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Si vous ne lisez qu’un article sur l’évolution du marché de la musique, que ce soit celui-là.

extraits musicaux

extraits musicaux

J’ai posté quelques extraits, pour vous donner envie de le lire jusqu’au bout …

C’est long comme un morceau de Pink Floyd, et pour les mêmes raisons : quand on a des choses à dire, on prend le temps de bien les dire !

Lisez http://www.mowno.com/articles/steve-albini-le-probleme-est-resolu/ sur MOWNO

© mixwiththemasters.com

Frontman et figure emblématique de Shellac, un des groupes les plus authentiques du circuit, mais également producteur d’une ribambelle d’albums (cultes pour certains), Steve Albini a forcément une opinion assez tranchée au sujet de la musique et de son business. Sans cesse bousculé par les nouvelles technologies et une succession d’analyses souvent interprétées comme des généralités, le marché du disque avait déjà été la cible du bonhomme quand, en 1993, il publiait l’essai ‘The Problem With Music’. Alors, Albini clamait haut et fort que l’industrie dominée par les majors était inefficace, exploitait les musiciens, et tirait la musique vers le bas. Vingt ans plus tard, il est toujours difficile de lui donner tort.

 

J’entends de la bouche de mes collègues que les temps sont durs, qu’internet a coupé les pattes de la musique et que, bientôt, plus personne n’en fera parce qu’il n’y aura plus d’argent. Dans pratiquement tous les endroits où elle est jouée, il existe une version différente de cette perspective inquiétante. Les gens qui avaient pris l’habitude de tirer de bons revenus des royalties les ont vus se tarir. Ceux qui ont passé leur vie à vendre des disques n’en sortent plus car ils ont toutes les difficultés à muter vers le téléchargement. En conséquence, on suppose implicitement que cet argent perdu doit être compensé. Beaucoup d’énergie a donc été dépensée à chercher comment, dans cette veulerie où chacun insiste sur le fait que quelqu’un doive (le) payer, sans qu’il ait à payer pour quelqu’un d’autre. J’aimerais que ce mécontentement cesse.

 

…quand j’ai commencé à jouer dans les années 70 et 80, la plupart des groupes disparaissaient sans avoir jamais enregistré une seule note de leur musique.

 

En optant pour le CD plutôt que le vinyle comme support dominant, les labels ont pu facilement vendre un objet pratique, compact, que l’on puisse écouter sans problème. Leurs marges bénéficiaires ont alors explosé et – le CD se vendant deux fois plus cher que le vinyle alors que ses coûts de fabrication, d’envoi et de stockage étaient bien moindre – l’argent coulait à flot.

 

En un claquement de doigt, la musique autrefois rare, chère, et uniquement disponible sur support physique, est devenue gratuite et disponible partout. Quelle évolution fantastique! Un avis que ne partagent pas beaucoup d’acteurs de l’industrie affirmant à quel point il est terrible de partager la musique, criant ni plus ni moins qu’au vol… Ce ne sont que des conneries, et nous allons voir pourquoi dans une minute. Parce qu’avant, je veux que vous abordiez l’expérience de la musique dans la perspective du fan de l’ère post internet. Pour lui, la musique difficile à trouver est arrivée à sa portée.

 

Il y a un autre changement, plus subtil, que tout cela a amené: puisque les gens ne sont plus obligés d’écouter tout ce qui passe à la radio et ne sont plus limités aux stocks des magasins, ils sont devenus plus ouverts. Un collègue du studio passe ainsi tout autant le nouveau 45t du groupe hardcore Leather, que l’electro drone de Tim Hecker, un morceau de soul de Cincinanati, du disco, des improvisations de guitare… Désormais, chacun peut à tout moment écouter seulement la musique qui l’intéresse, rejoindre des communautés en ligne très actives, dédiées à chaque style de musique et leurs dérivés.

 

La musique est entrée dans l’environnement au même titre que le vent ou n’importe quel élément atmosphérique.

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