Je n’aurais pas pensé que la préface d’un catalogue de label retienne un jour autant mon attention. Je ne suis pas traducteur, j’espère en avoir gardé l’esprit original.
Peter Finger, guitariste concertiste et patron du label Acoustic Music Records raconte dans son catalogue 2014 (que je vous recommande) sa traversée du temps au sein de la scène acoustique. Une scène dont il est un acteur et observateur privilégié…
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Lorsqu’il (Peter Finger) a opté pour la guitare comme instrument de prédilection, divers phénomènes de mode agitaient le monde de la guitare picking Folk. Le Countryblues venait d’être redécouvert. Les pionniers comme Davey Graham, exploraient le monde fascinant du DADGAD qui allait marquer le son des dix années qui suivirent. Le ragtime à la guitare était également remis au goût du jour parallèlement au country blues. Les années 70 et 80 ont été marqués par le picking puissant d’un Leo Köttke, jouxtant le countrypicking de Merle Travis et Chet Atkins. Tout à coup, tout le monde s’est mis à jouer des airs traditionnels irlandais. Puis ce furent les reprises qui prirent le devant de la scène et tout le monde se mit à jouer les chansons des Beatles à la guitare. Le New Age et sa vague de Tapping attirait les foules autour de musiciens précurseurs comme Michaël Hedges.
Tout ça a un air de déjà-vu ? D’autres noms, pour une histoire qui se répète. Où est l’esprit pionnier ? N’y a t’il rien d’autre ? Surement que si ! La question est: quand et où ? Il faut des musiciens avec une vision qui ne font pas que copier. Continuons à veiller …
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Et moi ? Comment je me situe dans tout ça ?
Certes l’histoire se répète, mais quelle passion pour ce magnifique instrument, et p… comme parfois c’est bien fait.
Pour moi l’intention et l’émotion l’emportent parfois. Au delà des considérations du “c’était-mieux-avant”, il faut admettre que c’est parfois bien fichu maintenant aussi.
Il faut des grands inventeurs, des pionniers, des grands-explorateurs, des conquérants … je sais que je ne suis pas et ne serai jamais de cette race là, ne serait-ce déjà que par manque de cet énorme talent qui les habite. C’est sans doute pour cette raison qu’en toute modestie, je me dis qu’il faut aussi des petites-mains pour faire et répéter ce qu’un jour quelqu’un inventa, en y mettant un peu de soi, sans prétendre en voler la paternité à qui-que-ce-soit.
Essayer de bien faire ce qu’on fait est une ambition qui me convient. Traduire mon imaginaire en notes et raconter mes émotions, sans inventer une nouvelle langue et sa grammaire, me suffit.
Mais comme beaucoup d’autres, j’ouvre les yeux et je scrute l’horizon … et vous ?