Par la guitare acoustique commencer tu dois, jeune Padawan !

Beaucoup de gens croient qu’il est essentiel d’apprendre les bases de la technique de la guitare sur une guitare acoustique avant de jouer de la guitare électrique. C’est faux.

Commencer par la guitare acoustique tu devras, jeune Padawan!

Commencer par la guitare acoustique tu devras, jeune Padawan!

Ce serait une façon de développer la force et la coordination et une manière de durcir les doigts. C’est exact, mais ce n’est pas une raison pour commencer par jouer de la guitare acoustique avant de jouer de la guitare électrique. Bien que les deux instruments présentent des similitudes, ce sont des instruments différents, destinés à des styles de musiques différents.

Cette croyance peut avoir des conséquences négatives, surtout pour les enfants ou adolescents qui voudraient jouer de la guitare électrique pour aborder des styles de musique qu’ils aiment. Les parents aimeraient qu’ils « maîtrisent les bases », mais les guitares acoustiques sont plus encombrantes que les électriques, et les cordes sont plus dures à fretter.

Après quelques mois à faire semblant de reprendre des classiques de la guitare électrique sur une acoustique, avec la complicité d’un prof qui fait de son mieux, la désillusion puis la démotivation poindront le bout de leur nez.

Il y a quelque chose d’un peu vexant pour le passionné de la guitare acoustique que je suis de la considérer comme « plus basique » ou « simple » que l’électrique.

Voici ce qu’en pense Monte Montgomery, célèbre shredder acoustique : « Je ne joue plus d’électrique du tout. En fait, je ne devrais pas en jouer, car j’ai tendance à survoler tout le manche. Jouer de l’acoustique est si dur que quand je pose mes mains sur une guitare électrique, c’est facile et sans aucun effort, ça en devient trop facile de monter et descendre le manche. Je commence à sonner comme Steve Vai, et généralement ce n’est pas nécessaire. Pour la chanson, du moins ». (*)

Il existe quelques arguments qui pourraient justifier de commencer par une guitare acoustique:

  • le budget: puisque dans un premier temps, il ne faudra pas investir dans un ampli (bien que le matériel d’entrée de gamme soit relativement accessible, tant en acoustique qu’en électrique);
  • la transportabilité et l’encombrement: si il est vrai que la guitare est moins encombrante à tenir, transporter ampli, câbles et guitare est une autre histoire;
  • l’indécision sur l’orientation musicale : si on ne sait pas encore bien vers quel style de musique s’orienter, autant investir dans une bonne guitare acoustique qui fera un bon compagnon de voyage avant de s’offrir la guitare électrique de ses rêves;
  • elle est toujours prête, sur son pied, sur ou sous un lit, même à 100 m d’une prise électrique;
  • c’est plus pratique pour emballer les filles à la plage ou en camping (cf. la guitare pour pêcho, ça marche ?);

La guitare électrique a évidemment des arguments:

  • il est possible de jouer au casque dans le silence quasi-absolu;
  • les cordes sont généralement plus souples, ce qui facilite l’apprentissage, le jeu, les accords en barré;
  • les possibilités sonores sont infinies ce qui peut être un inconvénient, car la quête du bon son est également infinie et coûteuse;
  • si vous êtes attiré par le blues électrique, le rock ou le métal, elle sera incontournable;

Le premier conseil à suivre sera d’écouter beaucoup de musique pour définir ce que vous cherchez dans la musique. Votre budget jouera un rôle dans votre choix, mais de nos jours cet argument est sans doute moins déterminant, du matériel au minimum correct existe pour tous les budgets. A moins que ayez décidé d’apprendre par vos propres moyens, trouver un prof qui vous emmènera vers ce que vous souhaitez atteindre sera également un facteur à considérer.

Que vous choisissiez l’acoustique ou l’électrique, il faudra du temps et de la persévérance pour atteindre votre objectif.

(*) « I don’t play electric at all now. In fact, I shouldn’t, because I tend to fly all over the place. I play so hard on the acoustic that when I touch an electric and it’s so feathery and effortless, it’s just too easy to run up and down the neck. I start sounding like Steve Vai, and usually that’s unnecessary. For the song, at least. »

Une « six cordes », mais pourquoi six ?

la six cordes ...

la six cordes …

Le surnom de « six cordes » reste collé à la guitare, malgré l’existence de guitares à 12 cordes (dédoublant les 6 cordes), voire de guitares à 7 cordes.

Mais pourquoi six cordes ? Voilà le genre de question qui peut sembler bien triviale de prime abord, mais en parcourant un peu de littérature, on s’aperçoit rapidement que l’histoire d’un instrument aussi populaire que la guitare est bien plus méconnue qu’on ne le pense.

La guitare cette inconnue

Une des raisons pour cette méconnaissance de l’histoire de l’évolution de la guitare est que les guitares richement ornées qu’on trouve dans les musées et dont on trouve de nombreuses représentations en peinture, dans les mains de jeunes filles aisées, tenaient souvent plus des arts décoratifs que de l’instrument de musique. Elles étaient l’oeuvre d’artisans et devaient souvent ravir l’œil, avant l’oreille. Ces instruments ont un canon esthétique relevant d’une filiation antique, et se sont inspirés du luth.

Parallèlement existait une famille d’instruments plus sobres, des objets fonctionnels fabriqués par les luthiers, versés dans l’art de la construction de violons. Ces guitares, moins précieuses, utilitaires, n’ont pas été préservées, restaurées et on en connaît peu ou pas d’exemplaires conservés.

Cette double production brouille les pistes à propos de l’évolution de l’instrument. A chaque époque et pour chaque innovation, on trouve des modèles précurseurs et des modèles innovants, mais la transition vers la généralisation de ces caractéristiques reste incertaine. La France, l’Espagne et l’Italie se disputent la paternité de l’instrument sous sa forme moderne, impossible de les départager.

De 4 cordes doubles à 6 cordes simples

Historiquement, les instruments anciens s’approchant en forme et fonction de la guitare avaient 4 cordes doubles, qu’on nomme également chœurs. Ce dédoublement des cordes était avant tout une réponse à la faible résistance mécanique de l’instrument et la faible tension des cordes qui ne permettaient pas un volume sonore important. Le doublement permettait un son plus riche, plus ample, sans alourdir la mécanique de l’instrument.

Notez que la problématique du faible volume de la guitare est au coeur de l’évolution historique de sa construction, en passant par les guitares à résonateurs et l’amplification électrique.

Le passage de quatre cordes doubles à six cordes simples est d’abord passé paradoxalement par la réduction du nombre de cordes aiguës. Quatre cordes pour quatre doigt, quoi de plus logique ?

Initialement, les cordes et même les frettes, qui étaient mobiles, sont fabriquées en boyaux. Ce matériau capricieux difficile à produire, est rare, et s’use rapidement. De nombreux guitaristes renoncent à doubler la ou les cordes aiguës, pour des raisons de solidité et d’économie. Dans certaines régions, les cordes métalliques s’imposent à la fois pour des raisons sonores et économiques.

Les frettes qui s’usent trop vite sous la pression des cordes suivent le même chemin. Elles sont dorénavant en métal et fixées au manche. La corde en soie couverte de métal, inventée par Savarezze est une petite révolution. Elle donne une tension et un volume sonore plus important, libérant un nouvel espace d’évolution pour l’instrument.

Outre les raisons économiques et mécaniques mentionnées ci-dessus, les solistes qui souhaitaient réaliser des ornementations musicales plus précises ont peu à peu adopté les cordes simples.

A l’époque, de multiples accordages cohabitent, certains avec des unissons, parfois des cordes réentrantes, des cordes doublées ou non. Dans un souci d’enrichir la palette sonore des ornementations possibles en mettant plus de notes à portée de doigts facilement, une cinquième corde est ajoutée, annonçant l’arrivée d’une sixième. Bien qu’il n’existe pas encore de standard, l’accordage La – Re – Sol – Si (4 cordes) et La – Re – Sol – Si – Mi (5 cordes) est un classique.

Mais pourquoi cet accordage standard en Mi – La – Re -Sol – Si -Mi ?

Accordez votre guitare logiquement, c’est à dire Mi – La – Re -Sol – Do – Fa, et vous verrez les problèmes sans fin auxquels vous vous exposez pour jouer un simple accord de Mi majeur sur vos six cordes. (Faites le test, mais ne cassez pas vos cordes !).

Dans l’accordage standard, les cordes de Re – Sol – Si forment un accord majeur, tandis que les cordes de Sol – Si et Mi forment un accord mineur facilement accessible partout sur le manche. La modification d’une seule note permet d’accéder à la forme majeure et mineure correspondante, en offrant des possibilités faciles d’accès pour des doigtés d’accords plus riches à 4 ou 5 sons.

Cet accordage fait le désespoir des pianistes, mais c’est celui qui sur les 24 tonalités possibles, offre le plus de possibilités d’avoir une ou plusieurs cordes à vide comme basse d’un accord. Il permet de jouer le plus d’accords sans barré et perrmet le plus de formes d’accord avec un nombre limité de doigts sur six cordes (cf. note ci-dessous pour les geeks).

Techniquement parlant, les accordages ouverts, appelés également open tunings ou alternatifs sont plus restreints à l’usage (d’où le besoin d’en changer fréquemment, parfois pour chaque morceau).

Évidemment, je ne fais que brosser un rapide raccourci historique ici. Un résumé qui fera hurler les coupeurs de boyaux en quatre. Mais j’assume !

 

Note: Sur les 24 tonalité (pour chaque note chromatique, en ignorant les équivalents enharmoniques, multipliées par majeur et mineur vous donne 12×2 , seulement 10 tonalités (C#, Eb, F, Ab, Bb , majeur et mineur) n’ont pas de tonique des degrés I, IV ou V disponibles sur une corde non-frettée, 4 tonalités (C, F#, majeur et mineur) ont 1 tonique sur une corde non-frettée pour l’un de ces accords, 4 (G, B, majeur et mineur) ont 2 toniques possibles et 6 tonalités (D, E et A, majeure et mineure ) ont tous les trois accords (I, IV , V) avec des toniques disponibles sur des cordes non-frettées.

La résolution pour 2016, c’est continuer …

Je ne me sens pas très inspiré cette année au niveau des résolutions. Toujours cette histoire de premier CD qui doit être sur ma wish-list et même ma to-do-list depuis 3-4 ans maintenant.

Résolutions pour l'année 2016

Résolutions pour l’année 2016

Rien n’arrivant par hasard, petit à petit, je crée les conditions nécessaires pour y arriver. Rien à voir avec la chance ou le hasard. La « chance » c’est quand ce que tu as décidé, organisé, planifié et exécuté se passe comme prévu.

Fin 2015, j’ai pris un temps partiel qui me libère mon vendredi, mais la vie, le boulot, la famille se sont empressés de boucher ce trou bien trop souvent. Il me reste quelques mois de ce temps partiel.

Bon, pour le reste, comme tout le monde, je perdrais bien quelques kilos. Quel rapport avec la musique me direz-vous ? Être un peu plus fit pour la scène physiquement, mais surtout visuellement n’est pas négligeable.

Musicalement parlant, il me reste des territoires inexplorés à conquérir, comme l’utilisation de mon looper Jamman. Peut-être la fabrication d’un pedalboard d’effets pour ma guitare acoustique. Améliorer ma technique de chant est peut-être une piste à explorer, pour ne plus considérer le chant comme une option un peu anecdotique de mes concerts.

Au niveau communication, mon site a un peu moins bien performé en 2015 qu’en 2014, bien que je pense qu’une anomalie technique soit à l’origine d’un surcroît de visites en 2014. L’objectif sera évidemment de maintenir et d’accroître si possible le nombre de visiteurs, ainsi que le nombre de fans sur ma page Facebook.

Au niveau des projets de vidéos pour Jacques Stotzem, après le rush des trailers et extraits pour accompagner la sortie de son dernier album en hommage acoustique à Rory Gallagher, To Rory, je me doute bien qu’il y aura une accalmie. Mais d’autres projets viendront, dans cette direction ou dans une autre. Si on garde les yeux ouverts, il y a toujours à faire.

Niveau matos, il ne me manque rien. Peut-être un petit retour actif pour ma sono Yamaha Stagepass 400i. Les achats se décideront au gré des cachets de concert, comme d’habitude. A part l’un ou l’autre plugin, je me refuse à d’autres achats tant que je n’ai pas enregistré au moins quelques pistes. J’ai de quoi faire, comme on dit.

Bref, comme en 2015, je continue la route, travailler, prendre du plaisir, aller de l’avant … Peu importe qu’on se noie, pourvu qu’on nage dans la bonne direction. (Farenheit 451, Ray Bradbury).

Duel de cover #5: Bee Gees – How deep is your love

Bee Gees - How Deep is Your Love

Bee Gees – How Deep is Your Love

How Deep Is Your Love est une chanson des Bee Gees sortie en 1977sur l’album Saturday Night Fever: The Original Movie Sound Track.

Elle a été récompensée par un Grammy Award de la meilleure prestation pop d’un duo ou groupe avec chant et un Golden Globe de la meilleure chanson originale.

Les Bee Gees avaient une série de points d’attention comme de se centrer autour d’une mélode reconnaissable et de respecter une neutralité de genre en évitant soigneusement le recours à « he » and « she » dans les paroles pour permettre tant aux hommes qu’aux femmes de s’identifier à leurs textes.

Ils ont écrit ou co-écrit plus de 1000 chansons.

How Deep Is Your Love est une des chansons les plus reprises du catalogue des frères Gibb. On a recensé 400 reprises de ce tube … il ne faut pas la confondre avec le tube récent de Calvin Harris.

C’est donc normal de rencontrer pas mal de versions acoustiques de ce tube. Je vous ai fait une petite sélection des versions de divers guitaristes, chacun dans son style.

Gian Piero Ferrini

vs

François Sciortino Monaco

et Pete Hutlinger (une reprise dénichée ce matin)