Métronomes : Boss DB-30 vs Korg MA-1 vs Tama RW-30

Les notes et la mélodie sont les briques qui constituent la musique. Le rythme est le ciment qui permet à l’ensemble de tenir debout. Pour mes concerts, en donnant cours et pour pouvoir collaborer efficacement avec d’autres musiciens, j’ai dû soigner mes lacunes en matière de rythme et de timing. Les métronomes sont devenu mes meilleurs ennemis.

Pourtant pendant des années, j’avais fui le métronome. Comme me l’a fait remarquer un jour mon maître :

« Si tu détestes les métronomes, c’est que tu en as grand besoin ! »

 

Métronome : Boss DB-30, Korg MA-1, TAMA Rythm watch RW-30

Métronomes : Boss DB-30, Korg MA-1, TAMA Rythm watch RW-30

Depuis dix ans, je me sers de mon fidèle métronome Boss DB-30, mais il montre des signes de fatigue. L’occasion de faire le tour du marché pour lui trouver un remplaçant ou le remplacer à l’identique.

Métronomes ou smartphone ?

À l’heure actuelle, on trouve des dizaines d’applications gratuites ou peu onéreuses qui font office de métronomes à installer sur son smartphone. Mais le smartphone n’a jamais été le bon choix pour moi. L’écran et ses notifications sont une source de distraction. L’écran tactile est difficile à manipuler avec des onglets. Et enfin, à moins de jouer avec des écouteurs ou un haut-parleur, le volume sonore du click est à peine suffisant. Il m’arrive de m’en servir pour me dépanner, sans plus. Pour bosser vraiment, rien ne vaut un bon vieux métronome, avec des vrais boutons.

Je me sers peu des rythmes exotiques et des métriques irrégulières, il me faut du basique : 3 temps, 4 temps, pouvoir changer de tempo facilement. Du coup, le nombre de variantes rythmiques ne m’a pas servi pour ce comparatif Je me suis focalisé sur mes critères essentiellement. On trouve des tas de métronomes minuscules et très bon marchés mais en général, la maniabilité, la lisibilité de l’écran et le volume sonore trop faibles  les rendent impropre à un usage sérieux.

Le Boss DB-30 Dr. Beat (environ 30 €)

Métronome : Boss DB-30

Métronome : Boss DB-30

À tout seigneur tout honneur, commençons par mon meilleur pire ami depuis des années. C’est sans doute le plus complet.

Indication du rythme : sonore, aiguille virtuelle, 2 leds. Premier temps de la mesure différent, comptage de la subdivision de la mesure

Fonctions : mute, tap tempo, prise pour écouteurs, pince pour ceinture, accordeur chromatique (son de référence)

Les plus :

On dispose de 3 indications pour le rythme. L’écran est lisible sous tous les angles. Le volume sonore est satisfaisant et le beep sec passe bien le mur du son quand on joue. Les plastiques font très bonne impression, il est compact et solide. Toutes les fonctions sont accessibles facilement. On peut le placer debout en calant un mediateur dans une petite fente à l’arrière. Il dispose d’un bouton mute, ce qui permet de ne pas avoir à manipuler la roulette de volume pour jouer avec ou sans le son. Le capot de la batterie est fixé avec une vis et ne disparaitra pas sous un meuble en cas de chute. Il s’éteint automatiquement pour économiser la batterie.

Les moins :

Certains lui reprochent des boutons petits et trop rapprochés. Pour moi son plus gros défaut est qu’il utilise des piles boutons CR2032, des piles qu’on n’a pas toujours sous la main en cas de panne. Mais c’est ce qui lui permet d’être aussi compact.

Le Korg MA-1 (environ 10 €)

Métronome : Korg MA-1

Métronome : Korg MA-1

Il existe en deux couleurs, avec une face noire et un dos rouge ou une face bleue et un dos noir.

Indication du rythme : sonore, aiguille virtuelle, pas de leds. premier temps de la mesure différent, flèches indiquant la subdivision de la mesure.

Fonctions : tap tempo, prise pour écouteurs, petite béquille, accordeur chromatique (son de référence)

Les plus :

Le prix est très abordable pour un métronome plutôt complet. Il ne lui manque que les leds d’indication de rythme. Il utilise deux piles AAA, très courantes, et est à peine plus encombrant que le Boss. Le volume sonore est suffisant, mais le beep est un peu plus grave ce qui le rend un peu moins audible quand on joue de la guitare.

Les moins :

L’écran est bien contrasté, mais petit, assez enfoncé, et pas toujours bien lisible. Au contact, le plastique du couvercle du compartiment des batteries ne m’a pas fait une très bonne impression. Idem pour la petite béquille qui permet de le placer debout. Elle ne m’a pas lair très solide. Un petit détail qui me rend fou : quand on change la signature rythmique, il faut impérativement appuyer sur un autre bouton pour revenir à la modification du rythme. Sur le Boss, le même bouton cycle entre « battement > rythme > tempo » ce qui permet de faire les changements plus rapidement.

Tama mini Rythm Watch RW-30 (environ 30 €)

Métronome Tama RW-30

Métronome Tama RW-30

Avec 11,5 cm de long, c’est le plus encombrant des trois. C’est aussi le seul de ce comparatif à remplacer les boutons + et – pour le choix du tempo par une roulette. Quel confort ! Une véritable découverte pour moi ! Les boutons sont grands et accessibles, à l’exception du bouton de volume où sa petite molette fait jeu égal avec les 2 autres.

La mise en marche est un peu déroutante. N’ayant pas lu le mode d’emploi, j’ai découvert presque par hasard qu’il faut tenir la touche TAP enfoncée pendant 2 ou 3 secondes.

Indication du rythme : son, 2 leds

Fonctions : tap tempo, prise pour écouteurs, pince pour ceinture, accordeur chromatique

Les plus :

Le volume est suffisant et il propose le choix entre deux sons de clicks. La roulette pour régler le tempo est une découverte. Les subdivisions de la mesure sont comptées. Les boutons sont larges et facilement accessibles et chacun est dédié à une fonction précise. L’écran rétro-éclairé facilite la lecture pendant le réglage des paramètres. Il utilise deux piles AAA.

Les moins :

Il n’y a pas d’aiguille pour l’indication du rythme. Il n’y a pas de dispositif pour le placer debout. L’allumage par appui prolongé sur un bouton est un peu saugrenu.

Conclusion

Métronome : Boss DB-30, Korg MA-1, TAMA Rythm watch RW-30

Métronomes : Boss DB-30, Korg MA-1, TAMA Rythm watch RW-30

Le Korg MA-1 m’a plu pour son prix. Les petites flèches indiquant la subdivision de la mesure et la petite béquille qui permet de le mettre en position redressée, m’ont amusé sans me convaincre. Mais à l’usage, il ne fait pas le poids face aux possibilités des deux autres.

La roulette de réglage du tempo Tama RW-30 et l’accessibilité des réglages m’ont vraiment séduit. Les deux sonorités de click différentes sont un plus.

Le Boss DB-30 de son côté est utilise un format de batterie moins pratique, mais a une aiguille pour battre la mesure. Il me semble avoir un volume légèrement plus élevé également, ou une sonorité de click plus perceptible par dessus le son de la guitare..

Si je devais vraiment établir un classement entre ces métronomes, je mettrais le Korg MA-1 en seconde position, et le Boss DB-30 et le Tama RW-30 premiers ex-aequo. A vous de voir si la roulette vous importe plus que la présence d’une aiguille.

Cette semaine, je vous parlerai encore de tout ce que les métronomes peuvent vous apprendre.

Palissandre indien (Dalbergia latifolia) et CITES

La convention CITES est une convention qui règle le commerce international des espèces menacées et de leurs produits dérivés. Depuis le 2 janvier 2017, toutes les espèces de palissandre (Dalbergia spp.) sont classées dans l’annexe II de la convention CITES (à l’exception de Dalbergia nigra, palissandre de Rio, figurant déjà en annexe I, plus restrictive). Cela concerne évidemment le palissandre indien (Dalbergia latifolia). C’est un bois très apprécié en lutherie. Il a servi notamment de substitut aux espèces de palissandre dont le commerce est interdit.

Je possède deux guitares dont le fond et les éclisses sont en palissandre indien. Afin de clarifier un peu les choses, j’ai pris contact avec les responsables de la CITES en Belgique. Ensuite, j’ai compilé ci-dessous les réponses obtenues à mes questions (avec leur aide bienveillante).

Martin OM21 - Dalbergia latifolia

Détenir un instrument contenant du palissandre indien (Dalbergia latifolia)

Je suis musicien, dois-je faire quelque chose si je ne suis ni fabricant, ni vendeur, ni importateur ou exportateur d’instruments ?

La détention privée d’une guitare avec des parties en palissandre indien (Dalbergia latifolia – annexe II) est autorisée sans documents particuliers.

Dois-je faire une déclaration volontaire de stock pré-convention auprès du service CITES ?
 
La Belgique ne fait pas de distinction entre le fabricant, le commerçant ou le particulier pour la déclaration volontaire de stock pré-convention. Cette déclaration n’est pas obligatoire. Si vous avez une preuve de l’acquisition légale de votre guitare (facture ou déclaration de cession du propriétaire précédent) cela suffit. Vous ne devez pas nécessairement déclarer votre guitare auprès de notre service. Sinon, ce serait intéressant de soumettre une déclaration volontaire de stock pour votre guitare auprès du service CITES. En effet votre stock sera enregistré et cela constituera une preuve d’acquisition pré-convention de votre guitare. Cette preuve sera utile pour une vente ultérieure de votre guitare ou l’obtention d’un document CITES pour sortir de l’UE.

Voyager avec un instrument contenant du palissandre indien

Je voyage avec ma guitare au sein de l’Union européenne.

Si c’est un voyage à titre privé avec un instrument qui fait partie des effets personnels, il n’y a rien à faire.

Si on exerce une activité commerciale (ex : donner des cours ou des concerts) il ne s’agit plus d’un effet personnel, et il est préférable de voyager avec les documents démontrant l’acquisition légale : copie de la facture d’achat ou de la déclaration volontaire de stock pré-convention).
 
Je voyage avec ma guitare hors de l’Union européenne.

Si on est résident de l’UE et qu’on veut voyager avec sa guitare hors de l’UE, la guitare peut être considérée, d’après la législation communautaire, comme un effet personnel. Pour sortir de l’UE il suffit d’un document prouvant que la guitare a été acquise dans l’UE (ex. facture d’achat). Cependant le pays de destination peut appliquer une réglementation nationale plus stricte et ne pas considérer cette guitare comme effet personnel et exiger un document supplémentaire pour autoriser l’entrée de cette guitare sur son territoire.

Il est conseillé dès lors de demander un certificat pour instrument de musique (passeport) valable pendant 3 ans. A demander auprès du service CITES compétent de son pays de résidence. Pour la Belgique : cites@environnement.belgique.be.

Attention ce certificat n’autorise pas la vente de l’instrument dans le pays de destination. Une preuve d’acquisition légale sera demandée pour la délivrance de ce certificat.

Vendre ou acheter un instrument contenant du palissandre indien

Je veux vendre ma guitare dans l’Union européenne.

Pour vendre votre guitare dans l’UE il faudra établir soit une facture, soit une déclaration de cession à l’attention de votre acheteur. Ce document doit mentionner l’origine de la guitare (et donc l’origine du palissandre que contient la guitare) : il faut que la personne qui achète votre guitare sache si la guitare a été acquise par vous-même avant le 02.01.2017 (pré-convention) ou après (post-convention) cela doit être mentionné sur le document que vous remettez à l’acheteur avec le plus de précisions possibles.

Le mieux c’est de joindre au document destiné à l’acheteur (soit facture soit déclaration de cession) copie de votre propre facture d’achat de la guitare (si vous l’avez) en occultant éventuellement le prix OU communiquer le numéro d’enregistrement de votre « stock pré-convention ».
 
Je veux acheter une guitare dans l’Union européenne.

Si vous voulez acheter une guitare avec du bois de palissandre dans l’UE, réclamez une facture ou une déclaration de cession au vendeur. Ce document devra présenter le plus d’informations possibles sur l’origine du bois qu’elle contient (pré-convention ou post-convention avec références au permis d’importation CITES). Conservez ces documents précieusement.

Je veux vendre ma guitare hors de l’Union européenne.

Il faut un certificat de réexportation CITES délivré par l’autorité compétente CITES de son pays de résidence..
 
Je veux acheter une guitare hors de l’Union européenne.

Tout doit se faire avec des documents CITES. Le vendeur doit obtenir un certificat de réexportation CITES dans son pays. Vous devez obtenir un permis d’importation CITES auprès du service CITES de votre pays de résidence. Ces deux documents doivent être délivrés avant que la guitare ne vous soit envoyée. Les documents CITES doivent être estampillés par les douanes impérativement.

Dispense pour l’exportation de moins de dix kilos de bois à titre personnel

J’ai entendu parler d’une exemption pour l’exportation à titre privé de 10 kilos de bois ?

Il y a en effet une dérogation de l’obligation de documents CITES pour les exportations non commerciales de 10 kg.

Cela ne s’applique pas aux guitares provenant de l’UE. Pourquoi ?

Dans le jargon CITES les termes sont très importants, ici on parle d’exportations. Or, quand on achète une guitare dont le bois provient d’un pays en dehors de l’UE et qu’on ressort avec cette guitare hors de l’UE, il s’agit d’une réexportation et non d’une exportation. D’autre part, donner des concerts ou des cours est une activité commerciale et l’exemption ne s’applique pas non plus.

Je vends des instruments de musique, quelles sont mes obligations ?

La législation européenne en matière de CITES exige, pour les spécimens d’espèces de l’Annexe II, comme le Dalbergia latifolia entre autres, que la preuve de l’acquisition légale soit produite dans le cadre d’activités commerciales.  Cette information doit être relayée à vos clients sur vos factures ou éventuellement sur une déclaration de cession de propriété. Si l’acheteur final souhaite sortir de l’UE avec son instrument ou s’ils veut vendre son instrument dans ou plus particulièrement hors de l’UE cette information lui sera demandée pour établir des documents CITES.

Vous devez demander à vous fournisseurs de mentionner l’origine du bois protégé dont vos instruments de musique sont constitués. Ensuite vous devez relayer cette information auprès de vos clients. Tout le bois (sous forme de guitare ou de bois bruts) d’espèces protégées qui est entré dans l’UE avant le 02.01.2017 est considéré comme pré-convention. Il est entré dans l’UE sans documents CITES. En effet, avant cette date il n’était pas repris à l’annexe II de la CITES.  Tout le bois qui est entré dans l’UE après le 02.01.2017 est considéré comme post-convention. Pour entrer légalement il doit être couvert à la fois par un permis d’exportation CITES (mais plus vraisemblablement un certificat de réexportation CITES ) du pays de provenance ET un permis d’importation CITES de l’Etat membre importateur. 

Vos fournisseurs doivent mentionner sur leurs factures le statut du bois (en plus de l’espèce de bois) contenu dans les instruments de musique qu’ils vous vendent : soit pré-convention soit, si post-convention, ils doivent également mentionner la référence au permis d’importation CITES de l’Etat membre importateur (avec le numéro de permis et date de délivrance).  Ceci afin d’assurer la traçabilité du bois et de confirmer qu’il est entré légalement.

J’ai dressé un inventaire de tous mes instruments au 31 décembre 2016. Dois-je le transmettre au service CITES ?

Vous pouvez soumettre une déclaration volontaire de stock pré-convention au service CITES. Mais elle n’est pas obligatoire dans la mesure ou vous avez à disposition les factures de vos fournisseurs. Ces factures attestent que vous avez acheté les instruments avant le 02.01.2017, la date de facture faisant foi. De plus la déclaration volontaire de stock ne doit concerner que les instruments ayant du bois d’espèces protégées par la CITES, comme le Dalbergia spp., entre autres. Les documents pour les déclarations de stock pré-convention se trouvent via les liens ci-dessous.

Ces informations sont données de bonne foi et à titre d’information, pour toute question, une seule adresse : cites@environnement.belgique.be.

Les documents nécessaires pour les déclarations se trouvent sur le site des autorités CITES belges.

2016, le bilan de mon année musicale

Voilà, le rideau est tombé sur l’année 2016. Une année qui aura vu le départ prématuré de pas mal de musiciens talentueux. C’est le moment logique et incontournable pour jeter un œil par dessus mon épaule sur l’année écoulée. Voici le bilan de mon année musicale.

Le bilan de mon année 2016

Le bilan de mon année 2016

Les chiffres du site pour 2016

Vous avez visité mon site environ 67 mille fois (21k en 2010, 48k en 2011, 68k en 2012, 55k en 2013, 68k en 2014, 55k en 2015). C’est une moyenne de 182 visites par jour et un total d’environ 382 mille visiteurs depuis les débuts du site. Le nombre de visiteurs est intimement lié au nombre de concerts que j’ai sur l’année, ainsi qu’aux rencontres et collaborations dont je parle sur ces pages.

Dans le top 10 des articles les plus lus en 2016, l’apprentissage et la compréhension de l’anatomie de la guitare restent votre première préoccupation. Je constate deux intrus dans la liste. Un article à propos de la théorie complotiste du La à 440 Hz que les nazis nous auraient imposé pour nous dominer, et la page tablature que des robots scrutent pour y « voler » des partitions à agréger.

Si on regarde les articles les plus lus depuis la naissance du site, l’antériorité de certains articles bouscule le classement, avec mon plus grand « succès » de tous les temps, le « Pourquoi les chansons durent trois minutes ?« . Reconnaissance suprême, ce billet aura même été plagié. Ensuite, les tests de matos font des scores plus qu’honorables, qu’il s’agisse de tests d’amplis, de microphones ou de caméras comme le test de la caméra Zoom Q8 que j’ai réalisé en partenariat avec Bax.

2016, sera l’année de la vidéo pour moi

Fin 2015 et début 2016, j’ai eu le plaisir de réaliser une série de vidéos pour Jacques Stotzem. Il s’agissait de petits clips pour la promotion de son projet « To Rory – an acoustic tribute to Rory Gallagher ». Ensuite, j’ai filmé et monté quelques extraits de concert, toujours pour la promotion de son CD hommage à Rory Gallagher. Nous avons également fait un petit reportage backstage lors d’un concert de Jacques. J’aurais aimé faire d’autres reportages en backstage, mais le succès est resté modeste.

Conséquence inévitable, j’ai appris énormément de choses à propos de la vidéo sur ce projet. Notamment l’importance de la lumière qui fait vivre ou enterre une séquence filmée. J’ai pu appréhender la différence entre filmer un clip ou assembler des extraits et enregistrer un concert complet en multicaméra. Je comprends aussi que tout le monde triche, on organise des faux lives baignés de lumière, où la télé locale laisse la salle allumée pendant le concert pour avoir de belles images.

Je persiste à vouloir que l’événement musical filmé aille de concert (!) avec le son. Rien ne m’énerve plus que ces vidéos où ce qui se voit sur les instruments n’est pas raccord avec le son. Et dans ce contexte, le ralenti n’est souvent qu’une mascarade.

Dans la foulée, j’ai exploré les possibilités du matos proposé aux musiciens qui souhaitent faire leur promotion, comme les caméras GoPro et la caméras comme la Zoom Q8. Mais je sais que je ne suis pas et ne serai jamais vidéaste. En définitive, ma préoccupation principale reste bien évidemment la musique et je n’ai abordé la question de la vidéo que sous cet angle.

De la vidéo à la biographie

Au cours des échanges pour le tournage et le montage des vidéos, nous avons évoqué la carrière de Jacques Stotzem. Notamment les 25 années passées sur son label actuel et ses 40 ans de carrière. De manière presque logique, la collaboration s’est prolongée par l’écriture du livret biographique accompagnant un CD anniversaire.

J’ai adoré comme tous ces projets de vidéo, d’écriture pour mon site et d’écriture biographiques se sont entremêlés.

Et moi et moi et moi … ?

Avec un peu de mauvaise foi, je pourrais prétendre que le résultat de toutes ces collaborations passionnantes est que la réalisation concrète de mes propres projets a pris un peu de retard. Mais les vraies raisons sont ailleurs. Je n’ai pas réussi à avancer pendant la seconde partie et la fin de l’année où j’étais libre. Mais j’ai engrangé des compétences et des connaissances qui de toute manière me seront utiles en matière de réalisation et de promotion musicale.

J’ai eu quelques concerts sympas. Notamment le concert à l’IfaPME qui m’a permis de rencontrer les sympathiques Paolo Loveri et Nicolas Gaul. Je suis repassé par la case « apprentissage » avec le stage à Virton qui m’a permis de sortir un peu de ma zone de confort en abordant des styles que je pratique moins. J’en ai d’ailleurs profité pour ajouter un des morceaux vus au stage à mon répertoire de duo avec une chanteuse. J’ai joué pour la première fois de ma vie dans un magasin de bricolage, au rayon perceuses.

Fin 2016, j’ai testé mon premier live Facebook, avec des bonnes et des moins bonnes idées.

Je commence l’année 2017 par deux dates bookées en janvier, un projet de pedalboard en cours et des bonnes nouvelles côté collaborations avec Jacques Stotzem, ça s’annonce plutôt bien.

Pedalboard pedaltrain – chapitre 2 : première itération

Comme je l’expliquais dans mon article précédent, mon pedalboard Pedaltrain classic JR sera un projet évolutif. La première itération sera de câbler fixement la configuration de mes DI pour ukulélé et guitare. Je veux ajouter un accordeur sans avoir à gérer un parc de batteries.

Pédalier Pedaltrain : version I

Pédalier Pedaltrain : version I

Avant tout, faisant fi de la littérature du net qui dit pis que pendre des alimentations low-cost, j’ai opté pour une petite alimentation qui répond à trois de mes critères. En résumé : un nombre suffisant de sorties isolées, pas de transfo sur un fil de scoubidou et un prix abordable. Finalement, j’ai opté pour l’alimentation Harley Benton PowerPlant Junior. Principalement parce qu’en parcourant un peu le net, j’ai eu l’impression qu’entre l’entrée de gammes et environ 150 €, les fabricants font peu de différence sur ce qui se trouve sous le capot. Sans doute que si on est exigeant il faut mettre au moins 150 € dans l’alimentation, et il n’en était pas question. Après tout, je n’ai pas ni pédales gourmandes à priori, ni niveaux de gain fous avec des distortions en étage.

Première étape : les velcros

Vous saviez que le mot Velcro vient de VELours-CROchets ? Non ? Et bien maintenant vous le savez !

Rien de bien sorcier. Je commence par couper, les bandes de velcro à dimension et je colle. J’ai choisi de mettre le côté velours sur le pedalboard, ça râpera moins les doigts si je dois chipoter au câblage. Je n’ai pas trouvé de raisons de faire autrement. Certains ne mettent du velcro qu’aux endroits où ils mettent des pédales, mais mon pédalier va encore beaucoup évoluer.

Mise en place du Velcro sur mon pédalier Pedaltrain classic JR

Mise en place du Velcro sur mon pédalier Pedaltrain classic JR

Petit imprévu

C’est toujours dans ces moment-là qu’un imprévu arrive. Je me rends compte que la borne 9 Volts d’un de mes préamplis se promène un peu dans son boitier, ce qui occasionne un problème de contact. Conclusion: un démontage s’impose ! Après tout, le problème est peut-être à ma portée ?

 

Petite intervention sur ma DI

Petite intervention sur ma DI

Apparemment ce n’est rien de grave, la borne a été mal positionnée en refermant le boitier lors d’une intervention antérieure. Je l’ai achetée d’occasion, et n’ai jamais eu de soucis. Il suffit de tenir la borne en place en branchant un cable dessus pendant que je referme le boitier.

Le câblage du pedaltrain

Pour le premier concert où je compte l’utiliser, il me faudra ma guitare et mon ukulele. Mon plus gros souci vient de mes cables XLR en sortie de DI que je veux pouvoir guider sur et sous le pédalier sans stresser les connecteurs et les cables. Je veux sortir les deux signaux en DI vers ma sono tout en utilisant un accordeur pour chaque instrument. En pratique, j’aurais pu bricoler une dérivation avec un boitier ABY pour utiliser un seul accordeur pour les deux instruments, mais j’ai un accordeur qui traîne et un peu de place sur le pedaltrain. 

Pédalier Pedaltrain : version I

Pédalier Pedaltrain : version I

Les évolutions futures

Dans les prochains mois, ce pédalier sera amené à évoluer, notamment avec l’ajout de ma pédale de réverb. Elle a déjà une place, et il reste une alimentation de libre. Dans le futur, si je manque de place, je pourrai facilement faire migrer l’alimentation vers le dessous du pédalier. Si nécessaire, je pourrais resserrer les pédales en utilisant des XLR coudés courts pour rediriger les câbles vers le haut du boitier. J’aimerais trouver une solution pour faire une petite input box (patch box) qui permette de brancher les cables sur des prises fixées au cadre.

Tout est fixé et raccordé, tout fonctionne et les pédales reçoivent l’alimentation désirée. En définitive, pour valider ce premier montage, il me reste à faire un test en taille réelle avec l’ampli pour voir si rien ne parasite et si tout est accessible.