Maintenant que je me suis adjoint les services d’une pédale choriste, je me suis demandé si une section rythmique ne serait pas sympa pour l’un ou l’autre morceau. Depuis longtemps je regarde ces pédales en bois, les stompboxes qui permettent d’amplifier le battement du pied. Finalement, j‘ai jeté mon dévolu sur la pédale Ortega Horse Kick Pro. Evidemment, j’ai mon cajon, mais il m’est impossible d’en jouer en même temps que ma guitare où mon ukulele. Il me fallait une solution mains libres. Même si je suis certain que quelque part dans le monde, il y a un enfant de 8 ans qui arrive à jouer des deux à la fois avec les mains.
Que choisir ?
Dur de choisir le son qui ponctuera au mieux les morceaux : tambourin, cajon, kick de grosse caisse, cabasa ou cowbell ? Et si il existait une pédale qui permettait de choisir ? Bonne nouvelle : dans la gamme des pédales stompboxes chez Ortega, le modèle Horse Kick Pro permet de sélectionner le son.
Déballage de la Horse Kick Pro
La finition est jolie, le bois fait bonne impression. Il va pouvoir se patiner joliment avec le temps. C’est du Sapele, une des variétés de palissandre qui n’est pas « encore » sur les listes de protection de la CITES. Sur la surface de frappe, un cheval goguenard vous nargue. Il a une bête tête de rosse, on lui filerait volontiers des coups de pieds, d’ailleurs c’est fait pour.
La pédale peut s’alimenter avec une pile de 9 Volts (parfait pour les musiciens de rue) ou un transfo. Une pile ET le transfo sont fournis, c’est rare, et ça fait plaisir. Les autres radins, prenez exemple sur Ortega, merci.
Les connecteurs et potards ont l’air solide et leur course est ferme et rassurante. A côté de l’entrée pour l’alimentation, un potard cranté permet de sélectionner le son.
De l’autre côté, le potard permet de régler le volume avec une longue course et une belle progressivité.
La base est en caoutchouc antidérapant cranté. La pédale ne devrait pas trop avoir tendance à fuir vos coups de pieds.
Mais comme c’est bien pensé ce truc !
La pédale Horse Kick Pro possède une entrée et une sortie et emprunte donc, si on le souhaite, le même trajet de câbles que l’instrument. Ca simplifie grandement la mise en oeuvre. Pas de problème si l’ampli n’a qu’une entrée. Et si on a un looper, la rythmique passera par le looper également ! Bonne nouvelle, ce passage est tout à fait neutre pour le signal de l’instrument.
Et le son ?
Dans sa gamme de stompboxes, Ortega propose un modèle « Annalog » analogique passif avec un élément piezo qui ne requiert pas d’alimentation. J’ai hésité, pour la simplicité, mais j’aimais la versatilité du modèle « Pro ». La Horse Kick Pro est un modèle digital qui s’appuie sur des samples d’instruments. La pédale est sensible à la dynamique. On entend clairement que les samples utilisés sont différents selon l’intensité du coup appliqué à la pédale. Quand on tape fort, le coup de grosse caisse prend de la profondeur, le tambourin à plus de corps. C’est carrément impressionnant !
Je vous poste une vidéo pour que vous puissiez vous faire une idée des sonorités réalistes et de la réponse à la dynamique.
Et … la Ortega Horse Kick Pro, tu recommandes ?
J’adore. Maintenant c’est une nouvelle habitude à prendre qui nécessite de l’entraînement. Il m’arrive d’oublier de taper du pied ou de perdre le fil … et je regrette de ne pas pouvoir agiter mon tambourin en fin de morceau (mais c’est un effet impossible à faire avec le pied). Je pense que le cowbell ne me servira pas souvent (quoique, on ne sait jamais). Mais c’est vraiment fun !
Conclusion : c’est hyper sympa, bien construit, simple et bien pensé. Ca vaut bien 8 sur mon échelle de piments.