Compte-rendu du Cabaret du CC Dison

Cabaret du CC Dison

Bilan: Travail accompli, mais je ne suis pas satisfait. La soirée a débuté fort avec un petit accrochage avec une voiture dans mon quartier (un supporter pressé d’aller voir son match de foot vs moi qui sortait de ma rue pour aller au cabaret). Rien de grave, de la peinture, mais … les nerfs.

J’ai trois passages sur scène:

– Ukulélé avec le groupe acoustique débutant pour « Somewhere over the rainbow »
– Guitare Fingerpicking: « Pirates des Caraïbes, Last Steam Engine Train, Entre chien et loup »
– Ukulélé avec le second groupe de guitare acoustique pour « Frontières » de Yannick Noah

Le premier passage Ukulélé est en début de soirée pour cette reprise d’Israel « IZ » Mamakawiwoʻole d’une chanson écrite pour Judy Garland et le Magicien d’Oz. On monte sur scène, installation on se repique dans une DI, et surprise, … le second Ukulélé est en fait un Guitalele (guitare 6 cordes accordé en La). Le retour est bon, le son correct, le groupe joue bien, la chanteuse tient la route. Le set se passe bien, simple, net, efficace. Du bon cabaret. C’est après que ça se gâte un peu.

Ah, un ukuleliste, ça bouge tout le temps 🙂

Je suis un peu inquiet de ne pas voir arriver mon second élève (… et accessoirement mon équipe de foot préférée joue l’accès à une finale pour un titre de champion, et personne n’arrive à me communiquer le score). Ma troisième élève est malheureusement forfait, ou plus exactement excusée, elle est en dernière année à l’université, ce qui lui laisse peu de temps pour préparer un concert. Je ne suis pas « dedans » ce soir, la faute à l’accident, la faute au foot, je ne sais pas.

Mon élève arrive après l’entracte et nous passons backstage pour répéter un peu. Le pirate des Caraïbes passe à frottement dur, dés la répétition. Quelque chose me dit que j’aurais du le zapper, avec son rythme à trois temps et ses passages syncopés, c’est un morceau difficile à tenir à plusieurs de front, car si on perd le fil, il est dur de raccrocher les wagons.

Montée sur la petite scène latérale … la première DI ne donne rien, la seconde me donne un petit signal de rien du tout, alors que d’habitude ma guitare envoie du signal à faire tomber l’ingé son de son tabouret. Pour mon élève ce n’est guère brillant, le pire du son piezo, criard, on n’entend que les cordes de Sol et de Si au dessus de tout le reste.  Ceci dit, le boulot de la régie n’est pas facile … 2 scènes à gérer, et toutes les 8 minutes des groupes entre 3 et 10 personnes avec des mélanges de micro chant/paroles … et des instruments repiqués en direct. J’entends en coulisse qu’une micro-coupure de courant a remis toute la config des tables à plat par deux fois.

Cerise sur le gâteau, le moteur du rideau de scène a grillé, et les régisseurs doivent le tenir ouvert à bout de bras pendant toute la durée d’un set … et donc 4 personnes en moins pour assurer les branchements et résoudre les problèmes.

On se lance vaille que vaille … et « Pirates des Caraïbes » sera un peu un fiasco. Mon son part puis revient, puis repart … ce qui n’aide pas vraiment à suivre. Je pense que c’est de loin le son (et ma prestation) la plus médiocre dans un cabaret. En théorie, il faudrait pouvoir faire abstraction de tout ça et arriver à jouer contre vents et marées et je ne suis pas satisfait de moi.

Je demande qu’on diminue un peu le retour de mon élève qui me perce littéralement les tympans, et miracle le son devient passable. Le second morceau, le « Last Steam Engine Train » démarre donc sous de meilleurs auspices. Et de fait, la machine lancée, le morceau passe bien. En regardant la vidéo au débriefing, je constate juste que le rythme flotte un peu, que ce n’est pas encore assez carré.

Dernier morceau, je me mets en retrait, mon élève joue « Entre chien et loup » en solo. TRÈS, TRÈS bonne prestation, il a bien suivi mes recommandations en ce qui concerne l’air et le contrôle de certains détails. D’ailleurs, c’est le seul morceau qui nous vaudra des retours positifs.

Dans le set suivant, une jeune chanteuse finit sa prestation avant de s’effondrer dans les bras d’un spectateur qui l’a vu vaciller (magnifique réflexe d’ailleurs du mec qui a sauté sur scène pour la cueillir). Elle n’a pas mangé de la journée et il fait une chaleur infernale sans un gramme d’air … sans doute que les problèmes électriques ont également touché la ventilation.

Moi même, je sens l’adrénaline retomber et je me tape une bonne vieille hypoglycémie (j’ai mangé, mais le stress de l’accident à pompé mes réserves). Pour mes concerts j’emporte souvent un carré de chocolat au cas où. Je demande du sucre au bar, ils n’en ont pas,  je prends un jus d’orange que j’avale d’un trait … pas le choix, mes mains tremblent, et j’ai des flash blanc – je ne vais quand même pas tomber dans les pommes, surtout qu’avec ma centaine de kilos, je ne vois pas quel preux chevalier viendra me cueillir dans ses bras :). En tout cas, je ne me sens pas en condition idéale, pour repasser derrière le rideau.

Après la pause, le dernier passage ukulélé, pour Yannick Noah et son « Frontières ». Nouveau branchement, … cette fois-çi, dans le retour je n’ai QUE mon ukulélé. Et je n’entends ni les guitares, ni les chanteuses, juste la basse … en tendant l’oreille, je les entends à l’acoustique. Les régisseurs ouvrent le rideau et s’arqueboutent pour le tenir ouvert.

Yannick Noah "Frontières"

On fera le débrief avec mon élève autour d’une bonne bière, et je retourne libérer mon babysitter … on fera mieux la prochaine fois.

NB: … et « mon » équipe a gagné 🙂

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