Rode Wireless Go, microphone compact sans fil

Longtemps après tout le monde, j’ai enfin pu mettre la main sur un set de Rode Wireless Go pour le tester. Après avoir convoité ce petit système de microphones sans fil pendant un long moment, et pile au moment ou Rode sort le Rode Wireless Go II (avec deux émetteurs pour un récepteur). Je vais vous épargner un test trop fouillé, le web en est rempli.

Présentation par l’excellente chaîne Nowtech qui me l’avait fait découvrir et désirer.

J’ai également en ma possession un kit Sennheiser de la gamme XSW. Mais je vous en parlerai plus tard, en comparant les deux systèmes. 

C’est quoi, un Rode Wireless Go ?

Rode Wireless Go : un système sans fil simple et compact

Rode Wireless Go : un système sans fil simple et compact

Le Rode Wireless Go, c’est un ensemble émetteur-récepteur sans fil compact et simple d’utilisation. On allume les deux petits modules. Une petite vérification pour vois s’ils sont connectés, ce qui prend moins de 3 secondes. On fixe l’émetteur sur soi, puis on relie le récepteur à la caméra. Pour terminer, on vérifie les niveaux d’enregistrement (sur le récepteur et la caméra) et c’est parti. Simple et compact.

Déballage !

Dans l’emballage, on trouve :

  • les deux modules,
  • deux câbles USB-C,
  • un câble audio,
  • deux chats morts,
  • une pochette de rangement.
Rode Wireless Go : contenu de l'emballage

Rode Wireless Go : contenu de l’emballage

 

Le plein de bonne idées

Pour simplifier la vie des utilisateurs, Rode a muni le Wireless Go d’une série de petits détails très pratiques :

  • le clip qui permet de fixer les modules est compatible avec la griffe porte-flash des appareils photo, pas besoin d’accessoires supplémentaires pour fixer le récepteur;
  • le récepteur est muni d’un écran qui permet de vérifier d’un coup d’œil les paramètres essentiels (connexion, niveau du son, niveau de la batterie pour les deux modules);
  • le niveau de gain peut être ajusté à trois niveaux : 0dB, -12dB et -24dB. En associant ces réglages avec les réglages de la caméra, on a amplement de quoi régler un niveau sonore correct;
  • le récepteur a un microphone intégré et possède une prise pour brancher un micro-cravate si on souhaite une utilisation plus discrète;
  • la recharge se fait en USB-C (deux câbles sont fournis, ce qui permet de recharger les deux modules en même temps);
  • avec une vue dégagée, la portée est d’environ 70 mètres;
  • la batterie a une autonomie annoncée de 7 heures, largement suffisante;
  • deux petits chats morts (chatons ?) sont fournis pour filmer dans des environnements venteux, mais là pour le coup, Rode s’est un peu raté : le système de fixation est peu fiable. (C’est un des points améliorés sur le Rode Wireless Go II);
  • le son est bon, compte tenu du rapport qualité prix;
  • de nombreux accessoires proposés par Rode ou d’autres fabricants permettent d’étendre le champ d’utilisation et l’utilisation créative du kit
Rode Wireless Go : sur la caméra

Rode Wireless Go : sur la caméra

Pour quel usage ?

Partout où il faut ajouter une voix a de la vidéo, ce système peut être une solution. Ce système est taillé pour de la production agile et mobile, avec caméra ou avec smartphone pour Instagram, Youtube, Facebook, TikTok … Je précise « une » voix parce que ce système se limite à un couple émetteur-récepteur.

Pour avoir deux canaux pour une interview, on peut utiliser un second couple, moyennant un câble en Y ou une petite mixette, ou mieux, en optant pour le Rode Wireless Go II. L’autre solution est de recourir à une poignée qui transforme le Rode Wireless Go en un microphone classique qu’on peut tendre vers son sujet. Soit la poignée officielle de chez Rode qui ne vous fera pas honte, ou n’importe quel bricolage qui fonctionne.

Rode Wireless Go : poignée interview

Rode Wireless Go : poignée interview

Des défauts ?

Quelques petits défauts qui me sont apparus à l’utilisation

  • le système de fixation des chats morts est naze, carrément (mais amélioré sur le Rode Wireless Go II)
  • le souffle n’est pas nul, surtout dans des environnements à forte charge d’ondes électromagnétique, un point à surveiller en post-production
  • l’émetteur n’est pas des plus discrets à l’image (mais il reste la solution du micro-cravate)
  • la surface de l’emetteur est brillante ce qui peut occasionner des reflets gênants
  • le micro interne n’est pas extraordinairement bon, mais on peut rattraper pas mal de choses en post-production ou utiliser un micro-cravate 
  • le micro interne est de type omnidirectionnel et sera sensible au bruit ambiant
  • le Wireless Go est excellent pour les interviews et les prises de voix, surtout à destination des réseaux sociaux où le son subit de grosses compressions selon mon expérience.
  • selon moi, il n’a pas la fidélité nécessaire pour une utilisation musicale pour la guitare ou la voix chantée. A part pour certaines situations, comme un petit décrochage live backstage ou un plan dans le genre.

On trouve des copies bon marché de ce système, mais en raison de la variabilité de qualité sonore, de portée et de fiabilité de transmission, sans parler de la finition, j’hésiterais à les recommander pour un usage sérieux. Les chances de tomber sur une mauvaise copie sont grandes.

Le Rode Wireless Go, un système recommandable ?

Si vous faites partie de ceux qui veulent diffuser du contenu commenté, que vous vous filmez seul face à la caméra, ce système est certainement une option à envisager pour plus de flexibilité. Avec les avantages proches du micro-cravate qui met votre voix en avant, sans avoir de fil à la patte et sans devoir gérer les inconvénients d’un micro-canon, vous êtes paré. Pouvoir vous déplacer librement, pouvoir cadrer plus largement sans lier cadrage et prise de son dynamisera vous vidéos.

Je valide d’un 8/10 sur mon échelle de piments. Il y aura peut-être de bonnes affaires à faire puisque la version 2 est sortie.

L’album, un concept qui évolue, ou qui disparaît ?

Plutôt que de parler de guitare, pour une fois je voulais vous parler de musique en général. En particulier de l’album, ce concept si cher à certains et qui n’est finalement pas si vieux. Confiné à travailler derrière mon ordinateur, je parcours la liste des 600 albums publiés entre 1954 et 2018 que le magazine Rock&Folk a sélectionné pour brosser un paysage de plus de 60 années de musique enregistrée. Une liste d’albums délibérément plus arbitraire qu’exhaustive, mais ça permet de se remettre des pépites dans l’oreille. Et de repenser un peu à l’histoire très courte de la musique enregistrée.

Si vous avez mon âge, votre grand-mère ne connaissait pas les disques dans sa jeunesse, vos enfants ne se servent probablement déjà plus d'un lecteur CD.

Si vous avez mon âge, votre grand-mère ne connaissait pas les disques dans sa jeunesse, vos enfants ne se servent probablement déjà plus d’un lecteur CD.

Passer de la cire aux bits

150 ans d’évolution des supports musicaux

La musique enregistrée est assez jeune, l’invention du rouleau en cire date de 1877. C’était à peine il y a 150 ans. A peine un peu plus de trois générations d’humains se sont succédés depuis. Si vous avez mon âge, votre grand-mère ne connaissait pas les disques vinyles dans sa jeunesse, vos enfants ne se servent probablement déjà plus d’un lecteur CD. Le disque vinyle qui a supplanté le 78 tours date de 1951, soit à peine 70 ans, deux générations.

Contrairement à une croyance largement répandue, la durée idéale des morceaux n’a pas été déterminée par les radios. C’est le temps d’écoute déterminé par la largeur du microsillon sur un 33 tours ou un 45 tours qui a entraîné le formatage de la durée des morceaux Le format physique historique du 78 tours puis tu 33 tours ont influencé la durée de lecture totale. A part l’une ou l’autre niche musicale, cette durée se maintient sensiblement, même pour les formats dématérialisés.

Du concept de l’album à l’album concept

De manière assez étonnante, quand on regarde la production des premiers albums de rock, les titres sortaient en 45 tours, et le plus souvent les albums ne contenaient pas les « tubes » déjà sortis. Les studios ne voyaient guère l’intérêt de sortir des doublons sur un album plus couteux à produire. Les gens n’auraient pas été enclin à payer pour un morceau qu’ils avaient déjà dans leur discothèque.

Les studios sortent un single, puis un autre et on voit si ça marche. Si l’artiste se fait un nom, on sort d’autres titres en album. Parfois lors du rachat du catalogue d’un artiste, on se fend d’une réédition sur un label plus connu des chansons plus anciennes qui n’avaient pas été aussi largement distribuées. C’est la naissance des compilations. En quelques années, les albums sont devenus une manière de regrouper les singles avec quelques morceaux qui n’ont pas été publiés en single. 

Depuis la fin des années 60, le monde se divise en deux. D’un côté, les « one-hit-wonder », des 45 tours-tubes éphémères, puis musique et artiste sombrent à nouveau dans l’oubli. De l’autre, les groupes qui s’installent sur une décennie ou plus. Pour ces artistes, alterner session de studios et tournée est plus confortable si on se contente de sortir un album de temps en temps. On pose ses valises, on compose, on enregistre. Parfois composition et enregistrement se font sur de longues semaines de résidence à la campagne. On ne sort plus qu’un single ou deux pour annoncer l’album. Un album qui se veut plus mûri, réfléchi, plus cohérent et en général mieux produit. Une expérience que chérissent souvent ceux qui s’accrochent au format vinyle qui livre une œuvre complète en main, une œuvre pensée du sillon à la pochette. 

De l’album à la playlist

Héritier du vinyle, le CD aura maintenu le concept d’album en vie encore quelques années. Ma génération (je suis vieux !) écoutait des albums. Avec l’avènement de la dématérialisation, et de la musique nomade, certains n’écoutent plus que des morceaux isolés dans des playlists thématiques.

Si vous avez mon âge, votre grand-mère ne connaissait pas les disques dans sa jeunesse, vos enfants ne se servent probablement déjà plus d'un lecteur CD.

Héritier du vinyle, le CD aura maintenu le concept d’album en vie encore quelques années.

C’est encore toujours un réflexe chez moi : quand j’entends un.e artiste qui me plaît, je vais écouter d’autres morceaux, ou des albums si il y en a. Parfois pour faire de belles découvertes, parfois de rudes déceptions. On ressent que la notion d’album complet s’effrite, derrière le single (sur)produit, on trouve parfois des titres moins finis en terme de production. 

Pour satisfaire le besoin de visibilité, certains artistes ne produisent plus que des EP et des singles qui permettent d’accélérer le cycle de communication et de promotion.  Il faut être présent, visible, tout le temps. Le danger mortel de sombrer dans l’oubli pendant un an ou deux en attendant la sortie d’un nouvel album est trop grand. Le public fast-foode la musique et zappe. On entend énormément de musique, mais on n’en écoute guère.

Certains annoncent la mort des albums, et puis tous les six mois on annonce une renaissance.

Était-ce mieux avant ?

Je n’en sais rien, je ne suis pas devin. On fait toujours de beaux albums, de beaux singles et on fait aussi de la merde en format long ou court. On en a toujours fait.

Nous ne voyons du passé que l’image embellie par l’absence de tout ce qui a sombré dans l’oubli. Et le reste est teinté de nostalgie bienveillante. Rétrospectivement, la bande magnétique, la cassette et le CD n’auront été que des parenthèses techniques. 

Le monde va de l’avant, c’est tout. Parfois nous restons sur place, parfois nous marchons en regardant en arrière. Finalement pour ma part, je suis content d’avoir accès à de vastes catalogues musicaux qui me permettent d’un click de souris de parcourir le passé, de rester à l’écoute du présent et de me réjouir de ce que le futur nous prépare. L’important est de ne pas se contenter de la soupe servie en masse pour aller fouiner dans les catalogues pour y trouver du plaisir. Son plaisir.

L’onglet de pouce, ce qu’il faut savoir

En Picking, le « Thumb Picking » consiste à jouer avec le pouce de la main de l’artiste une basse régulière sur les trois cordes graves de la guitare. Les autres doigts, l’index (i), le majeur (m) et l’annulaire (a) sont utilisés pour jouer des rythmes et des mélodies sur les cordes aigues. Il n’est absolument pas obligatoire d’utiliser un onglet de pouce pour cela. Il donne un son caractéristique, et permet une syncope qui joue sur la dynamique de l’attaque pour les traits de solo.

Main droite et onglet de pouce

Main droite et onglets

Pourquoi utiliser un onglet de pouce ?

Pour être en accord avec le style de musique que vous faites. En accord du point de vue technique d’une part et sonore d’autre part. Vous pouvez jouer tout aux doigts (naturel), tout aux ongles (naturel), tout aux onglets ou un mélange. Mais si vous jouez avec des onglets aux doigts, le son sera plus équilibré si vous jouez aussi avec un onglet de pouce. Si vous jouez amplifié, ça évitera à vos basses de sonner comme de la soupe à côté de votre mélodie. Une belle basse qui claque, rien de tel pour passer le mur du son.

L’onglet de pouce stabilise un peu le poignet et permet d’uniformiser votre jeu.  Pour certaines techniques, l’onglet de pouce permet vitesse et précision.

C’est difficile et déroutant !

Oui, mais si vous décidez de jouer avec un onglet de pouce, mettez-le et ne l’enlevez plus jamais. En deux ou trois semaines ca deviendra plus naturel. Si vous jouez 2 morceaux avec, puis 3 sans, puis une répétition sans, puis une autre avec, vous n’apprendrez jamais. Ce qui ne signifie pas que vous devez jouer tous vos morceaux avec. Pour certains morceaux le son sera peut-être meilleur sans.

Commencez par vous échauffer, c’est bon pour la main gauche et pour la droite. Les gammes chromatiques ou les « spider legs » permettront de travailler la mémoire de vos muscles pour toucher la bonne corde.

Les erreurs

L’onglet de pouce se place dans la zone entre la fin de l’ongle et l’articulation du pouce. Vu d’en haut, il ne doit pas dépasser de plus de 6-7 mm. Il ne doit pas tourner autour du pouce quand on appuie sur la partie qui dépasse. Au besoin, trempez-le dans l’eau chaude ou passez le au sèche cheveux pour le resserrer (ou l’élargir, si il fait mal).

Celui-ci dépasse trop (à mon goût). Ce sera difficile de ne pas attraper d’autres cordes en jouant.

Celui-ci a les bonnes proportions.

Il ne doit pas gêner le mouvement de votre pouce. L’onglet de pouce s’utilise avec sa surface d’appui (quasi) perpendiculaire aux cordes. Le pouce est presque parallèle aux cordes, pousse la corde vers le bas, et la corde glisse et franchit la pointe de l’onglet de pouce pour retrouver sa place. On ne crochète pas la corde par l’intérieur en pivotant le poignet (cela produit un « slap » désagréable, mais parfois recherché). 

Il existe de nombreux modèles d’onglets de pouce, plus ou moins longs, plus ou moins durs. 

Onglet de pouce

Onglet de pouce

Pour ma part j’aime les onglets de pouce un peu souples, proche de la texture d’un ongle. Si vous jouez sur des cordes dures, cela se ressentira moins. Le Herco bleu (et ses copies) est un classique. En plus dur, j’aime bien le National. Le Golden Gate blanc est top pour jouer sur mon Dobro. Le Dunlop est un modèle courant que j’ai tendance à raccourci à la lime et au papier émeri.

Mais il n’est absolument pas obligatoire d’utiliser un onglet de pouce (je l’ai déjà dit ?).

Rolls MX22s Minimix, happy new gear

Vu que j’ai décidé de me passer de PC pour m’enregistrer, je rencontre divers (tout) petits soucis. Comme celui tout bête d’avoir un click/métronome dans mon casque. L’autre jour, l’idée m’est venue d’utiliser une mini-mixette pour mixer la sortie casque de l’enregistreur de Godzill’Art avec la sortie casque de mon métronome. La solution :  le Rolls MX22s, petit, redoutablement simple et efficace.

Rolls MX22s

Première bonne surprise au déballage, le fabricant a adopté un packaging carton au lieu du packaging plastique dur. 

Rolls MXs

Rolls MXs

J’ai déjà utilisé le Rolls PM55 Personal Monitor pour mes retours en intra-auriculaire et je savais que Rolls fabrique pas mal de petits outils bien pratiques pour mixer diverses sources. Et j’ai déniché le Rolls MX22s, une mixette avec deux entrées, une en minijack, l’autre en RCA (une sortie RCA qui ne servira sans doute pas). On peut la commuter en mono ou en stéréo avec un petit jumper sur le côté. Je préfère des jacks, mais ce sera pour le monitoring au casque, ça fera l’affaire. Je pense que je pourrais lui trouver d’autres usages (monitorer deux prises de son caméra par ex).

Rolls MX22s

Rolls MX22s

La tension de 15Volts m’embête un peu, j’aurais aimé pouvoir l’alimenter via un transfo de pédalier bien stable et isolé. Reste à voir si le petit transfo ne sera pas la source d’une petite ronflette, mais ce n’était pas le cas avec mon PM55, je ne vois pas pourquoi ça le serait. 

Rolls MX22s

Rolls MX22s

Rolls MX22s

Rolls MX22s

La construction est solide avec un côté « brut » qui me plaît. Le Rolls MX22s pèse son poids. C’est marrant comme le poids est une sorte d’indicateur inconscient de durabilité, de qualité et de fiabilité. Dommage que ça ne semble pas s’appliquer aux humains, ça m’arrangerait.

Planchette Gravity MA TRAY 2

Une petite planchette à fixer au pied du micro me permettra de stocker le métronome, le Rolls MX22s et mes onglets à portée de main.

Gravity MA TRAY 2

Gravity MA TRAY 2

Gravity MA TRAY 2

Gravity MA TRAY 2

Godzill’art est limité

J’ai ajouté un Limiteur à mon rack pour soulager mon compresseur de la gestion des crêtes les plus extrèmes. C’est le ART PWM Dual Limiter qui vient en insert après le préampli et avant le compressur.

ART PWM DUAL LIMITER (image : art pro audio)

ART PWM DUAL LIMITER (image : art pro audio)

Ça devrait me permettre de rendre le tout plus transparent. J’en ai profité pour remettre tous mes réglages à zéro pour recommencer d’une page blanche.

Et peut être qu’un jour j’arrêterais de réfléchir au matos qui me manque pour m’enregistrer avec ce que j’ai. Parce que le problème n’est sans doute pas la chaise,  mais celui qui est dessus.

UPDATE : et voilà …