François Sciortino & Saltimbanque – première(s) écoute(s)

Je suis en retard. Honte sur moi, pris dans le tourbillon de la vie, j’ai deux albums de François Sciortino en retard. L’album « François Sciortino » et l’album « Saltimbanque », dont le lancement a été supporté par une cagnotte sur Leetchi en 2018. François m’a fait parvenir ses deux albums il y a quelques jours, et je vous livre mes impressions et ma compréhension toute subjective à la première écoute. Comme je l’avais fait pour « Life is good » et « Song for the Moon« , ses albums précédents.

Il y a un point sur lequel le CD ne peut rivaliser avec le vinyl, c’est la beauté du support. Mais l’aspect fruste du petit disque en plastique sait se faire oublier dans les digipacks en carton, décorés de belles photos. Si les albums rock et pop synthétiques des années 90 étaient à leur place dans les jewel cases en plastique, le format cartonné fait écho aux sonorités boisées des guitares.

Déballage …

François Sciortino – François Sciortino

François Sciortino - François Sciortino
François Sciortino – François Sciortino

J’ai été immédiatement séduit par le son des premières notes de ‘Welcome Home ». Le son boisé de la guitare, l’attaque maitrîsée de chaque corde, la reverb bien dosée. Pour le premier morceau comme les suivants, j’aime comme les premières notes annoncent d’emblée un thème et une couleur.

Dans l’ensemble, j’ai trouvé les morceaux élégants, avec cette french touch dans le picking si caractéristique des descendants spirituels de Marcel Dadi. Mais une french touch plus moderne et libérée dans le jeu de guitare. Un jeu moins compact et un son naturel et acoustique qui laisse respirer les mélodies.

Évidemment le morceau ‘Ragadadi’, qui clôt l’album par un hommage à Marcel Dadi est là pour me contredire, en contrepied parfait et volontaire. Entre ces deux pôles, François jongle avec les thèmes et les sonorités. Les mélodies sont jolies et le jeu très fin. Un album où chaque nouvelle écoute attentive révèle des nuances.

C’est un détail de guitariste, mais j’apprécie aussi que les retours percussifs des doigts de la main droite sur les cordes (le « tchac ») restent aussi discrets. Les dernières années j’entends beaucoup (trop) de morceaux où ce gimmick percussif est présent ad nauseam.

Un bel album ou chaque morceau amène son propre univers sonore et mélodique : enjoué, bluesy ou nostalgique. Le tout est servi par une belle production qui en met plein les oreilles. Cet album est un plaisir à écouter et ré-écouter.

Saltimbanque – François Sciortino

Saltimbanque - François Sciortino
Saltimbanque – François Sciortino

J’aime les surprises. D’entrée j’ai été surpris par l’orchestration à deux guitares et la batterie qui ouvre l’album par un « Parfum de Musette ». Mais tout reste subtil, maitrisé et de bon goût. Une ambiance qui donne la banane. De la musette à la valse il n’y a qu’un pas, voilà la « Valse pour une petite pomme », une valse loin des pesantes valses de Vienne, une musette française toute légère. Le tryptique d’entrée se continue en dansant avec le « Tango pour Gnólu ».

Niveau production, à nouveau tout est de bon goût et finement réalisé. Cet album coule dans l’oreille.

Viennent ensuite les premières ballades mélodiques avec « Millimelodie » et « Sous mon aile ».

Je trouvais un air italien à cette « Ballerina » avant même d’avoir parcouru le livret du CD qui confirme. Le « Saltimbanque » lorgne également du côté des danses folkloriques italiennes. Avec un nom comme « Sciortino » qui s’en étonnerait.

« Une Dernière fois » est un adieu mélancolique auquel répond en miroir le « Premier Printemps » qui ouvre les bras à une nouvelle saison, avec des traits de banjo. Hey, la vie continue de plus belle ! Et si on allait passer l’été dans les iles avec « Djingo ». Vient ensuite un « Caravan » très personnel.

On revient à des ambiances plus personnelles avec « Une Trace de Toi » et « Chez François » et « Blues de Vache ». Avec « Danse pour une fée », on retrouve le thème de la danse, un soupcon de folklore italien, et une note de parfum celtique, étonnant cocktail qui enivre.

L’album se termine avec « Je me souviens » un morceau aux airs folk parfaitement raccord avec la cabane en bois de la belle pochette de l’album. Un album que je referme, avec le sentiment d’avoir voyagé.

Tendez l’oreille !

Je ne connais pas personnellement François Sciortino, il s’enquiert de temps à autre de l’avancée de mes projets. Le nombre de dédicaces dans ses albums ne trompe pas, c’est un esprit bienveillant. Sa musique est généreuse et me raconte une personne passionnée qui apprécie l’aventure de la vie au gré de ses rencontres.

Je vous invite à votre tour à le rencontrer au travers de sa musique en prêtant une oreille bienveillante à ses albums qui sont hautement recommandables si vous aimez la guitare acoustique. C’est par là : www.francois-sciortino.fr.

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