Humiditrak, le mouchard pour guitare

Je vous parlais des innombrables services que peut rendre un smartphone quand on est musicien. Avec l’Humiditrak de d’Addario, voici une application supplémentaire. 

Grâce à un petit émetteur Bluetooth dans votre coffre de guitare, vous pourrez surveiller l’hygrométrie et la température de votre guitare, mais également les chocs et accélérations qu’elle subit. Les données sont surveillées 24/24 et 7/7 et peuvent être consultées par jour, par semaine ou par mois.

D'Addario Humiditrak, le mouchard Bluetooth

D’Addario Humiditrak, le mouchard Bluetooth

Une application vous permet de documenter l’état de l’environnement de votre instrument et vous pouvez consulter des graphiques des différents paramètres. L’application gratuite est disponible pour iOS ou Android.

Vous pourrez également configurer des alertes et des notifications lorsque certaines limites sont atteintes ou dépassées. Si votre instrument subit un choc, vous pouvez en déterminer l’intensité et l’heure exacte, ce qui pourrait s’avérer utile pour déterminer l’éventuel coupable de dégâts à l’instrument, entre l’aéroport de départ et d’arrivée, par exemple.

Evidemment pour être averti en temps réel, il faut être à portée de Bluetooth. Vous ne serez informés des problèmes que lorsque vous serez proches de la guitare et que l’application aura été synchronisée avec le capteur.

D'Addario Humiditrak, le mouchard Bluetooth

D’Addario Humiditrak, le mouchard Bluetooth

Vous pouvez surveiller plusieurs instruments dans la même application, en dotant chacun d’entre eux d’un capteur. La durée de vie de la batterie CR2032 est annoncée pour deux ans.

Humiditrak, exemples d'utilisation (photo d'Addario)

Humiditrak, exemples d’utilisation (photo d’Addario)

L’idée me plait beaucoup. J’aurais aimé que l’émetteur puisse également servir à détecter le déplacement ou puisse aider à localiser l’instrument en cas de vol, mais cela nécessite une puce GPS et une connection data qui pourraient poser des problèmes avec les règles de sécurité lors des voyages en avion.

Allez, je donne un bon 7/10 sur mon échelle de piments. Une quarantaine d’euros, voire plus, c’est pas donné, quand même. Le dispositif ne permettra dans la plupart des cas que de constater les dépassements de paramètres à posteriori, ce qui ne donne qu’un avantage marginal par rapport à des systèmes moins sophistiqués.

Piments7-10

Wiretap Riff Recorder – la pédale bloc-notes

La boite à gadgets a fait Meuh ! Trop souvent on joue, on tombe sur des idées sympa dans un fugace instant d’inspiration, et puis c’est l’amnésie. Impossible de se souvenir. Je découvre à l’instant que TC Electronic présente une pédale qui est peut-être la solution à ce problème. La fonction de cette pédale est d’enregistrer vos meilleurs riffs. Le Wiretap Riff Recorder permet d’enregistrer jusqu’à huit heures en qualité CD.

TC Electronic Wiretap Riff Recorder - le bloc-notes en format pédale

TC Electronic Wiretap Riff Recorder – le bloc-notes en format pédale

Comme la pédale enregistre vos idées géniales, mais aussi toutes les autres, elle peut se synchroniser avec votre smartphone pour cataloguer, nommer et partager vos idées créatives.

Je pense que l’utilisation se passe de longues explications. On branche, on presse le bouton et on crée. Une fois terminé on peut écouter depuis la pédale, les boutons sont assez clairs. Ou alors on synchronise avec son smartphone pour classer et trier ce qu’on vient de produire.

L’application (gratuite) pour Android ou iOS permet d’écouter, de cataloguer, d’assigner des catégories, de nommer et de partager des riffs. Détail amusant, l’application donne automatiquement un nom aléatoire à chaque prise, pour éviter la succession de noms du genre Track1, Track2 ou Unnamed1, etc. L’application est également un enregistreur indépendant qui permet d’ajouter ce que vous captez à l’aide de votre smartphone si vous n’êtes pas connectés.

L’enregistrement se fait 24-bit à 44.1khz. L’alimentation se fait via un adaptateur (la petite taille de la pédale ne permet pas d’y loger une batterie.

La vidéo de présentation officielle :

L’idée me semble bien sympathique en tout cas et mériterait un petit test. – Hey TC Electronics, want me to test it here ? 🙂

Ce n’est pas un looper !

Sur l’échelle de piments cette idée excitante vaut bien un 7/10 (sans doute plus si elle tient tout ce qu’elle promet même avec une guitare acoustique).

Piments7-10

Le micro-casque t.bone HC-444 TWS

J’étais tellement pris par mes tests de caméra que j’ai omis de vous présenter le petit nouveau dans mon écurie de matos: le micro-casque t.bone HC-444 TWS.

Lors des spectacles Contes & Guitare, j’ai souvent constaté que le micro sur pied dont je me servais pour parler (beaucoup) et chanter (un peu) avait tendance à me fixer dans un coin de la scène. Surtout devant un jeune public, j’avais envie d’une plus grande liberté d’action et d’interaction.

Micro-casque t.bone HC 444 TWS

Micro-casque t.bone HC 444 TWS

Pour une trentaine d’euros, le micro-casque t.bone HC-444 TWS offre un micro de type electret cardioïde avec un connecteur mini-XLR et un pare-vent. Le micro m’a fait bonne impression au déballage. La finition est impeccable, l’ajustement et la finition des divers éléments ne m’a inspiré ni crainte, ni reproche et le cable souple n’a pas l’air fragile ou cassant à la manipulation.

Pour son prix, il est bien réputé pour la parole et pourra supporter le chant, ce qui, compte tenu de l’usage auquel je le destine, est parfait. Avec un usage aussi occasionnel, je ne compte pas investir dans un système sans-fil dans un premier temps (comprenez: j’attends les cachets des futurs spectacles pour investir). Je compte aussi pouvoir l’utiliser pour des configurations d’enregistrement de prise de parole ou de commentaires audio.

J’ai choisi un connecteur mini-XLR, pour ne pas m’embarquer dans la java des connecteurs propriétaires. Mon plan était de l’utiliser avec un adaptateur mini-XLR-XLR directement dans la table de mixage.

Ce casque nécessite une alimentation fantôme et j’ai été décontenancé lors de mon premier essai. Impossible d’en sortir le moindre son, malgré un adaptateur mini-XLR vers XLR et une alimentation à 48 Volts. J’ai mis un moment à comprendre que ce type de casque est fait pour fonctionner sur des appareils délivrant seulement quelques Volts d’alimentation. J’ai donc dû lui adjoindre un adaptateur d’alimentation ce qui a doublé la facture finale pour mon plus grand déplaisir. L’adaptateur présente un clip pour la ceinture, c’est un point positif, mais voilà un point qui mériterait d’être mieux documenté.

A l’usage, le casque est agréable, même avec mes lunettes, à condition de passer du temps à l’ajuster. Un bandeau élastique ajustable avec un velcro permet de bien ajuster le micro sur la tête. L’arceau ne faisant qu’un avec le microphone, les bruits de manipulation sont très présents, une fois ouvert, il vaut mieux ne plus toucher à rien. Je le place le long de mon maxillaire inférieur droit, pour bien capter la voix sans être dans le chemin de ma respiration. J’avais peur d’une grande sensibilité aux plosives et aux nasales, mais je les trouve plutôt bien maitrisées.

Test casque-audio t.bone HC-444-TWS

Test casque-audio t.bone HC-444-TWS

 

J’ai une voix assez grave et chaude qui n’est pas trahie par le microphone. Une petit filtre coupe bas vers les 110 Hz, et un peu d’air plus haut dans le spectre avec une petite bosse dans les 2 à 2.5 KHz ne feraient sans doute pas de mal, mais j’ai décidé de livrer la prise brute.

Le microphone se montre sensible au Larssen, il convient de bien penser son placement par rapport à la sono.

 

 

 

« Pourquoi pas » jouer dans le Carré ?

Les concerts se suivent et ne se ressemblent pas. Hier soir, ma femme et moi sommes sortis pour un concert au « Pourquoi pas » dans le Carré à Liège. Rien ne change, même si c’était sûrement mieux avant, le Carré reste un alignement de cafés un peu déglinguos dégueulant des décibels sur quelques jeunes attroupés sur les marches de l’entrée.

Pour moi c’est presque un pèlerinage à l’endroit qui m’a vu dilapider le précieux temps de ma jeunesse de la manière la plus plaisante qui soit : boire des pintes avec des amis en faisant un peu le fou-fou avec des filles (Note : beaucoup plus de pintes et d’amis que de filles). Le temps ne faisant rien à l’affaire, le « Pourquoi pas », que j’ai connu sous l’appellation « Trois Frères » fait un peu peine à voir, même si il n’a jamais été l’endroit le plus impeccable du monde, un peu de rénovation ne ferait pas de mal.

Pourquoi Pas - l'affiche

Pourquoi Pas – l’affiche

La soirée s’annonce sympa, « me myself and I » à 21h30, les Last Night Session puis les Kash Flowz pour finir. J’ai rendez-vous vers 21 heures pour un soundcheck rapide avant de jouer. Du moins, ça c’est la théorie…

En pratique, personne n’a encore fait de soundcheck et la batterie n’est pas encore montée. C’est sympa que personne s’énerve là-dessus, j’en connais d’autres qui …

Le Pourquoi Pas - montage

Le Pourquoi Pas – montage

Pendant que Didier, notre organisateur, dit Becky s’affaire, on boit quelques bières. Les Last Night Session jamment un peu au coin du bar pour passer le temps.

Le Pourquoi pas - Last Night Session

Le Pourquoi pas – Last Night Session

Je suis content que ma Lovely roadie soit là, j’aime beaucoup quand elle vient au concert. Elle prend son quart aux entrées. Des bières, des musiciens, de la musique des amis et ma lovely roadie, quoiqu’il advienne, pour moi la soirée est déjà réussie.

Je jette un œil sur les réseaux sociaux, comme d’habitude beaucoup d’intérêt et de messages de sympathie, quelques-uns s’excusent de ne pas venir. Sur Instagram la photo de mon matos prise le matin « cartonne » (oui, je vois ricaner les Instagrammeuses qui font 500+ likes avec un ongle peint ou quelques cm carrés de peau, mais moi je n’ai pas l’habitude, voilà).

Le Pourquoi Pas - mon matos

Le Pourquoi Pas – mon matos

La scène est enfin libérée et je peux m’installer, le réseau électrique est dans le même état que le bâtiment, et les masses repissent de partout dans l’enchevêtrement de multiprises. On peine un peu à trouver un son propre sans buzz (note to self penser à tester la sortie DI de mon ampli). L’éclairage est un peu en mode tout au néon blafard ou rien (mais en couleur et en mouvement). Le peu de lumière me gêne un peu, mais surtout regarder cette spirale de points lumineux me donne un peu le tournis. Je joue « Have a beer », what else ?

On se concentre et on attend la petite lumière d’appoint que quelqu’un est parti chercher. Après le second morceau, ça va mieux.

Le Pourquoi pas - David van Lochem

Le Pourquoi pas – David van Lochem

En tout cas, de ce que j’entends depuis la scène, le public est enthousiaste. Vu l’heure de retard accumulée, j’écourte mon set avec l’un ou l’autre regret pour des morceaux que j’avais envie de jouer.

Pour un des morceaux, j’ai droit à un accompagnement des Last Night Sessions (que je m’obstine à appeler les Late Night Session, allez savoir pourquoi). Un morceau « guitare – chant en yaourt – cajon ». Surprenant, mais ça le fait. Le cajon m’accompagne encore pour Wicked weasel.

Le Pourquoi Pas - guitar - Yaourt - cajon

Le Pourquoi Pas – guitar – yaourt – cajon

Mon set fini, je débarrasse le plancher pour laisser la place au Late Last Night Session. Petit set bien fun avec un titre « My name is Geoffrey » qui a son petit potentiel festif tubesque, si j’en crois l’enthousiasme des fans présents.

Le Pourquoi Pas - Last Night Session

Le Pourquoi Pas – Last Night Session

On écluse nos tickets boissons. J’avoue, je kiffe un peu ce petit parfum de nostalgie. Me retrouver là à chanter et bouger, une bière à la main en tenant une jolie fille par la taille, baigné dans le parfum de ses cheveux roux. C’est empreint d’une nostalgie plus douce qu’amère, contrairement à ma bière.

Le Pourquoi Pas - The Kash Flowz

Le Pourquoi Pas – The Kash Flowz

Finalement ce sont les Kash Flowz qui sortent l’artillerie plus lourde pour finir la soirée. J’aime beaucoup leur énergie, je serais bien resté mais le compteur du parking tourne et le babysitter dort dans le canapé. Il est temps de retourner vers la voiture. On fera le petit débriefing entre amoureux devant une assiette de pâtes.

Merci Becky pour l’invitation, c’est quand tu veux 🙂