Sets, gigs, scènes ouvertes… une chance ou une galère ?

David van Lochem

Live !

Les sets, gigs, open scenes, scènes ouvertes, auditions … sous ces noms se cache une réalité à double tranchant.

D’une part, la promesse de l’accès à une scène dans un cadre professionnel, dans un évènement dont l’organisation est entièrement prise en charge. Ils garantissent la présence d’un public (souvent attiré par un « main event » ou la gratuité). Une occasion en or, dont le rapport qualité/prix est imbattable puisque votre investissement est nul. Votre prise de risque est également minime.

D’autre part, l’obligation de se couler dans un moule qui peut sembler étroit, sans pouvoir contrôler tous les paramètres. Pour un musicien, perdre le contrôle du temps de jeu, ne pas jouir de l’espace et des conditions de jeu « idéales » est parfois ressenti comme une torture.

Et si c’était une chance ?

Le meilleur moyen de ne pas « subir » l’organisation comme une contrainte, finalement, c’est de lâcher prise. Totalement, inconditionnellement.  Pour ne pas avoir l’impression de vous amputer dans la douleur, repartez de 0 (zéro). Rentrez dans le moule de votre plein gré, pour en tirer le meilleur.

Il vous faut revenir à l’essentiel en terme de matériel, de playlist, de technique de jeu. Trivialement: le moins possible, autant que nécessaire. Le meilleur, le plus rapide, le plus simple, le plus pratique.

Renoncez aux habitudes et aux impressions. Les idées types à bannir:

  • j’ai a-bso-lu-ment besoin de plusieurs instruments/effets/amplis
  • mon univers musical ne peut se décrire en 3 morceaux
  • l’enchaînement de mes morceaux suit une logique immuable et implacable

Bien sûr, il y a quelques règles qui peuvent vous guider (conseils tirés, e.a. de l’excellent « Acoustic guitar bible » de Eric Roche):

  • arrivez à l’heure, voire légèrement en avance, pour vous familiariser avec les lieux et les personnes présentes
  • respectez le timing et les instructions données
  • soyez sobre, propre, poli (réservez la rock’n’roll attitude à votre public, pour peu que vous en ayez un)
  • soyez vous-même – mais pas trop 🙂
  • pensez dans les grandes lignes à ce que vous allez faire et dire (en gardant de la place pour la spontanéité)
  • disposez d’un matériel en bon état
  • ne comptez sur personne pour avoir câbles, piles, cordes, picks (sauf arrangement préalable)
  • testez votre matériel, prévenez les pannes (câbles, cordes, piles de rechange)
  • ne commencez pas par des choses trop timides, ni trop difficiles, vous devez prendre la parole et donner une bonne première impression
  • si vous ne pouvez montrer l’étendue de votre univers musical, donnez un aperçu qui donnera envie au public d’en savoir plus
  • jouez la variété et ne tirez pas « toutes » vos meilleures cartouches

Mon expérience scénique est forcément limitée, sinon je n’en serais pas à vous parler des ces « petites » opportunités. Je vous livre ici le fruit de ma réflexion et de mes lectures sur le sujet.

Et vous ? Vous voyez ça comment ?

3 Commentaires

  1. 25 ans de pratique amateur dans des MJC, pubs et autres lieux institutionnels, j’ai vu de tout, seul petit inconvénient il y a parfois des organisateurs de très bonne volonté mais complètement incompétent: sono pourrie ou inadaptée, publicité non assurée (avec personne dans la salle), 1 sandwich bricolé en guise de cathering etc…

    Après il y a les escrocs notoires ceux dont les tremplins sont cousus de fil blanc avec un gagnant tout dessiné (en général le groupe dont l’organisateur du tremplin est en général el manager). Ceux qui promettent mais ne donne rien en échange

    Heureusement il y a la dernière catégorie les organisateurs sérieux qui font venir du monde dans leur salle, te reçoivent avec un repas digne de ce nom (souvent en toute simplicité) et te défraie pour tes frais de déplacement ;o)

    Mon conseil ne pas hésiter à poser moultes questions avant de s’engager afin de savoir ou on va, quitte à aller rencontrer les organisateurs avant et voir la salle et la sono sur place !

    • jean-luc sur 11 février 2010 à 12 h 57 min
    • Répondre

    Ca reste quand même dur de percer. Surtout de vivre de sa passion, faut s’accrocher 😉 mais bon

    1. Boah, percer c’est un grand mot … je veux surtout « jouer » 🙂

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