Les fêtes de la musique en Neuvice au El Senõr Duck Napo Estaminet sont devenus un rendez-vous classique de mon mois de juin. Cette année avec une variante bien agréable.
Bon, tu rentres ou tu sors ?
Je suis en pleins préparatifs (aka « trier pour ne prendre que le strict nécessaire ») quand Napo envoie un message « Vu la météo, ça te dit de jouer dehors ? ». La première idée qui me vient ce sont des mecs bourrés venant crier dans mon micro ou danser dans mon espace. Mais après tout, ça peut m’arriver à l’intérieur aussi et il se passe plus de choses intéressantes au bord de la zone de confort qu’en plein milieu. Et puis je serai moins à l’étroit qu’avec mon pote la grosse barrique en bois dans le fond. Go !
J’en profite pour faire un timelapse de changement de cordes avec ma petite Osmo pocket. J’aime vraiment beaucoup cette petite caméra « jouet » pour faire toutes ces petites images afin d’agrémenter ma présence sur les réseaux sociaux. C’est tellement plus pratique que de sortir « tout le matos » pour filmer « juste » un petit bout de machin. Cette vidéo me vaut déjà une salve de « gnagnagna, ce n’est pas comme ça qu’on fait » … Internet, toujours aussi aimable. Pourtant, je prends mes conseils chez les pros.
Touch’n’go
Pas de baby-sitting ce soir, ma Lovely Roadie fera seulement chauffeur pour les trajets. On trouve une petite place de parking derrière le palais de Justice. Avec l’ouverture du village gaulois et les fêtes de la musique, c’est presque étonnant. Pas évident de se faufiler avec le matos sur les trottoirs, certains tenanciers ont bien étalé leur terrasse, mais que fait la police ?
Au passage pour piétons, un monsieur m’interpelle « Vous jouez où ? – En Neuvice ! ». Les gens ont faim de musique apparemment, ça tombe bien, moi aussi.
A la rue !
Pas de souci pour le montage et le soundcheck. La configuration est la même qu’à Eupen pour le Musikmarathon. Le pedalboard est quand même bien pratique. Ma petite sono fait le taf. On entre, on sort et tout est branché.
La rue étroite me renvoie une grosse fréquence statique dans le bas médium que je prends un peu de temps à nettoyer. Les enfants qui jouent dans la rue sont curieux et plutôt pressés de m’écouter. Les gens déplacent les tables et les chaises pour être bien installés.
Animation en Neuvice
Évidemment, c’est la fête en Neuvice. Les gens vont et viennent, boivent un coup et parlent. Ma musique habille la fête. La concentration et l’expérience sont les maîtres mots. Surtout l’expérience qui permet de pallier à la concentration quand on se fait envahir par un enfant ou percuter par une dame en vélo (une guitariste, guitare au dos en plus, c’est un comble !). Pour l’animation musicale, le ukulélé et les chansons sont de la partie pour le côté festif. Je ne me prive pourtant pas de jouer mes compositions et les balades passent étonnement bien malgré le contexte. Un mix testé et approuvé.
Les regards et les sourires ne mentent pas. C’est vraiment sympa de jouer dehors. Certains passants s’arrêtent le temps de quelques notes, ou de quelques morceaux. A la pause entre les deux sets, je reçois des marques de sympathie et d’encouragements d’un peu partout : « Extraordinaire », « Merci pour la musique », « On passe un bon moment », « Sympa le ukulele », « Ca passe crème ». Je prends.
Le second set se passe aussi bien que le premier. J’ai oublié de boire et j’affonne mon demi-litre d’eau au démontage. Je n’ai pas de photos de la soirée, ma Lovely Roadie « photographe » n’étant pas là pour couvrir l’évènement. A peine le temps d’une petite vidéo au début et quelques images de la fin.
Elle reviendra en coup de vent pour m’aider à démonter et boire un verre. Direction la voiture, chargés comme des mulets et retour à la maison. Le bilan est positif et l’idée de jouer dehors si le temps le permet est validée.
Rendez-vous bientôt, en Neuvice ou ailleurs …