C’est bientôt le workshop avec Jacques Stotzem à Amel/Amblève (B).
Lors d’une masterclass ou d’un workshop vous vous retrouvez face à une masse d’informations dispensées sur un temps réduit. À l’une ou l’autre exception près, vous êtes face à un musicien d’un niveau, idéalement supérieur au vôtre, qui sait ce qu’il fait, et a une idée précise de ce qu’il faut faire pour y parvenir.
Il partage une expérience, une connaissance pratique d’une technique et une vision d’un style musical. Il n’a pas toujours la vision de vos limites et du temps nécessaire pour que vous puissiez assimiler l’enseignement dispensé de manière idéale.
Il est essentiel de vous approprier et de garder une trace de toutes les informations transmises lors du cours, pour que vous puissiez en faire un réservoir d’apprentissage apprendre pour les mois qui suivent.
Il est très important de vérifier en permanence que vous avez bien compris. Gardez une trace compréhensible de ce qui se dit pour le futur. N’hésitez pas à poser des questions, si vous avez un doute.
Vos outils essentiels sont :
- vos oreilles
- un crayon affûté (ou un porte-mine)
- un cerveau affûté qui a faim d’apprendre
- un enregistreur pour garder une trace sonore (un dictaphone ou votre smartphone fera l’affaire)
et votre instrument comme support visuel et tactile pour transposer les notions expliquées.
Avant tout, vous êtes en train de préparer et prémâcher le travail d’apprentissage qui commencera réellement à la maison, au calme. Il est tout à fait normal de ne pas savoir jouer tout de suite ce que vous apprenez. Il est normal de se sentir submergé par la masse d’information. Il est rare de jouer à vue ce qu’on apprend, ou alors le travail se situe à un autre niveau, par exemple la sonorité, la dynamique ou l’interprétation.
Si vous pensez ne jamais jouer le morceau que vous êtes en train d’apprendre, parce qu’il est trop ardu ou ne vous plaît pas trop, il est tout de même possible d’en retirer des éléments de technique qui vous serviront par ailleurs. Passez un peu de temps dessus.
Ne passez pas votre temps à vous comparer aux autres, en bien ou en mal. Car si le cours est un exercice collectif, l’apprentissage est un exercice individuel et un challenge personnel qui vous laisse face à vous-même.
Parmi les outils qui viennent à point, je pense aux cachets pour grille d’accord qui permettent de garder des traces lisibles des positions. Je ne compte plus mes tablatures avec une grille mal tracée à main levée que je n’arrive pas à relire une fois rentré à la maison.
Le crayon a l’avantage de pouvoir être effacé pour corriger et reprendre au net ce qui a été griffonné en vitesse, le porte-mine présente la qualité supplémentaire de rester disponible en permanence pour écrire sans nécessité d’avoir un taille-crayon sous la main. Un support rigide ou semi-rigide pour écrire si vous n’êtes pas assis devant une table peut venir à point (un magazine fera l’affaire).
Des feuilles pré-imprimées avec des grilles vides où vous reportez des numéros que vous inscrivez dans la tablature sont également une excellente solution. Vous pouvez en télécharger ici, avec des tablatures vierges. Ce système présente l’avantage de garder votre tablature relativement intacte et propre.
L’enregistrement ou la vidéo sont un support à vos notes, et ne les remplacent pas. Ne vous y fiez pas trop. Certaines subtilités sont peu visibles, et certaines choses doivent être comprises pour être entendues. C’est assez rageant de devoir regarder une vidéo en boucle pour essayer de voir sur tel doigt fait un barré sur deux cordes ou pas.
En rentrant, chez vous, le plus rapidement possible, comme pour tout cours, relisez vos notes, remettez au net ce qui ne semble pas clair, classez vos tablatures. Votre mémoire à court terme vous viendra en aide, après quelques jours vos souvenirs ne seront plus assez vifs pour cet exercice.
Je compte bien mettre tout ça en pratique ce 23/24 août lors du stage avec Jacques Stotzem.