Régulièrement je suis confronté à la question de voir très peu de morceaux au cours de guitare ou d’en voir beaucoup.
Il ne s’agit pas de noyer les élèves sous la masse de morceaux, mais offrir un éventail de choix pour un travail varié et gratifiant.
Personnellement je prône l’idée de voir beaucoup de morceaux, … et j’ai quelques arguments pour soutenir ma position (moi !).
- si on n’aime pas un morceau, on peut se consacrer à d’autres de difficulté semblable
- il est plus facile de trouver un morceau qui motive à travailler quand on a le choix
- on apprend à jouer, mais on apprend également à apprendre: s’organiser, répéter, s’échauffer
- si on ne travaille qu’un seul morceau, on risque de finir dans une ornière où on bétonne ses défauts sans développer des nouvelles qualités
Dans la pratique d’un guitariste, il devrait toujours y avoir des morceaux dont le chantier est à différents stades:
- du long terme: des pièces difficiles, une nouvelle technique à maîtriser, un morceau phare d’une idole, cela fixe la ligne d’horizon
- du moyen terme: les finitions, l’interprétation, la préparation de la performance d’un morceau dans le long terme, c’est le chemin à parcourir
- du court terme: le déchiffrage, l’apprentissage de passages techniques, la mise en place de l’enchaînement des séquences successives d’un même morceau, c’est apprendre à mieux lacer ses souliers de marche chaque jour
Avec en fil rouge pour tous l’intransigeance sur les fautes de notes et de rythme, l’échauffement, le travail sur la régularité, le contrôle de la dynamique et le son.
Et vous ? Un peu de tout, ou à chaque jour suffit sa peine ?