Tommy Emmanuel – Living in the light

Living in the light - Tommy Emmanuel

Living in the light – Tommy Emmanuel

Le nouvel album de Tommy Emmanuel — « Living in the Light » est sorti le 10  octobre 2025 .

Tommy Emmanuel : énergie et groove

Depuis toujours, les mots qui me viennent à l’esprit en pensant à TE sont énergie & groove. Quand je l’ai vu en concert, je suis sorti littéralement épuisé, rincé par le déluge de notes qui m’a presque balayé de ma chaise pendant deux heures. On en prend « plein la gueule » avec lui.

Dès les premières notes, on sent que Tommy ne joue pas “pour faire joli” : il injecte une vitalité contagieuse dans chaque morceau. L’album envoie des vagues d’énergie rythmique, souvent par le jeu percussif sur la table de l’instrument, les accents de basse ou les syncopes endiablées. 

Ce que j’admire, c’est qu’il réussit à “groover” avec une guitare acoustique solo sans jamais perdre de subtilité. Il y a des points où on pourrait presque imaginer une section rythmique cachée, tant le pouls du morceau est solide. C’est rock, presque techno dans la pulsation par moments.

Virtuosité et maîtrise

Bien sûr, on attend de Tommy Emmanuel des envolées techniques, et il ne déçoit pas : arpèges rapides, slaps, hammer-ons et pull-offs fusent, il combine des lignes de basse qui groovent et des mélodies qui claquent avec une netteté et une clarté impressionnantes. 

Les points forts :

  • La cohérence : on sent une direction artistique, un fil qui relie les morceaux, sans dispersion.
  • Il s’inspire de ses voyages pour mèler des touches exotiques dans ses morceaux.
  • L’émotion derrière le jeu : ce n’est pas juste de la technique, il y a du cœur.
  • C’est un rock, que dis-je un rock, c’est un pic, c’est un cap, c’est une péninsule ! J’aime comme c’est habité, assumé et solide comme musique. C’est un homme debout qui envoie tout ce qu’il a.
  • La créativité : percussions, reverbs, delays et échos, il n’a peur de rien.
  • Un côté brut et authentique dans le jeu qui me cueille chaque fois.
  • Quand il sort sa palette aquarelle pour un moment plus doux et suspendu, ça chante, c’est beau et profond.
  • La dynamique entre calme et explosion : les respirations rendent les moments forts encore plus puissants.
  • C’est une tornade technique et créative avec des moments de ciel bleu, dans l’œil de la tornade.

Ce qui m’a un peu moins plu :

  • Par instant, j’ai trouvé certains morceaux chargés, avec des passages un peu hachés. Ça me dérange moins en live. Ce sentiment s’estompe en écoutant et réécoutant l’album.
  • J’ai pointé quelques rares citations mélodiques ou rythmiques d’anciens morceaux. C’est presque anecdotique, et mon sentiment oscille entre la madeleine de Proust de la mémoire du fan guitariste et un sentiment de déjà-vu.
  • Les morceaux chantés sont le résultat d’une grande liberté artistique. Ils sont très bien réalisés, mais nuisent un peu à la cohérence de l’album avec parfois une vibe très « générique d’une série des années 80’s » (moi ça me va, et après, il fait comme il veut, c’est lui le boss. On sent qu’il se fait plaisir et c’est contagieux).

Mon avis.

*Living in the Light* est une magnifique démonstration de ce que peut être le fingerpicking à son plus haut niveau. On y retrouve tout : énergie, groove, finesse, émotion, audace et maîtrise. Tommy Emmanuel, avec plus de 60 ans de carrière (dont 45 en solo), impressionne, surprend et touche. C’est un disque à recommander à tous les guitaristes acoustiques — pas seulement pour l’admiration technique, mais pour l’inspiration qu’il suscite.

Comme pour tous les autres, allez le voir en concert tant qu’il tourne encore ! C’est là que la magie opère le mieux.

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