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Tel est appris qui croyait apprendre !

La fractalité du savoir-faire

Fractale

J’aime beaucoup la théorie des 4 stades de l’apprentissage :

  1. l’incompétence inconsciente – On ne sait pas qu’on ne sait pas
  2. l’incompétence consciente – On sait qu’on ne sait pas, mais on souhaite y arriver
  3. la compétence consciente – On sait qu’on y arrive, mais notre esprit fait encore partie du processus
  4. la compétence inconsciente – On y arrive, sans plus y penser

On pourrait reformuler grossièrement comme suit : ignorance, savoir, apprendre à faire, savoir faire.

Le plus étonnant est que ces étapes se répètent à la fois dans le temps et à toute échelle du processus instantané, du micro-geste jusqu’à l’échelle macroscopique d’un morceau, un peu comme une fractale.

Le corollaire est que dans un contexte aussi exigeant que la musique, notre savoir-faire est déterminé par la plus petite chose que nous ne savons pas faire. Ce qui est une belle leçon d’humilité et un formidable défi.

C’est pourquoi il est parfois plus intéressant de s’attarder sur nos faiblesses plutôt que d’aller de l’avant en brossant un peu trop grossièrement les morceaux que nous apprenons.

Apprendre à jouer d’un instrument est impossible !

Il est impossible d'apprendre à quelqu'un à jouer d'un instrument.

Je fais un constat en tant qu’enseignant de l’instrument : je ne peux pas apprendre à quelqu’un à jouer de son instrument. C’est impossible. Je peux retourner le problème comme je veux, c’est impossible. Celui qui prétend le contraire se trompe lourdement.

C’est toujours l’apprenant qui doit apprendre. Je ne peux que l’accompagner dans ce processus en le guidant, en lui indiquant les bases nécessaires, en lui évitant les erreurs les plus courantes. En le corrigeant éventuellement pour éviter qu’il ne prenne de dangereux raccourcis techniques (que j’ai moi-même parfois pratiqués). En lui suggérant quand et comment travailler au mieux. Mais je ne peux pas apprendre à sa place.

C’est ma responsabilité, et elle ne me dédouane en rien du résultat final. Si je ne suscite pas la curiosité et la passion nécessaire au progrès, alors c’est mon échec d’enseignant. Tout le reste dépend de l’élève.

Ouais, je sais, c’est un peu de la philosophie à deux balles.
Et ça, c’est une blague à deux balles :
Pan Pan !

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