Compte-rendu du spectacle Contes & Guitare du 06/04

Conte & Guitare

La troisième édition d’un spectacle qui marche, avec un seconde sold-out. Le test d’une nouvelle configuration scénique qui ne tient pas ses promesses. Une jolie jeune fille qui tousse, et un public parfois trop jeune pour certains contes.

J’ai rendez-vous avec Rumelin (Christophe Dadseux) un peu plus tôt pour cette édition du Contes & Guitare car nous avons décidé de nous installer au milieu, dans la longueur de la pièce (bon, vous ne comprenez rien, c’est normal, retenez juste que c’est différent des fois précédentes). Nous déménageons quelques tables, l’objectif est de gagner quelques places pour ne pas devoir refuser des entrées, faute de place. Pendant le montage, je me demande si c’est bien utile, car il fait beau, c’est un long weekend de congé, et il y a un match de foot Standard-Anderlecht (l’équipe locale sur ses terres contre les rivaux de toujours). Heureusement, le public arrive, nombreux, et dissipe ma crainte et en fait naître une autre, car refuser du monde est vraiment quelque chose de déplaisant.

Nous patientons le quart d’heure académique traditionnel, pendant que les retardataires se font rappeler à l’ordre par téléphone et SMS, et je joue ma première note à 20h15 précise. Je commence par des morceaux dynamiques pendant que les groupes, s’installent,  se retrouvent, et échangent quelques mots. Je diminue ensuite progressivement l’énergie et termine l’intro avec ‘Wasted time‘, pour amener le public à un niveau d’écoute qui permet à Rumelin d’entamer son premier conte. La salle est archi-comble, il ne reste plus une seule chaise.

Salle comble

Rapidement, les limites de la nouvelle configuration se font sentir, sur ma droite, une partie du public est masquée par l’escalier, je joue littéralement dos au mur, les pieds dans mon coffre de guitare, et Rumelin doit élever la voix, pour parler vers la gauche ou à droite. Cela reste jouable, mais c’est un peu moins confortable.

La formule de l’alternance « Contes & Guitare » déploie sa magie et les prestations se succèdent. Je serai un pro quand j’arrêterai de malmener un morceau par concert. Cette fois-ci, c’est « Empty street » qui souffre. Sans chercher d’excuses, sur les morceaux blues-rock j’ai tendance à bouger un peu plus et je me sentais coincé aux entournures, ce qui n’aide pas à prendre un bon départ. Les autres morceaux se passent bien, voire très bien.

Depuis mercredi, je traîne un chat dans la gorge que je soigne en économisant ma voix et en avec des bonbons spéciaux pour les chanteurs. Les parties chantées au Ukulele se passent d’ailleurs très bien, avec une généreuse participation du public. J’entends au fond à gauche une jeune fille qui lutte contre une vilaine toux qu’elle tente vainement de contenir pendant les contes et mes morceaux. Je me faufile jusqu’à elle pour lui présenter un bonbon, ce qui fait rire et sourire aux tables alentours.

Rumelin ...

Il y a de jeunes oreilles ce soir, nous les invitons à s’éloigner pour les derniers contes, qui sont très épicés, voire osés. Je sens Rumelin très en place et généreux, il donne beaucoup. Nous finissons fatigués mais heureux. Nous débriefons, devant une bonne b’j’ière avec le sympathique patron. Nous préparons également le ‘Vin, Contes & Guitare’ de samedi prochain

Nous partons ensuite récupérer la voiture car pendant que le conteur tourne, le compteur du parking payant tourne aussi. La ville a eu l’excellente idée de barricader le petit parking gratuit qui me servait si bien. Difficile de se garer au diable vauvert avec le matériel à transporter. Pour parler vrai, environ 10% de mon cachet est parti en frais de parking, juste pour poser ma voiture quelques heures. Ca remet en perspective les cachets que les petits spectacles peuvent gagner. Si on y ajoute des nouvelles cordes (10 euros), le carburant, manger un bout, boire un verre, on est défrayé pour notre temps. En ce qui me concerne, finalement, le vrai paiement c’est le plaisir, bien que je ne concoive pas de jouer gratuitement, car jouer gratuitement, c’est perdre de l’argent … et en faire perdre aux autres. Jouer un tel spectacle devant plus de 40 personnes n’aurait pas de sens. Je ne me plains pas, et je n’ai pas de solution, c’est une réalité que je ressens parfois comme absurde.

Vivement la prochaine, puisqu’il y a déjà une date supplémentaire !

1 Commentaire

  1. comme d’habitude un (conte-rendus) 🙂
    brillant ; cela dit tu n’as pas trop flinguer empty street je trouve que tu te raproches du pro
    la blague du conteur tourne est un peux facile 😉
    allez joyeuses pâques et à+

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