Un bon set, du plaisir en solo et en duo, beaucoup de plaisir à gagner l’écoute du public.
Ah ce concert en duo … j’y pensais déjà aux environs de 1987 quand j’ai rencontré Olivier Poumay lors des stages de guitare et d’harmonica avec Jacques Stotzem et Thierry Crommen.
Depuis lors Olivier a parcouru du chemin, dans la musique du monde, dans le Jazz et dernièrement dans la musique classique, grâce à un duo avec une pianiste de formation classique. Moi de mon côté, je ne joue que depuis peu de temps, et au delà du concert d’hier, le re-rencontrer est pour moi une source de critiques, de conseils précieux sur ma musique, sur laquelle il a porté un regard constructif, professionnel, critique et bienveillant.
Deux répétitions, nous n’avions que deux répétitions pour définir le programme de ce concert. Une première à Bruxelles pour définir les morceaux à traiter en duo et les solos et tracer les grandes lignes, une seconde ce samedi pour serrer les boulons avant le live. Mon concert de la veille a laissé des traces et j’avais un peu le dos de la main droite endolori (je pense que les dégâts ont été occasionnés par les transports, le montages et le démontages plus que par le jeu).
Un petit spaghetti, accueil de la babysitter et nous nous mettons en route pour le Duck avec Olivier, Lovely Roady et le matos. On déménage le fauteuil et la table basse qui encombrent l’espace scénique. Le café est entièrement désert ! Pendant le montage, notre public arrive en grappes et remplit le Duck.
En l’absence de l’ingé son (le pauvre court entre deux sites ce soir là), on repique tout dans l’ampli, et on sort une ligne directe vers la sono. On s’échauffe en jouant un blues et un petit swing au ukulélé, en impro au débotté. On s’amuse, mais ce n’est pas une bonne idée, car ça pourrait donner une fausse idée du concert qui va suivre (mais ce sont peut-être des choses à intégrer pour une autre fois). Nous patientons encore un peu, mais le compteur tourne et finalement en tripotant tous les boutons, on finit par avoir du son (comme tout est prémixé à l’ampli, j’enlève tous les effets et mets l’EQ plat dans la table). Ce son me va.
Le set démarre par quelques morceaux solo. Puis vient le premier duo, Finger stomp. C’est une sensation agréable de partager la scène et le son comme si le poids sur mes épaules était divisé par deux. On sent le métier chez Olivier. Immanquablement nous faisons des petites flingues, le show n’est pas rodé au bout de deux répets, mais « l’expérience c’est de faire des fautes plus belles » et de retomber sur ses pieds. L’ingé son arrive, et après s’être battu un peu contre un larsen de basse que j’ai l’air d’être le seul à avoir entendu, nous voilà partis pour la suite du premier set.
Un peu de Ukulélé et d’harmonica solo apportent de la fraîcheur, du rythme et de l’humour dans la playlist. Le public est chaleureux, et les applaudissements sont nourris. Sur les balades j’apprécie particulièrement la touche délicate de l’harmonica. C’est Caravansérail qui clôture le premier set dans une version envoûtante avant le break.
Le moment est venu d’aller saluer et remercier les gens qui ont fait le déplacement. Comme toujours, je reste accroché à gauche et à droite et je néglige les timides, alors que j’en suis un. Toujours cette frustration de ne pas pouvoir rencontrer tout le monde. Une bière et ça repart pour le second set.
Pour varier, nous débutons en duo avec un medley. C’est un morceau long avec des liaisons complexes et quand je dois m’écarter pour laisser monter les gens à l’étage il m’arrive de perdre un peu le fil du morceau.
Suivront quelques morceaux en solo, dont … un inédit. C’est le second inédit que je propose au Senor Duck. Cette fois-ci, c’est un morceau qui pointe dans la direction où j’aimerais me promener avec mes compositions: des morceaux mélodiques soutenus avec une structure de chanson. L’écoute est bonne et les applaudissements nourris, examen de passage réussi pour ce morceau dont le titre n’est pas encore définitivement fixé.
Vient ensuite un moment magique d’harmonica solo avec un looper, où Olivier monte des tapis de notes sur des ambiances qui m’évoquent le tibet, la jungle et d’autres cartes postales d’un monde sans doute rêvé. Succès auprès du public pour ce moment exceptionnel.
Nous terminons par le « Last Steam Engine Train » de Leo Köttke … en guise de bouquet final. Démontage, une bière avec ma Lovely Roady, petit débriefing avec les amis et fans, et retour à la voiture …
Une envie qui se réalise, quand le plaisir est au rendez-vous, se transforme en envie de remettre ça …
1 Commentaire
Rien de meilleur que de partager la scène avec un compère en plus ça nous permet souvent de nous sublimer si l’osmose est au rendez vous !