de la musique. Comme maintenant je dispose d’un peu d’espace pour stocker mes guitares, j’en ai profité pour une petite tournée d’inspection. Comme j’ai mis la main sur un stock de vieilles cordes Martin, j’ai décidé de changer les cordes avant de renvoyer ces belles à leur sommeil.

Ma première guitare

L’achat de ma première guitare a été l’occasion de ma rencontre « déterminante » avec Jacques Stotzem. J’étais perdu devant l’étendue du choix dans le magasin et coincé par mes économies étriquées, il m’a conseillé une guitare coréenne, une Takeharu.

Les guitares Takeharu étaient une marque de la société Kiso Suzuki Violin fabriquée entre 1973 et 1979. Elles sont le résultat d’une collaboration entre le compositeur Yamamoto Takeharu et lae fabricant de violons Kiso Suzuki. On ignore quelle a été la contribution de M. Takeharu à la conception de ces guitares, ainsi que les raisons de la fin de cette relation. Mais ce que l’on sait, c’est que la marque est très appréciée des propriétaires. La guitare de la marque Takeharu a une étiquette signée de son prénom « Yamamoto ».

Yamamoto Takeharu (né le 22 mai 1925) est un guitariste et compositeur qui a joué un rôle important dans la propagation de la popularité de la musique pour guitare au Japon. M. Takeharu a étudié auprès du compositeur Masao Koga (qui était un célèbre guitariste et compositeur japonais et un pionnier de la musique populaire japonaise). En 2006, M. Takeharu a remporté le 48e prix de l’organisation Japan Music Award pour l’ensemble de sa carrière.

Takeharu Guitar

La guitare venait du magasin « guitare dans la note », véritable  institution au centre de Liège. A l’époque, il y avait un trou énorme sur le marché entre les guitares en carton bouilli et bois de cagette injouables et les premiers instruments sérieux avec au moins une table massive ou en contreplaqué de qualité.

Guitare dans la note, une institution à l’époque

Les Asiatiques ont eu le bon goût de commencer à fournir des instruments décents à prix abordables (mais bien plus chers que les instruments actuels). Compte tenu de l’inflation, les 12000 BEF de l’époque correspondent à environ 580 €.

Un peu de chirurgie, un peu de boucherie

Le chevalet à deux vis lui avait valu le surnom de « Frankenstein ». Quelques années plus tard, le chevalet et son sillet suspendu ont été retravaillés pour un meilleur transfert des vibrations vers la table et vers le micro sous le chevalet. Ce travail a surtout consisté à bloquer les vis, corriger l’action et à soutenir le sillet sur toute la longueur par un insert en bois. Elle a également une grosse puce piezo Schaller collée quelque part sous la table.

Malmenée mais aimée

La pauvre aura subi bien des affronts et l’amour un peu rude d’un musicien adolescent. Victime de chutes et de chocs qui auraient pu être évités facilement avec quelques conseils de sécurité.  Mais ailleurs c’est la pure patine des mains qui a fait son oeuvre.  Elle m’aura suivi partout sans se plaindre, au kot, en soirée, à côté du feu de camp et en vacances (pour pêcho Miss Camping qui deviendra ma Lovely Roadie bien plus tard).

Attache de sangle vissée dans le talon avec une vis à bois, en mode bourrin. Sans parler des réparations douteuses (à la colle Pattex et au mastic de carrosserie).

Lors d’une semaine de stage où je donnais cours à des enfants débutants, un sale gamin avait violemment jeté ma guitare à terre, volontairement. Il a fallu un regard en glace carbonique instantané et un « non » de mon binôme pour arrêter la gifle que je venais de lui forger mentalement. Il aurait été décollé de son fond de culotte à coup sûr.

A l’époque, j’ai réparé avec ce qui me tombait sous la main : de la colle et du mastic de carrosserie. La réparation n’a pas bougé en tout cas.

 

 

Rejouer ?

J’ai changé les cordes, en essayant de me souvenir de quand datait mon dernier rappel Tétanos. En frissonnant à l’idée que pour certains c’est l’état normal des cordes.

C’est saaaaaale !

J’ai nettoyé un peu le bois et réaccordé la guitare. J’ai gratté un peu. Elle sonne vraiment pas mal jusqu’au milieu du manche. Par contre elle est incroyablement épuisante pour le picking. Il faut vraiment beaucoup d’énergie pour la faire sonner.

Je me souviens comme le passage sur mon OM Bourgeois avait été une libération du son et du toucher. Elle ne jouent clairement pas dans la même catégorie. Elle aussi a eu droit à quelques caresses, un changement de cordes et un réaccordage. Mais ceci est une autre histoire …