Encore une nouvelle caméra vidéo ?

Voilà, les vacances finies, je prépare ma rentrée.  Les achats de rentrée ne sont pas très excitants. Des fournitures scolaires, un nouveau séchoir pour remplacer l’ancien qui fait autant de bruit qu’un hélicoptère en vol stationnaire, sans sècher. Une nouvelle imprimante, laser cette fois pour sortir du cycle infernal des cartouches jet d’encre de petite capacité. Ah oui, et aussi une nouvelle caméra, ça c’est excitant  … la Panasonic Lumix DMC-FZ2000, en complément de ma Panasonic Lumix DMC-FZ300. Ou plutôt l’inverse, la nouvelle devient ma caméra principale, l’ancienne devient ma caméra B.

Le bilan de la Panasonic Lumix DMC-FZ300

Caméra : Panasonic Lumix-DMC-FZ300

Caméra : Panasonic Lumix-DMC-FZ300

(le test complet par les Numériques)

Il y a un an,  j’ai acheté la Panasonic Lumix DMC-FZ300 dans une relative étroiture économique. Tu n’es pas vraiment fauché quand tu peux claquer 380 euros sur une caméra. J’avais d’ailleurs promis à ma femme de ne pas acheter de nouvelle caméra avant deux ans. Je m’en suis servi pour filmer quelques vidéos, des concerts et le trailer de l’album « The Way to go » de Jacques Stotzem. Si cette caméra me satisfait au niveau de la qualité d’image, et des fonctionnalités,  elle présente une série de limitations un peu énervantes à l’usage. 

Pourquoi une autre caméra ?

Pour commencer, la durée des vidéos est limitée à 30 minutes (en Europe). En résumé, il ne s’agit pas d’une contrainte technique, mais le résultat d’une taxe européenne sur les caméscopes. Une taxe d’environ 5% frappe tout appareil fixe ou mobile capable d’enregistrer plus de 30 minutes. La plupart des bridges et reflex dotés d’un mode vidéo se situent dans un espace d’entrée de gamme, en compétition avec les smartphones, une telle différence de prix serait fatale. Les constructeurs ne s’acquittent de cette taxe que pour les modèles les plus richement dotés.

Selon l’espace économique où ils sont vendus, la nomenclature des noms et numéros de modèles est différente parfois. Par exemple, pour Panasonic, on rencontre ainsi des doubles noms comme le FZ300/FZ330 ou le FZ2000/FZ2500.

Donc, je n’ai pas acheté de nouvelle caméra, j’ai acheté un caméscope capable de filmer plus de de 30 minutes (mode mauvaise foi activé).

Le FZ-300 présente une série de limitations plus anecdotiques qui le rendent parfois moins pratique à l’usage :

  • le point de fixation sur trépied de l’appareil n’est pas centré sous l’objectif
  • la trappe de batterie située sous l’appareil n’est pas accessible lorsqu’il est sur un trépied
  • la sortie HDMI n’est pas active lors de l’enregistrement – ce détail m’avait échappé lors de l’achat, du coup mon écran de 7 pouces externes était parfaitement inutile

Elle possède déjà beaucoup d’avantages : 

Le FZ-300 présentre une série d’avantages : prix, poids réduit, zoom plus puissant, meilleure densité de pixels, une meilleure autonomie, protection contre l’humidité, qualité photo et vidéo, mode 4K, écran tactile, AF rapide, prise pour micro externe. 

La Panasonic DMC-FZ2000

Caméra : Panasonic DMC FZ-2000

Caméra : Panasonic DMC FZ-2000

le test complet par les Numériques« >)

Je ne souhaitais pas me lancer avec un reflex et un parc d’objectifs à acheter. Un bridge me semblait le bon choix. La Panasonic Lumix DMC FZ-2000 présente quelques avantages clairement orientés vers la vidéo :

  • construit comme un tank
  • un capteur de 20 MP
  • deux molettes pour un accès aux règlages manuels
  • un accès aux modes de prise de vue sans passer par les menus
  • l’accès au zoom et au focus sur la lentille
  • un point d’attache centré
  • un accès latéral aux cartes mémoires
  • une trappe de battérie accessible même sur trépied
  • un capteur de plus grande taille (qui permet d’avoir un peu de bokeh ou flou de profondeur de champ)
  • des ISO plus élevés (encore faut-il que l’image reste exploitable)
  • une sortie casque pour contrôler le son capté
  • une meilleure résolution de viseur
  • une résolution vidéo plus élevée
  • des filtres ND intégrés

Évidemment tout ceci fera sourire les vidéastes pros, mais je reste avant tout un passionné de musique et de matériel musical. Pour moi, les deux caméras seront complémentaires. La bonne nouvelle c’est que les batteries sont identiques, merci Pana. Je me sens obligé d’ajouter que la taille de l’appareil n’a pas été un critère de choix.

Reste à maitrîser la bête. A part quelques tests, je n’ai pas de projet vidéo dans l’immédiat, mais la dernière fois, j’ai reçu ma caméra une semaine avant un « tournage ». Et je me suis planté en beauté, faute de maitriser les paramètres avancés de mon boitier. Je n’ai pas envie que ça m’arrive encore. En musique, les occasions sont trop souvent uniques.

Je vous fais le bilan d’ici quelques semaines.

Rythmo tropical ! Vacances, été, toussa …

Le site prend ses quartiers d’été, le rythme estival. Je publierai encore au gré des inspirations, sans pression. on recharge les batteries, et on se retrouve à la rentrée pour de nouvelles aventures.

C'est l'été, la pause estivale !

C’est l’été, la pause estivale !

Le reste de l’été sera abstention, apathie, assoupissement, carence, chômage, congé, croupissement, désoccupation, désoeuvrement, engourdissement, fainéantise, farniente, immobilité, inactivité, indolence, inefficacité, abattement, abrutissement, accablement, adynamie, affaiblissement, alanguissement, alourdissement, anéantissement, apathie, appesantissement, asphyxie, assoupissement, atonie, consomption, découragement, dépérissement, dépression, écrasement, engourdissement, ennui, épuisement, étisie, faiblesse, hébétude, impuissance, inaction, inactivité, indolence, langueur, lenteur, léthargie, marasme, mollesse, morbidesse, nonchalance, paralysie, paresse, prostration, sommeil, somnolence, stagnation, stupeur ,inertie, inoccupation, lenteur, léthargie, loisir, marasme, mollesse, oisiveté, paralysie, paresse, passivité, ralentissement, renonciation, repos, sieste, sommeil, stagnation, suspension, torpeur, vacance, vacances,ankylose, congé, désoeuvrement, immobilité, inaction, inertie, inoccupation, langueur, lenteur, non-activité, oisiveté, prostration, repos, sommeil, stagnation, torpeur et toutes ces choses.

 

« Plan B », « B » comme boulot, « plan » comme mauvais plan

Hier j’avais une date particulière : une demande pour une animation musicale des pauses lors d’un congrès formel pour le boulot. Mon boulot. A la demande expresse de mon grand Schtroumpf, j’ai activé mon duo occasionnel avec ma collègue Mieke. Nous avons un petit répertoire pop-folk-guitare-ukulélé qui commence à s’étoffer. Le lieu s’annonce sympa puisqu’il s’agit de l’atrium d’un beau bâtiment sur le site de Tour &Taxi à Bruxelles. Évidemment avec des bureaux occupés aux étages supérieurs il faudra garder le volume sous contrôle.

Rendez-vous au centre de congrès

Pour essayer de contenir le son et avoir accès à une prise de courant, j’ai choisi d’installer notre « scène » dans le coin en bas à droite de l’image. L’espace est parfait pour ne pas encombrer la sortie de secours, l’escalier et l’entrée de (la très intéressante) exposition permanente consacrée à la vision de la ville du futur.

Tour & Taxis - atrium

Ça démarre bien …

Quand on se rend à Bruxelles, on a deux options : partir tôt et arriver trop tôt ou partir tard et arriver en retard. Avec un montage et un soundcheck à faire avant le début du congrès, arriver tard n’est pas une option. Grâce à Waze, le GPS communautaire qui calcule l’heure de départ et les détours pour éviter les embouteillages, le trajet se passe bien. J’arrive vers 8 heures. Notre première intervention est prévue pour 10 heures.

Pour un duo acoustique dans un lieu non équipé,  il faut tout emporter y compris la sono … l’occasion de ressortir le chariot de transport. Pouvoir faire un seul trajet depuis le parking reste un bonheur.

Chariot

Chariot

Quand tu es en duo avec un chanteur, tu fais quand même souvent le transport et le montage en solo. Une fois le montage terminé, j’avoue être assez fier de ma petite scène et de son emplacement. Grave erreur.

Mini scène au centre de congrès

Mini scène au centre de congrès

Soudain c’est le drame …

Pour la première intervention, lors de la pause-café, nous avons prévu de commencer posément par un cover de « Somebody that I used to know » de Gotye, « My Valentine » de Paul McCartney puis « Riverside » d’Agnes Obel.

Au bout du troisième morceau, pourtant très bien accueilli, on frôle l’incident diplomatique. Apparemment, il y a eu un malentendu entre l’organisateur et la responsable des lieux. La musique amplifiée est interdite sur le site. J’ai beau plaider le fait qu’on est largement sous les 85 dB faisant à peine jeu égal avec les 250 personnes qui parlent en buvant leur café. Rien n’y fait.  Les participants au congrès me confirment qu’on ne nous entend pas du tout au fond de l’espace ouvert. Je me rends compte qu’il s’agit d’une question de principe. Ton toit, ta loi, inutile d’insister.

Pourtant je n’ai eu que des sourires et des regards bienveillants des participants au congrès et des occupants du bâtiment de passage. Dont une charmante demoiselle dont le sourire a failli me faire faire un pain. Aucune plainte n’a été signalée. Au contraire, beaucoup de monde semble trouver l’initiative charmante. Mais en 2010 on jouait avec un volume (toujours respectueux en ce qui me concerne) en attendant de voir si quelqu’un trouvait à redire. En 2018, on a peur de déranger.

Le plaisir de jouer en prend un coup

Du coup, sans un minimum d’amplification, nous disparaissons du paysage. Je comptais sur la projection du son pour attirer un peu de public dans notre espace, sans importuner ceux qui préfèrent discuter. Mais notre présence hors du chemin avec un volume sonore tout rikiki devient anecdotique. À partir de ce moment, chaque passage de la responsable devant nous me déconcentre. Pourtant elle est fort occupée, elle ne nous gratifiera même plus d’un regard agacé. Elle nous a effacés.

L’exposition dont l’entrée se trouve à notre droite devait être fermée au public pendant le congrès. Mais on a droit a quelques groupes d’enfants qui défilent devant avec des accompagnants qui crient leurs instructions aux élèves (heureusement sans amplification). Bref, le plan galère.

On a beau être inoxydables, ça craint un peu. En plus on a failli louper le repas. Heureusement des personnes bienveillantes voyant que le traiteur remballait à eu la bonne idée de nos sauver un petit plateau-repas.

On improvise

Histoire de ne pas être venus pour rien, je prends mon ukulélé et ma collègue sous le bras. Autant aller au contact pour ambiancer les congressistes au milieu des mange-debouts de l’espace catering. On les aborde avec « Fly me to the moon » et autres petits morceaux entrainants. On rejoint notre espace amplifié pour quelques morceaux plus posés, j’ai remis un peu de volume, à peine au-dessus du niveau de la conversation. Quelques participants viennent nous écouter, ils ont l’air ravis et se plaignent même qu’on nous entend à peine.

Difficile de concilier les demandes du donneur d’ordre et du gestionnaire des lieux quand ils divergent sur les fondamentaux.

Ça finit un peu en queue de boudin cette histoire. Je range, un peu frustré. Mais c’était amusant de passer au milieu des gens et de s’arrêter de groupe en groupe pour pousser la chansonnette. C’est à refaire. On a eu des beaux moments musicaux, parfois dans l’indifférence la plus totale. On a étrenné des nouveaux morceaux qui se sont bien passés. Au moins des gens auront apprécié et j’ai récolté assez de sourires pour surmonter le blues d’après-concert.

Annuler, c’est nul ! (et ce titre aussi est nul*)

J’ai vu Eddy Mitchell monter sur scène à Liège avec le poignet cassé refusant de se faire plâtrer avant le concert. J’ai entendu parler de cet humoriste monté sur scène le jour de la mort accidentelle de son fils. Toutes comparaisons gardées, je voulais faire mienne cette maxime : il ne faut pas annuler une date, jamais. Je monterai sur scène avec un pied cassé s’il le faut, disais-je. Puis c’est le bête petit virus de la gastro-entérite ou son ami bactérien qui m’a fait le croc-en-jambe qui eu raison de mon corps. Pathétique.

(*) Note : ce billet aurait pu se nommer « Debrief du concert qui n’aura pas eu lieu ». Après tout, on se dit tout.

Mourir, mais de mort lente

Tout d’abord, j’ai mis mon coup de mou et mon irritabilité du vendredi sur le compte de la chaleur qui règne depuis quelques jours. Mais vu que mon entourage n’avait pas l’air de trouver l’atmosphère particulièrement étouffante, j’ai pris ma température. Pour quelqu’un qui fait rarement de la fièvre j’ai mesuré un bon 38 °C et des poussières. Après avoir vainement lutté pour rester debout, j’ai fini la journée dans mon lit. Comme attendu, j’y ai alterné crampes abdo-minables et sommeil fiévreux. Évidemment la question du concert du lendemain me trottait dans la tête. Saint-Eddy, priez pour moi.

Le lendemain, pas d’amélioration, au contraire mon état s’est aggravé malgré les médicaments. La fièvre est en augmentation. À un moment donné, ça ne sert plus à rien de tourner autour du pot (si j’ose dire). Il faut arrêter de se mentir pour prendre ses responsabilités. Si je ne tiens pas debout plus de 10-15 minutes, je ne peux pas jouer debout pendant deux heures. Si Claude Semal chantait dans sa douche, je me voyais mal concerter depuis les WC. Même préparer le matériel semblait tâche impossible.

Prendre le risque de donner un concert en demi-teinte qui ne serait qu’une longue souffrance, sans certitude d’assurer, voire de pouvoir finir ? Ce serait se moquer du public. Se faire de faux espoirs en comptant sur une miraculeuse guérison ? Je suis assez fils de médecin pour savoir qu’une bonne gastro c’est deux jours minimum, parfois trois. Attendre la dernière minute avant de se résigner ne fera qu’accroitre l’embarras de tous, organisateur et public. Ils pourront peut-être trouver un plan B ?

Annuler, c’est mourir un peu

Les échanges ayant eu lieu par messagerie jusque-là, j’ai communiqué ma décision par ce même canal vers 7 h 30 du matin, bien décidé à téléphoner si vers 9 heures je n’avais pas eu de réponse. Ce qu’on pensera de moi m’importe bien moins à ce moment que le fait de causer un embarras d’organisation à une équipe visiblement motivée.

Mon père médecin m’a toujours dit qu’il n’y a pas de bonne façon d’annoncer une mauvaise nouvelle, alors on se contente des faits. En me relisant je me rends compte que j’ai machinalement respecté les préceptes de la communication de crise. Les trois pôles des messages autour du « What we know, How we act, What we feel ».

« Bonjour, pour la première fois de ma vie je suis au regret de devoir annuler une date ce soir, j’ai 39° de fièvre depuis hier soir, les médicaments n’ont pas l’air d’agir et avec la chaleur je tiens à peine debout. Impossible d’assurer le set en solo dans ces conditions. Je serais venu jouer avec un pied cassé, mais là… Je suis absolument désolé et conscient de vous mettre dans l’embarras. »

Évidemment mon embarras est sans doute peu de chose par rapport à l’organisateur qui fait tourner son établissement sur base de concerts réguliers. Les grandes tournées sont assurées, pour les petits artistes tournant au cachet, rien de tout ça. Les organisateurs (le Bar à Goûts de Jamoigne que je remercie et auquel je réitère toutes mes excuses) se sont montrés compréhensifs.

Ensuite il a fallu remonter le fil de la promo pour détricoter la toile et annoncer l’annulation avec toute la vigueur mise dans la promotion. C’est important que les gens ne se déplacent pas inutilement. Quelques messages de soutien ont été les bienvenus, y compris d’amis artistes sensibles à l’aspect désagréable d’une annulation.

En rangeant le ukulélé des enfants, j’ai eu une brève inspiration et j’ai posté une petite vidéo (un peu maladroite) sur Facebook le lendemain pour m’excuser à nouveau :

Rebondir

Pour commencer, je vais finir de digérer (!) cette annulation. Me soigner, essayer d’en rire et puis me reposer. Personne n’est mort, ce n’était qu’une mauvaise passe. J’ai une date privée en duo fin de la semaine, même en ayant raté une répet, faut être revenu à 100 % et pas question d’annuler. 

Puis prospecter pour de nouvelles dates. Espérer que l’organisateur aura pu rebondir de son côté également. Peut-être que ce ne sera que partie remise pour le public qui comptait me voir ce soir-là ?