Sennheiser XSW-D Portable ENG Set, l’autre wireless

Après avoir pris en main le Rode Wireless Go, j’ai eu l’opportunité de réaliser une journée de tournage vidéo avec le système Sennheiser XSW-D. C’est le kit ENG pour « ENGineer » … un kit qui comprend un micro-cravate et un émetteur doté d’un connecteur XLR qui permet d’y connecter un microphone. J’y ai associé un micro Sennheiser e845S.

Update : un internaute me fait remarque que « ENG » n’est pas le diminutif de ENGineer. Il s’agit d’un terme désignant les équipes de reportage en vidéo légère (Electronic News Gathering), une configuration plus complète (muliticam / mix /… ) toujours légère mais reprenant des équipements utilisés habituellement en studio est alors appelée EFP (Electronic Field Production). Voilà, donc sur l’image ci dessous, avec ma collègue nous faisions de l’electronic news gathering sans le savoir. Merci Lucien !

Sennheiser XSW-D sur Panasonic Lumix FZ-2500

Sennheiser XSW-D sur Panasonic Lumix FZ-2500

Déballage et prise en main

A l’exception de l’une ou l’autre pochette plastique, l’emballage est cartonné, c’est toujours ça de pris pour l’environnement. Des petits stickers colorés sont fournis pour identifier les émetteurs et les récepteurs.

Sennheiser XSW-D ENG set

Sennheiser XSW-D ENG set

L’emballage contient les éléments suivants : 

Sennheiser XSW-D ENG set

Sennheiser XSW-D ENG set

  • un émetteur XSW-D 3,5 mm,
  • un émetteur XSW-D XLR femelle,
  • un récepteur XSW-D 3,5 mm,
  • un micro-cravate à pince ME2-II,
  • un câble spiralé 3,5 mm,
  • une griffe porte-flash,
  • un clip ceinture
  • un câble de chargement USB-A vers USB-C

Tous les composants sont qualitatifs, et semblent pouvoir survivre à un usage sérieux. Les connecteurs se vissent pour éviter toute déconnection intempestive. Pour le prix plutôt sérieux, je trouve dommage de ne bénéficier que d’un seul câble USB-C. Il faudra charger émetteurs et récepteur à tour de rôle ou investir dans un câble supplémentaire.

Sennheiser XSW-D, un système modulaire

Sennheiser propose une série d’émetteurs et de récepteurs pour toutes sortes de situations. Jack guitare, récepteur pour pedalboard, XLR mâle et femelle, mini-jack. Le système à bouton unique permet d’appairer facilement un émetteur avec un récepteur. Il suffit d’allumer les deux appareils et la connexion à 2,4 GHz s’établit. Mais chaque récepteur ne prend qu’un émetteur à la fois, c’est à la fois compréhensible et source d’une petite déception.

Le système Rode Wireless Go affichait 199 euros sur la balance (mais avec la sortie du Wireless Go II avec double émetteur, il y aura sans doute des bonnes affaires à faire), ici on est environ au double avec un prix constaté de 399 euros.

Le plus important dans le clip, c’est le son !

Lors de mes essais, j’ai trouvé le son Sennheiser plus défini, plus riche et qualitatif que celui du Rode, qui pourtant est tout à fait utilisable. Il reste difficile de définir un son avec des mots, mais plus profond, plus chaud me semblent appropriés. Je ne poste pas les tests ici, faute de les avoir réalisés assez sérieusement pour dépasser le stade de l’impression subjective.

Ce gain de qualité ressenti est sans aucun doute lié à l’utilisation d’un « vrai » microphone, comme le Sennheiser e845s. Avec le microphone cravate, la différence est moins marquante. Il faudrait croiser les microphones des deux systèmes pour en avoir le cœur net, mais les deux systèmes proposent un son parfaitement exploitable. Un peu de postproduction audio sera nécessaire dans la plupart des cas.

Des regrets ?

Au rayon des regrets, j’aurais aimé qu’un second câble USB-C soit inclus dans l’emballage. Une bonnette anti-vent pour le micro-cravate aurait également été la bienvenue. La capacité de brancher deux émetteurs sur un seul récepteur serait la cerise sur le gâteau pour des interviews. La communication de Sennheiser à ce sujet est parfois un peu ambiguë. Certains semblent presque affirmer qu’on peut multiplier les émetteurs à l’envie d’une simple pression sur un bouton. La vérité est qu’on peut appairer toute sorte d’émetteurs à des récepteurs, mais un couple à la fois. Échangisme, côte-à-côtisme, oui, mais pas de ménage à trois.

L’émetteur pour micro-cravate et le récepteur se ressemblent très fort, et il n’est pas facile de les distinguer. Rien de grave, mais c’est contrariant. Il m’est arrivé de les inverser et de m’étonner de ne pas avoir de son, malgré les stickers de couleur. Laisser la pince pour griffe porte-flash reste la meilleure option.

Mon plus grand regret cependant est l’absence d’un écran. Le système avec une lumière unique autour du bouton oblige Sennheiser à communiquer par des couleurs et des clignotements. Certes c’est sans doute intuitif que rouge est moins bon que jaune qui est moins bien que vert, mais sur le terrain c’est moins clair. Mais heureusement, pour une utilisation « simple », l’autonomie confortable et le mode de fonctionnement permettent de ne pas être confronté à ces codes. D’autre part, avec ce système il n’y a de la sorte qu’un seul endroit pour rater son réglage de niveau.

Sennheiser XSW-D, les codes de couleur

Sennheiser XSW-D, les codes de couleur

Mon avis

Si au final j’ai emporté le Sennheiser en tournage plutôt que le Rode, c’est pour des raisons pratique. Le fait de ne devoir ajuster le gain qu’à un seul endroit est un point que j’apprécie finalement et les connecteurs mini-jacks à visser sont rassurants. Je n’ai pas envie de perdre une prise pour un connecteur mal enfoncé de qqs millimètres. Et j’avais le Rode en poche au cas où.

Et surtout, le fait d’utiliser un « vrai » microphone m’a permis de monter le système sur une pince de micro au bout d’une perche (accessoire indispensable en période de mesures sanitaires contre le coronavirus).

Un bon 9/10 sur l’échelle de piments, malgré tout.

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