Devenir adulte c’est remplacer « quand je serai grand » pas « quand je serai riche ». Je ne me plains pas, je suis riche de la santé, de la sécurité, d’une famille aimante. J’ai un boulot et un toit au-dessus de la tête. Mais parfois je rêve éveillé en regardant pleuvoir par la fenêtre du train. Je ferais quoi (musicalement) si j’étais blindé de fric à ne plus savoir qu’en faire ? Le fric, c’est chic !
M’acheter du temps
La chose la plus précieuse au monde, ce n’est pas l’argent, mais le temps. Il est possible d’en grappiller un peu en se libérant de nos corvées tout en donnant du travail à d’autres autour de nous. Mais j’avoue craindre que ma capacité de procrastination ne s’en trouve tout simplement décuplée.
Me payer un studio/local de répet
Même si j’envahis peu à peu la maison avec mon matos et que je joue dans ma cuisine ou ma salle de bain, je manque cruellement d’un espace dédié à ma passion. Un espace pour me poser et enregistrer sans devoir commencer par m’installer pour occuper l’espace.
Apprendre la lutherie (enfin un minimum)
Voir les instruments naître des mains des élèves de l’IFAPME me fascine. J’adorerais apprendre un minimum de lutherie, juste pour pouvoir me débrouiller. Les réglages, les réparations basiques et l’influence des divers paramètres de construction sur le son et la maniabilité de la guitare. Il y a une belle littérature sur le sujet, mais rien ne vaut de mettre la main à la pâte. Construire une guitare de A à Z m’intéresse moins à priori, même si cela reste sans doute le meilleur moyen de comprendre l’instrument.
En apprendre plus sur le son/l’enregistrement
Comme pour la lutherie, j’aimerais en savoir plus, mieux comprendre le mix, l’égalisation, la compression sans perdre mon temps sur des tutos dédiés à un mix complet alors que seul la guitare acoustique m’intéresse .Être assez riche pour pouvoir tout simplement passer plus de temps à bidouiller tout ça
Organiser un concours national belge de fingerpicking … et devenir riche
J’ai toujours trouvé le concept de concours de musicien un peu étrange et dénaturé. Mais on peut le voir comme une occasion de rassembler la crème de la crème d’un style musical ou d’un instrument, comme le fait le concours reine Elisabeth.
La Belgique est riche de quelques perles à faire valoir qui n’ont pas grand chose à envier aux autres pays. Ce serait l’occasion de se rencontrer, de réseauter comme on dit maintenant, même si pour des solistes c’est sans doute moins important. Puis sur les CV ça claquerait « Belgian Fingerstyle Guitar Championship – Final 2019 ». Ca fait un peu bûcheron mais soit. Les éliminatoires se feraient en aveugle pour que seule la musique compte.
Ce serait une belle vitrine , et on se ferait sponsoriser par des marchands de bière et des fabricants de chocolat. Mais je doute qu’on puisse s’enrichir avec un tel concours, si ce n’est musicalement 🙂
Mais tout ça ce serait si j’étais riche 🙂
Note pour ceux qui ne connaissent pas le classique auquel le titre fait allusion, voici: