Les écouteurs Plantronics Backbeat Pro

Avec mes deux heures et demi de train de trajet pour le boulot, j’ai pas mal de temps devant moi pour écouter de la musique. Des bons écouteurs font partie de l’équipement du bon navetteur prévoyant. C’est aussi une manière de s’isoler du bruit ambiant pour lire ou simplement se reposer.

Il y a bien longtemps mon frère m’avait prêté un casque à réduction active de bruit. Pour quelqu’un qui prend régulièrement l’avion, ce dispositif est presque un incontournable. J’y avais pris goût et ne l’avais rendu qu’à contrecœur. Malheureusement les casques dotés de ce dispositif restaient assez onéreux, surtout pour quelqu’un comme moi qui a tendance à maltraiter son matériel nomade.

Quand j’ai entendu tout le bien qu’on disait du Backbeat Pro de chez Plantronics, qui propose un paquet de fonctionnalités tout en restant sous la barre des 200 euros, j’ai décidé d’y jeter une oreille, puis les deux.

Les écouteurs Plantronics Backbeat Pro

Les écouteurs Plantronics Backbeat Pro

Cette paire d’écouteurs de type serre-tête circum-aural propose une liaison Bluetooth et toutes les commandes de lecture musicale et de prise d’appel directement au niveau des écouteurs. Il peut être utilisé en mode filaire avec un câble (fourni) et se recharge avec un cable micro-USB/USB (fourni). Le câble USB sert également pour les mises à jour du firmware, la modification de la langue de l’interface et quelques réglages. L’emballage est classe et un sac de transport est fourni.

Il pèse un bon 358 grammes, on sent bien sa présence affirmée, mais il est confortable. Sa construction circum-aurale et sa finition en simili-cuir risqueront sans doute de se faire remarquer un peu plus chaudement pendant la période estivale. Mais l’avantage est que l’isolation passive contre les bruits extérieurs est bien marquée.

Un look un peu… brut de décoffrage.

Son look n’est clairement pas de nature à remporter un concours de design minimaliste, mais de nos jours on peut même aller faire de la musique à la télé avec un bonnet sur la tête, alors son look utilitariste ne devrait pas nous retenir. Les petites touches de couleur, les bouts de métal apparents, la discrète élégance des led montrent une attention prêtée

au détail. J’ajoute, que je ne suis pas un grand fan des intra-auriculaires qui ne tiennent pas en place et me gênent assez rapidement.

Autant de boutons qu’un adolescent acnéique et bien plus utile

Un petit bouton à l’arrière de l’oreillette droite allume l’écouteur, une rangée de led bleues donne un aperçu de l’état de charge de la batterie (non-amovible). Une mélodie confirme l’allumage, une voix donne l’état de la batterie et l’état d’appariement Bluetooth. Je ne l’ai pas testé, mais le casque gère l’appariement multipoint qui permet de répondre à un appel sur son téléphone tout en écoutant de la musique venant d’une tablette. Une molette encerclant l’oreillette droite permet de régler le volume (une voix signale les niveaux maximum et minimum et des bips suivent la progression), la même molette à gauche permet de naviguer en avant et en arrière entre les morceaux.

En appuyant sur l’oreillette droite, on décroche ou raccroche, une pression longue active la commande vocale du téléphone. Sous l’oreillette un petit bouton mute baisse le volume de la musique et active les micros extérieurs pour écouter une annonce en gare, ou répondre à quelqu’un qui vous parle. L’amplification des voix vers l’avant en fait un vrai micro-espion pour écouter une conversation à la table d’à-côté.

En appuyant sur l’oreillette gauche, on démarre ou interrompt la lecture de la musique. Outre la molette de navigation dans les playlists déjà mentionnée, sous l’oreillette on trouvera le connecteur mini-jack pour l’utilisation en mode filaire et le connecteur micro-USB. Le casque dispose de capteurs qui interrompent également la lecture dés qu’on l’enlève, ce qui s’avère bien pratique. Il suffit de le remettre et de redémarrer la lecture pour reprendre la lecture là où on l’avait laissé. Le casque se met en veille automatiquement lorsqu’il est déconnecté. Cela permet d’économiser la batterie des écouteurs dont l’autonomie annoncée est de 24 heures en écoute, avec un temps de recharge de 3-4 heures. La portée annoncée est de 100m, mais je doute me trouver un jour à plus de 50 cm de mon nouveau smartphone.

Outre la multitude de fonctions, ce qui a attisé ma curiosité c’est tout le bien que j’ai pu lire à-propos de ces écouteurs du point de vue du son.

Je confirme ce que j’ai lu à propos les basses présentes sans être exagérément amplifiées, un bas-médium net et défini et des aigus plus que décents.

Les basses ont du « oumph » sans transformer le reste du spectre en bouillie. Une guitare acoustique en solo trouve son chemin sans se faire écraser tout le bas médium du spectre (c’est « LE » problème que je relève le plus souvent avec les casques audio). Si les aigus sont corrects, ils ne sont pas excitants non plus. On peut disserter sur la neutralité du son qui est flatté sans excès et les harmoniques perdues dans les aigus, mais bon ça reste un casque audio d’entrée de gamme. J’ai connu plus neutre, mais j’ai aussi connu des écouteurs au son aussi coloré que le nouveau logo Instagram dans une gamme de prix plus élevée. Il reste à voir si vous trouverez votre bonheur en fonction des styles de musique que vous écoutez. J’ai pu apprécier la sensation de profondeur de la basse sur quelques extraits du festival Tomorrowland. Idem pour l’électro, avec peut-être ce manque de lustre dans l’aigu qui se fait remarquer. Les basses et guitares mordantes des classiques rock m’ont l’air bien rendues. Je ne me prononcerai pas pour le métal, c’est pas trop ma came.

L’atténuation du bruit ambiant sans être au niveau des premiers de la classe n’est pas un gadget, loin de là. L’effet est bien marqué sur les sons continus comme les ventilateurs et les sons de basse fréquence des transports, il atténue également le bruit des conversations distante ce qui peut s’avérer pratique au bureau. Je note que la manipulation des divers éléments et boutons du casque n’est pas particulièrement silencieuse d’un point de vue mécanique.

J’ai une préférence pour le son avec l’atténuation de son activée. La spatialisation ou l’égalisation ont un je-ne-sais-quoi de plus vivant.

Les écouteurs Plantronics Backbeat Pro

Les écouteurs Plantronics Backbeat Pro

Verdict ?

Je sens qui ces écouteurs et moi on va être très copain pour les prochains mois à passer dans le train. Vu le nombre de fonctions proposées par ces écouteurs avec un look correct sans être excitant, mais un son bien défini pour un prix tout à fait abordable avec le Bluetooth et une bonne atténuation du bruit active et passive, ça vaut un bon 9/10 sur mon échelle de piment.

Piments9-10

Télé et radio ne sont pas découvreurs de talents

En lisant un article un peu véhément à propos de l’échec de la télévision et de la radio de service public belge d’assurer encore le rôle de découvreurs de talents que ces médias ont eu, un rôle qui serait encore attendu d’un service public, je me disais que finalement… il n’y a rien de bien d’étonnant à cela.

La télévision et la radio, découvreur de talents ?

La télévision et la radio, découvreurs de talents ?

Au temps béni (?) dont parlait l’auteur, la télé et la radio étaient-ils découvreurs de talents ?

Quelques émissions iconoclastes (Note: être iconoclaste était fortement recommandé pour être dans l’air du temps) battaient le haut du pavé de nos émotions musicales. Nos amis étaient prescripteurs, le disquaire (quand il était bon, pas trop vieux et bien fourni) avait son mot à dire (sur base de son stock, et de son intérêt musical essentiellement) et on se passait un disque ou une K7 à écouter entre potes. L’image de l’artiste se construisait sur base de magazines et de posters.

A cette époque, celui qui voulait écouter autre chose que le vedettariat de la variété française ou du rock aurait eu bien du mal à étancher sa soif de son et d’image. Qu’aurait pensé un fan belge de blues du Delta ou de Country music de cette époque « bénie » ? En parcourant quelques notes biographiques sur Jacques Stotzem, je lis qu’il avait bien du mal à se procurer les disques de Blues, de Country-Blues et de Ragtime qu’il utilisait pour se former en autodidacte à la guitare fingerpicking. Autant pour l’époque bénie, qui ne l’est que pour ceux qui portent les mêmes œillères consacrées exclusivement au rock-en-perfecto depuis 30 ans, fut-il mâtiné d’un peu d’électro ou popisant.

Si on découvrait des albums et des groupes par le biais de la télévision ou de la radio, c’est surtout dû au fait que ces médias étaient entourés d’un immense désert. Chaque découverte nous faisait l’effet d’un rare mirage envoûtant, mais ce qu’on y découvrait était déjà découvert ailleurs, professionnalisé et battait les planches … tout comme aujourd’hui.

Dans un monde de silence, le ratio signal-bruit était favorable à l’amplification du moindre bruissement de talent. Mais dans le fond, on prenait le clapot dans le sillage d’un rafiot poussif sans s’en rendre compte.

Ce qui a changé, ce n’est pas l’oasis, c’est le désert.

Le désert est habité. Chaque semaine on peut y faire son marché de découvertes à base de vidéos parfois crues capturées dans un café-concert ou sur un trottoir, dans un webzine ou une webradio consacré à un artiste émergeant ou une niche musicale. Un immense catalogue qu’on peut fouiller à l’envie. Les sites découvreurs de talents et les amis prescripteurs sont légion et les plus connus se font même rémunérer pour pousser les artistes.

La télévision et la radio n’ont et n’auront plus jamais les moyens de jouer ce rôle de découvreurs de talents bruts. Même à l’époque, on nous livrait déjà l’écrémé. Les médias n’ont peut-être finalement jamais joué ce rôle, si ce n’est pendant la brève période où, lassé par la mécanique semi-automatique de l’import UK ou US, on a commencé à parler des artistes de chez nous.

Je ne suis ni journaliste musical, ni spécialiste des médias, mais il est aisé de constater que dans un format « Top 50 » mêlant rock, reggae, pop, hip hop, chanson française le temps d’antenne ne permet tout simplement pas de faire ce boulot sérieusement. Et prétendre le contraire face à la déferlante de l’offre musicale serait se mentir.

Autant ne pas le faire, si c’est pour le faire si mal. Le temps d’antenne se partage entre les télé-crochets qui jouent de la pipolisation et de l’apprentissage du vedettariat sous le couvert de prétentions artistiques et de magazines d’actualité musicale, présentant l’écrémé du trimestre en cours.

La télévision et la radio ont peu ou prou repris le rôle du disquaire: prescrire et vendre des disques assis sur un stock un peu étriqué avec de ci de là, une découverte. Et ça n’a rien de péjoratif. Ils nous parlent des artistes, nous samplent leurs singles puis leurs albums, nous vendent l’image de ces artistes comme les défunts magazines pour ados le faisaient.

Pourquoi était-ce plus noble quand Jojo le disquaire nous poussait le parfum du mois ? Le talent pour le boniment jouait sans doute un rôle quand il allait « derrière » pour chercher « un truc qui va te plaire à toi ».

Pour caricaturer, la télévision et la radio font découvrir des artistes à la partie étroite de la population qui achète encore des disques. Pour des gens connectés, ces découvertes font l’effet d’un vin éventé, du vu et du revu. Personnellement, je suis déjà souvent lassé d’un album quand on commence à l’entendre partout. Évidemment, ce constat s’accompagne souvent d’un jugement sur la qualité de ce qui est produit et vendu. Dans un monde où l’individualité est une vertu, plaire aux masses est un vice et le produit fabriqué en quantités industrielles sent toujours un peu la merde. Un artiste qui gagne sa croûte à la télé est forcément un vendu. Et il est bien vu de le dire en remontant ses ray-bans pilote d’un air entendu.

Certains genres musicaux n’attendent d’ailleurs pas (plus ?) grand chose de ces médias, se sont libérés de leur formatage et leurs fans verraient même d’un œil très suspicieux un de leurs poulains atteindre ce type de notoriété. C’est d’ailleurs assez amusant d’entendre les plaintes pour le manque d’ouverture d’esprit venant de gens parfois plutôt sectaires musicalement. Mais le plus souvent, tant les artistes que leurs fans ont une vision lucide et pas du tout désabusée sur la question de la présence radio et télé.

La qualité de ce qu’offre le musicien doit permettre de passer sur les ondes, c’est toujours bienvenu, mais ce n’est plus forcément le but ultime. C’est plus souvent l’indicateur d’une réussite, d’une masse critique acquise ailleurs. Et surtout, une fois qu’on y est, tout reste à faire, parce qu’en musique, il n’y a pas de ligne d’arrivée après laquelle on pose ses mains sur ses genoux pour souffler un peu en attendant la douche.

Si ce n’est pas le rôle des médias et que ce n’est plus le rôle des labels. Mais alors, qui sont les découvreurs de talents ?

Tout d’abord l’artiste, évidemment qui doit porter son projet et révéler son talent grâce à tous les moyens de diffusions qui sont à sa portée et qu’il contrôle. L’artiste qui porte également d’autres artistes, qu’il cite et mentionne devant son public et qu’il invite parfois. C’est peut être la démarche la plus brute et la plus honnête quand deux artistes se kiffent et le font savoir par deux mots dans une interview ou tout un album en collaboration.

Les organisateurs de petits lieux de concerts (en taille, mais grands par le rôle qu’ils occupent) comme les Deux Ours, et les festivals « off » qui voient défiler des gens qui se fabriquent un nom en l’usant sur les planches.

Et finalement c’est au public d’endosser le rôle qu’on attend de lui dans d’autres domaines comme l’éthique et l’environnement: consomm’acteur. Bien utiliser son temps, son argent et sa sphère d’influence pour  revenir à l’action d’écouter de la musique au lieu de se contenter de l’entendre. Parler autour de soi des chouettes concerts auxquels il assiste, se fendre d’une ligne sur Facebook ou Twitter, partager une critique d’un album. Être découvreurs de talents, mais aussi révélateurs de ces talents aux autres

De nos jours, c’est là que ça se passe, et c’est là que notre regard doit porter.

C’est juste mon avis … sans doute que d’autres avis pèsent plus lourds car ils ont de la bouteille … mais moi j’ai des bouchons et j’entends paaaaaaaaaaas … ! 🙂

Nouvelle vie, nouveau téléphone …

Bon, vu que je pensais que j’allais mourir d’un pépin de santé (bénin, mais on-ne-sait-jamais) et que je ne suis pas mort finalement, je me suis offert un nouveau téléphone …

Échapper à la mort (ou pas) et acheter un nouveau téléphone !

Échapper à la mort (ou pas) et acheter un nouveau téléphone !

Mais si, le rapport c’est le téléphone … mon iPhone 4s aussi était mourant.

Malgré que je trouve leur stratégie de prix surfaite et un peu détestable, je voulais rester chez Apple, à cause de mes données et des apps que j’utilise (insérez ici le bashing à base de « pigeon, otage, etc. »).

Après une brève hésitation entre le SE et le 6s, j’ai finalement opté pour le 6s … pour des raisons de potentiel photo et vidéo, mais aussi de capacité. Un appareil photo pour selfie plus performant que je ressens comme plus exploitable maintenant et surtout dans les 2-3 prochaines années pour partager mon actu musicale avec vous.

De bons outils, de la scène jusqu’au social media c’est important … et puis j’en avais envie, na !

J’ai donc également pu tester les earpods, les nouveaux earbuds … ma première impression:

Mon impression est confirmée (ça fait toujours plaisir) en lisant le test des numériques … le bas-médium n’est pas assez défini à mon goût.

Je cite:

Les premières secondes laissent un sentiment de précision accrue mais à bien y écouter, c’est surtout la mise en avant des aigus qui cause cela, plutôt qu’un rendu plus net. Le défaut majeur vient en fait d’un rendu des médiums et basses assez trainant. C’est très clair sur les mesures : dès l’attaque, on constate la « lenteur » de la membrane qui a en plus du mal à se stabiliser après chaque mouvement. Les basses et médiums perdent en impact, et le rendu général manque un peu de dynamique et semble « mou ». Ce phénomène n’est pas isolé : c’est une tendance récurrente des constructions bass-reflex. Certains constructeurs ont tout même prouvé qu’il est possible de faire mieux. (Les Numériques)

Chose que je tolère, bon gré mal gré avec mon Marshall, mais lui au moins tient sur mes oreilles.

Je rêve d’un bon casque à réduction de bruit ambiant, mais ma propension à détruire les casques lors de ma navette quotidienne m’empêche d’investir de trop.

P-e que mon prochain casque sera un Backbeat Pro de chez Plantronics. Wireless, réduction de bruit active, commandes téléphone et musique sur le casque, le tout pour 150 € avec un test plutôt enthousiaste chez Les Numériques.

Voilà voila …

Les chevilles: ébène vs plastique

Cela fait quelque temps que je suis à la recherche de nouvelles chevilles pour ma Martin OM21C. Malheureusement en raison d’une réglementation américaine, les modèles en ébène avec incrustation de nacre que je convoitais ne peuvent plus être exportés en dehors du territoire US, ni par Martin, ni par Steward Mac Donald.

Note: si la plupart des espèces utilisées dans l’industrie ne sont pas menacées ou protégées dans le cadre de la CITES, le commerce transfrontalier reste un point d’entrée pour la contrebande de produits illégaux. La preuve de la légalité incombant au pays exportateur, il est souvent plus facile d’importer ce type de matériaux de pays notoirement peu regardants sur l’origine de ce qu’ils exportent que d’exporter au départ de pays soucieux de respecter les législations en vigueur. Pour cette raison, sur les modèles exportés, les chevilles sont en plastique, ce qui évite de longs retards en douane et des tracasseries administratives, voire un blocage et une confiscation de l’instrument pour quelques points de nacre ou du bois d’origine suspecte.

Si le plastique utilisé pour les chevilles me semble qualitatif, je me suis souvent demandé si ce n’était pas un pis-aller et si ce genre de détails pouvait « vraiment » faire une grande différence.

Effets des chevilles : plastique

Effets des chevilles : plastique

J’écumais les sites pour voir si par hasard il ne restait pas un stock de ces chevilles en ébène et nacre dans un recoin.

En vain.

Mais en rangeant mon matériel d’entretien pour la guitare, j’ai fait une découverte. J’avais commandé il y a bien longtemps des chevilles pour remplacer les chevilles de ma guitare Bourgeois. Hélas, trop fines, elles ne convenaient pas, et je ne les ai eues en main que quelques minutes avant de les remiser dans un coin d’une boîte à outils. Des jolies petites chevilles en ébène et nacre ! Quel idiot, ce que je cherche depuis des mois était sous mon nez !

Excité comme une puce africaine, je me suis lancé dans l’installation des chevilles. Changement de cordes, inspection des trous et nettoyage. Elles sont parfaites, pile au bon diamètre.

Effets des chevilles : ébène et nacre

Effets des chevilles : ébène et nacre

J’ai enfin la réponse à ma question: Oui, la différence est très nettement perceptible. Ceci confirme l’impression selon laquelle plus une modification est proche de la source mécanique du son, plus son effet sera important.

Effets des chevilles : ébène vs plastique

Effets des chevilles : ébène vs plastique

Je note un peu plus de chaleur, un son plus rond et, si je puis me permettre une visualisation toute subjective de ma perception de la modification du son, je pense que l’ébène est un peu plus rapide, le pic d’attaque est un peu moins « sec », ensuite la perte de volume est plus progressive donnant une impression d’un sustain plus long. Sur les cordes extra-light, le rendu avec le plastique donne une attaque où le son est un peu claquant. Le plastique a un pic de volume maximum un brin plus marqué, ce qui pour le jeu aux onglets est presque un désavantage.

La diminution relative de ce point particulier, associée au supplément de chaleur et le léger surcroît de sustain perçu me plaisent. Du coup, le diamètre et la tension des cordes sont moins sujets à marquer des différences d’attaque et le son semble plus équilibré surtout entre les cordes aiguës et le médium.

Si ce n’est pour des raisons esthétiques, il est facile de renoncer au petit point blanc en nacre pour opter pour un modèle plein en ébène qui sera exporté sans soucis.

Pour le prix modique de cette amélioration, ça vaut un bon 10/10 sur mon échelle de piments ! En tous les cas, ça vaut la peine de tester le matériau qui convient à votre jeu et votre guitare.

Piments10-10

En faisant quelques recherches sur le sujet, je suis tombé sur cette excellente vidéo qui illustre parfaitement la question avec d’autres matériaux comme la corne, le palissandre et le laiton.