Les occasions de rencontrer et de se former au contact d’un maître de la guitare sont rares et précieuses. Surtout si le maître en question est quelqu’un d’aussi généreux dans son partage de sa longue expérience et de son intime connaissance de la guitare fingerstyle que Jacques Stotzem. Dés lors, ma place pour ce stage de deux jours était réservée depuis janvier.
Le centre culturel de Saint-Georges a de nombreux atouts pour l’organisation d’un stage: très accessible (à 3 minutes de l’autoroute, … si on ne se trompe pas d’autoroute), des locaux spacieux et … salubres.
Le premier briefing a lieu devant une tasse de café et des croissants … petite nouveauté, le groupe des débutants et des « un peu moins débutants », sera confié à Géraldine Jonet, qui chante sur scène avec Jacques et qui a reçu le titre d’assistante de Jacques pour les cours et les stages.
Une manière pour Jacques de préserver de la disponibilité pour tous les groupes et de pouvoir allier cours collectif et entretiens individuels pour corriger le jeu de chacun. Tout le monde garde la possibilité de voyager entre les groupes, pour apprendre un morceau qui lui plaît, revenir sur les bases ou se défier sur un morceau plus ambitieux.
Ensuite, les groupes se répartissent dans les salles du Centre culturel. Le groupe débutant se penchera sur les bases de la technique (jeu en basse alternée), le groupe des débutants confirmés sur les bases du style (le blues). Le groupe avancé attaquera trois morceaux: le premier jour, un morceau en *poum-tchic* caractéristique « Finger Stomp » (pour travailler le timing et le groove), ensuite une ballade traditionnelle « Danny Boy » pour travailler le son et un blues envoûtant pour travailler sur l’interprétation et l’intention musicale, « Hard times killing floor ».
Chaque morceau est abordé de la même manière: une séance de déchiffrage collective d’une partie du morceau, ensuite chacun part répéter et mettre en place sommairement, Jacques passe ensuite chez tout le monde pour des corrections et des questions individuelles. Evidemment, on déchiffre, on annote, le travail essentiel sera pour la maison.
Au niveau des cours débutants, le principe est identique …
et ensuite
Cette manière de procéder permet de résoudre les problèmes de chacun et permet également d’aborder toutes sortes de questions « autour de la guitare », comme les onglets, l’entretien, l’accordage, les problèmes de toucher. Certains de ses entretiens individuels se transforment en petits cours collectifs improvisés.
Jacques prend également le temps de parler des compositions ou des techniques de jeu des élèves avancés, qui cherchent leur personnalité artistique. L’occasion de discuter du touché, d’un accord, d’un trait ou d’une impro avec une oreille attentive, motivante, mais … impitoyable.
Les repas sont l’occasion d’échanges autour de la musique et de la guitare, d’en apprendre plus sur la vie d’un artiste professionnel et sur ses projets en cours.
Le premier jour, en fin de journée, un petit concert entre stagiaires a eu lieu (je n’ai pas pris de photos pour ne pas intimider ceux qui ont parfois encore du mal à s’exposer au regard et aux oreilles des autres). Les horizons divers se côtoient et se mélangent, du fingerstyle au Jazz manouche. Pour ma part, je jouerai 4 morceaux, Coquelicot au ukulele, un ragtime, ensuite deux compositions à la guitare, « Lovely roadie » et le « Chant des roches ». J’aurais pu être plus généreux, mais j’avais une migraine à me taper la tête au mur, et puis chacun doit avoir son moment de « scène ».
Pendant ce temps, Gaby, la femme de Jacques installe son bureau mobile et gère le planning, les contacts, les mailings … dans tous les stages vous la verrez travailler dans son coin (la réussite de la carrière de Jacques tient autant dans ce duo en travail de fond que dans son talent pour la musique).
A la fin du stage, nous sortons enregistreurs et caméras pour filmer les morceaux vus afin de pouvoir les travailler avec un exemple sonore (je les mettrai en ligne, un peu plus tard, le temps de faire le montage).
Le stage se termine sur la traditionnelle photo de groupe … ensuite direction le pub local pour boire un pot avant de retourner dans nos vies, les oreilles et les doigts pleins de musique.
D’autres images ci-dessous …