Bluetooth et in-ear : Shure SE215 Wireless :

Après avoir testé et adopté les Shure SE215 pour mon monitoring in-ear et testé et adopté la version proposant une télécommande compatible avec les smartphones pour mes déplacements quotidiens, le temps est venu de vous parler de la version Bluetooth.

Les Shure SE215 mes écouteurs préférés ?

Shure SE215 Bluetooth Wireless

Shure SE215 SPE BT1 Bluetooth Wireless

Pour clarifier, les SE215 ne seront jamais mes écouteurs de référence. Ils sont confortables et efficaces et d’un rapport qualité prix imbattable. L’isolation passive du bruit ambiant est très bonne. Et pour une fois, j’ai trouvé des intras qui restent dans mes oreilles. Mais, à mon avis, la réponse en fréquences de 21 Hz à 17,5 kHz seulement, le léger boost du régime grave (surtout sur la version SPE, special édition que j’ai eu la chance d’obtenir) avec une pointe de mollesse, le léger masquage dans le bas médium et un petit manque d’air et de présence dans l’aigu sont des défauts pardonnables sur la route et acceptables en monitoring live, mais pas pour le travail du son.

D’un point de vue sonore, je leur préfère mes AKG K240 MKII qui sont précis et aérés, ou mes Plantronics Blackbeat Pro dont le son propre flatteur est un vrai fauteuil pour mes oreilles. Mais les premiers sont filaires. Les seconds sont sans fil et disposent de l’atténuation du bruit ambiant en plus d’un son superbe, mais ils sont encombrants et peu discrets. Se livrer à une comparaison entre ces casques serait comme comparer un vélo électrique pliant urbain avec un SUV.

Les défauts du Bluetooth pour la qualité sonore

La transmission sans fil impose un transcodage pour lequel une compression est nécessaire. Selon les technologies cette compression peut se faire avec ou sans pertes .D’après mes lectures, le codec Bluetooth utilisé par Shure est le SBC, qui est le plus petit commun dénominateur en termes de qualité sonore. Le son subit une compression avec pertes avant d’arriver au casque.

Les codecs aptX ou aptX-HD ou le streaming AAC propriétaire des appareils Apple sont meilleurs. Au final, dans la guerre des codecs sous licence, c’est l’utilisateur qui est lésé, soit par le prix, soit par la qualité.

Selon certains testeurs sur les modèles haut de gamme de la série SE, la différence est audible. Mais pour un usage nomade de Spotify ou iTunes avec les SE-215, vous ne remarquerez pas trop la différence en attendant l’itération suivante des codecs Bluetooth. 

Encore une paire ? 

Je me suis retrouvé avec une seconde paire d’intras après avoir perdu à un concours de circonstances. J’avais égaré ma première paire lors de mon trajet quotidien. Comme j’avais investi dans du matériel pour mon monitoring in-ear, j’en ai racheté une. Et évidemment, j’ai retrouvé ma première paire quelques jours plus tard. Elle était tombée et glissée sous mon bloc de tiroirs au bureau, pour les curieux.

Maintenant que la paire d’in-ear dédiée au live est stockée en sécurité avec le matériel de musique, je peux me permettre d’expérimenter diverses options avec la paire restante. Les SE 215 de Shure disposent d’un câble détachable, ce qui présente de nombreux avantages. Les oreillettes peuvent être remplacées individuellement et les câbles changés. Shure propose un câble lisse, un long câble transparent, un câble avec télécommande et … un câble doté de connecteurs MMCX avec récepteur Bluetooth. Ceci promet une belle durée de vie au produit qui est réparable. Shure propose des câbles en USB-C, lightning ou jack TRRRS. Si Apple venait à changer son connecteur lightning, pour une version 2 non-compatible, qu’à cela ne tienne, il « suffirait » de changer le câble. 

Shure Bluetooth Wireless RMCE-BT1

Shure Bluetooth Wireless RMCE-BT1

Le modèle Bluetooth

Au déballage on retrouve la générosité de Shure en termes d’accessoires :

Shure-SE215SPE-B-BT1

Shure-SE215SPE-B-BT1

  • deux oreillettes SE215 (le câble BT est également disponible séparément)
  • un câble avec recepteur Bluetooth, batterie et télécommande (volume +/- et play/stop)
  • un clip de fixation aux vêtements
  • un câble de chargement mini-USB
  • 3 paires d’inserts d’oreille en mousse (S/M/L)
  • 3 paires d’inserts en silicone (S/M/L)
  • un outil pour cureter l’intérieur des écouteurs en cas de salissures
  • une pochette ovale siglée avec le logo Shure munie d’un mousqueton

Je ne m’attarderai pas sur les oreillettes et les inserts qui sont identiques pour tous les SE215. Les oreillettes existent en translucide clair, noir, blanc et translucide bleu. J’ai opté pour le bleu.

Le confort est évidemment relatif si on ne supporte pas les in-ear, ce qui était mon cas jusque-là. J’ai adopté les embouts en mousse qu’on comprime avant de les insérer dans l’oreille. La mousse reprend sa forme et on est isolé du bruit du monde exterieur. 

Prise en main

Après déballage, j’ai branché le câble USB à la télécommande et chargé les écouteurs. Une petite lumière rouge renseigne sur l’état de charge : allumée – en charge, éteinte – charge complète. D’après Shure, une charge complète tiendra 8 heures environ. Cette info est confirmée par des tests indépendants oscillant autour de 7.5 heures à 8.5 heures en fonction du volume d’écoute. Le protocole est le Bluetooth 4.1, la portée annoncée est de 10m ce qui devrait couvrir la plupart des usages. Les écouteurs peuvent être appariés avec deux sources simultanément.

Je suis du genre technophile et je n’ai pas pris la peine de consulter le mode d’emploi. Avec 3 boutons on a vite fait le tour. Un appui long sur le bouton play pour allumer et appairer les écouteurs qui sont immédiatement détectés par mon iPhone. En chipotant un peu j’ai découvert que Shure n’a pas utilisé le principe du double ou triple click pour passer au titre suivant ou précédant, mais un appui long (3 secondes) sur le bouton + ou sur le bouton moins permet de naviguer entre les titres d’une playlist. C’est un bon  choix, je trouve le double ou triple click parfois trop aléatoire sur d’aussi petits boutons. Un appui long permet d’éteindre les écouteurs qui ne se mettent pas en veille automatiquement (je sens que ça va me jouer des tours).

Première impression

Le casque est confortable et léger. Il ne pèse qu’environ 20 grammes. On pourrait penser que le bloc d’alimentation et la commande font un poids supplémentaire, mais le fait qu’il n’y a pas de fil courant sur vos vêtements fait que rien ne tire sur le fil du casque quand vous vous déplacez. Pas de tensions et pas de bruits de câble. Un vrai bonheur qui devrait faire plaisir aux plus grands d’entre nous dont le fil de casque est toujours un peu tendu entre l’oreille et la poche de pantalon. Bref, on se sent libre et léger.

Le petit clip et l’entretoise sur le fil permettent d’ajuster et de fixer le casque pour éviter tout balancement, par exemple pour le sport. Le clip permet également de ne pas perdre les écouteurs si on les retire brièvement. En éternel distrait, je  vais pouvoir me lever de ma chaise sans envoyer valser mon téléphone.

Le son est agréable, le volume est suffisant pour moi qui ne suis pas un fondu des décibels à fond les ballons dans les tympans. De toute façon, à plein volume avec la plupart des albums non re-masterisé pour le digital, les basses souffrent un peu, et mes oreilles aussi. Sur les bons albums, rien à signaler – à part sans doute une surdité transitoire dans le registre grave au bout de quelques heures d’écoute, comme avec n’importe quel casque. Et si vous ne la ressentez pas, c’est que votre surdité est devenue définitive. 🙂

Conclusion

Une fabrication superbe, un système durable, réparable et évolutif, des accessoires généreusement offerts, un son plus que correct et agréable avec la liberté du Bluetooth pour les nomades du quotidien, que demander de plus ? On trouve mieux, avec une transmission du son sans pertes et atténuation du bruit ambiant, mais pas dans cette gamme de prix.

Pour moi ça vaut un bon 9/10 sur mon échelle de piments !

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Modeler les onglets pour le fingerpicking. Nouvelle vidéo.

La plupart des gens qui essaient de jouer aux onglets sont très rapidement découragés. Peu d’entre eux savent qu’il faut les modeler et les façonner pour les adapter à ses doigts.

J’avais fait une vidéo il y a quelques années sur le sujet, mais il était temps de faire une nouvelle version, mieux filmée et sans l’énervante musique de fond que j’avais choisi à l’époque. Cette musique un peu trop présente m’avait valu pas mal de critiques sur YouTube.

Pour la blague, dans le temps, avec Jacques Stotzem, on parlait de « soupe aux onglets ». Les ingrédients :

  • un poêlon rempli d’eau 
  • des onglets (ou fingerpicks)
  • une pince pour tenir les onglets dans l’eau 

Il faut adapter deux endroits de l’onglet : la pointe  et la bague qui enserre le doigt.

  • la bague doit serrer le doigt assez fort pour ne pas glisser sans être inconfortable, et une des ailes doit être plus basse que l’autre pour permettre les brushes sans accrocher l’onglet.
  • la pointe doit recevoir un angle pour que sa surface soit parallèle à la corde quand la main est en position de jeu
Les onglets : avant - après

Les onglets : avant – après

On trempe dans l’eau bouillante en tenant l’onglet avec la pince, sans serrer trop fort. Moi je modèle l’onglet avec les doigts, c’est chaud mais je ne me brule pas. Je ne trempe que la partie à modifier pour éviter que l’onglet ne perde complètement sa forme.

Voilà, j’espère que cette vidéo recevra le même accueil enthousiaste que la première, les critiques sur la musique de fond en moins. C’est aussi l’occasion de voir qu’en termes de qualité d’images, il y a du progrès. 🙂 

J’ai « testé » La Chaine Guitare, pour les passionnés

Bon, en attendant de pouvoir vous raconter mon concert de dimanche à Don Bosco, j’ai profité d’un mois d’essai gratuit pour me plonger dans le site web de « La Chaine Guitare » (pour les impatients, le lien pour le mois de test gratuit est sur la page d’accueil de leur site). Jusqu’ici je m’étais contenté du contenu pour les non-membres. Avec un petit goût de trop peu et l’envie d’en savoir plus sur certains sujets. 

Avant tout, une petite précision, je n’ai aucun lien avec eux. Parler d’un test est sans doute vaguement abuser, comment tester un site ? Mais j’avais envie de vous en parler parce que je trouve le concept sympa et le contenu intéressant.

La promesse de la Chaine Guitare:

Le site est tenu et animé par Pierre Journel, un véritable passionné de guitare. Je le laisse présenter son site avec ses propres mots : 

source : La Chaine Guitare

source : La Chaine Guitare

La Chaine Guitare – Amplificateur de Passion – La mission de La Chaine Guitare est de faire (re)découvrir la guitare sous tous ses angles et dans tous les styles de musique via des rencontres avec des musiciens, des luthiers, des fabricants d’ampli ou d’effets, des masterclass et chroniques pédagogiques, des tests de matériel et une communauté privée où l’amplificateur de passion tourne à plein régime !

Promesse tenue ?

J’hésitais à franchir le pas. J’avoue avoir eu un gros apriori, pensant que le site était très orienté guitare électrique. Mais moins cher que gratuit pour se faire une opinion, je ne connais pas. Après m’être inscrit comme « Backstager », sans rencontrer de difficultés, j’ai découvert le site.

D’entrée, je me suis dirigé vers les vidéos parlant de la guitare de Marcel Dadi, l’interview du luthier Frank Cheval, la présentation d’une exceptionnelle Gibson L5 de 1934 et des présentations d’autres luthiers. J’aurais sans doute aimé pouvoir filtrer le contenu vidéo pour voir ce qui était purement consacré à l’acoustique. Et puis j’ai commencé à regarder aussi les vidéos de guitaristes électriques. Ils ont des choses passionnantes à dire à propos de la musique faite à l’aide de guitares, qu’elles soient électriques ou acoustiques. Forcément, dans la rubrique matos il me semble que j’ai un peu moins trouvé mon bonheur. Mais au niveau des vidéos de masterclass, à nouveau de belles trouvailles avec par ex. Michel Haumont ou François Sciortino. Je dois y retourner et fouiller plus avant.

Alors ?

Un point positif : c’est bien le site de niche que je cherchais. Un passionné parle de guitare avec des musiciens passionnés. Les interviews ont du fond. Pas les questions très très niaises auxquelles les instrumentistes sont trop souvent confrontés. Droit à l’essentiel : de la guitare, de la musique et de la musique faite avec des guitares. Sans laisser le débutant sur place, on va au-delà des évidences.

Le contenu est copieux et justifie un abonnement. Je dois trouver le temps dans ma vie trépidante de fonctionnaire – Papa – musicien – photographe du dimanche et vidéaste du samedi – blogueur et internaute hyperactif – pour m’y plonger. De plus, un aspect pas du tout négligeable est qu’un soin particulier est porté au son des vidéos qui est souvent dégueulasse sur d’autres sites. Du coup on a envie d’en reprendre. Faute de temps, je n’ai pas trop exploré l’aspect forums et réseaux sociaux du site.

Le site donne l’impression d’évoluer continuellement et de bouillonner d’idées d’ajout et d’améliorations. Le fait que le site soit « habité » d’une manière aussi humaine est un vrai plus à mes yeux. Je me suis lassé des sites qui agrègent froidement vidéos et tests sans âme.  Alors qu’habituellement, je regarde les vidéos de test et les interviews plutôt distraitement en faisant autre chose sur mon ordi, j’ai pour une fois vraiment envie de me poser avec un bon café, parce que le fond est bon et les interviews agréables et bien menées.

Conclusion

Au final, alors que je n’ai fait qu’écrémer la surface de « La Chaine Guitare », j’y ai trouvé largement de quoi nourrir ma passion. Pari tenu ! Il me reste à jeter un oeil du côté « social » du site. Pour moi, le site mérite un très bon 8/10 sur mon échelle de piments. En tant que guitariste électrique, j’aurais sans doute poussé jusqu’à 9/10.

Polissoir, lime, crème, mon minimum pour les ongles

Mais tu joues aux onglets ?

Pourquoi entretenir ses ongles avec un bloc polissoir quand on joue avec des onglets en plastique ?

Tout simplement parce qu’il faut le faire. Pour commencer, à la main droite, c’est une question de confort. La pression de l’onglet en plastique ou en métal sur le bord des ongles peut être très désagréable et provoquer des blessures et des douleurs dans la zone d’insertion du bord de l’ongle sous la peau. Cette zone doit rester impeccable.

Ensuite, à la main gauche, c’est une question de toucher du manche. Un ongle trop long empêche de trouver le bon appui avec la pulpe du doigt. Un ongle plus court permet plus de propreté dans les hammer et les pulling-of (qu’on ne fait a priori pas à l’ongle).

Et pour finir, on dit que nos mains parlent de nous, autant qu’elles soient aussi soignées que notre vocabulaire. Quand on joue, les gens regardent nos mains, il faut proposer un spectacle agréable et soigné de ce côté-là aussi.

Bloc polissoir, lime droite, crème protectrice 

C’est mon minimum à moi. Évidemment, la pince à ongles permet de commencer le travail, mais j’ai tendance à préferer un ongle limé à un ongle coupé pour des questions de finition et de précision.

Je suis un grand fan du bloc polissoir de chez Body Shop (article non-sponsorisé). Le mien commençait à accuser son âge. Avec le temps, limer avec lui me semblait moins satisfaisant. Je le sentais moins impliqué qu’à nos débuts. 

Bloc polissoir (Body-shop)

Bloc polissoir (Body-shop)

J’ai donc profité de mon petit tour dans les magasins pour en racheter un, avec une grande lime droite que je compte utiliser pour le gros oeuvre. Le nouveau polissoir est rose bonbon, mais je pense que je survivrai.

Bloc polissoir, lime droite, crème au chanver (Body-shop)

Bloc polissoir, lime droite, crème au chanver (Body-shop)

Chacune des faces est dédiée à une utilisation spécifique : limer,  lisser, adoucir, faire briller. Le fait de lisser et d’adoucir est très important pour éviter d’accrocher les cordes avec des petites irrégularités de l’ongle. Attention, il ne faut pas abuser de la face qui fait briller sur la surface de l’ongle. Elle a tendance à affiner l’ongle ce qui a pour conséquence de le fragiliser. En pratique, un petit aller-retour suffit pour finir le travail proprement .

La crème de la crème

(Oui, ok, ce titre est pourri, je plaide coupable)

La crème au chanvre du même magasin est également un de mes produits fétiches à la mi-saison et en hiver. En plus, le format tout mini-mimi est parfait pour le sac ou le plumier. Mais si  elle est un peu trop grasse pour être appliquée avant de jouer, elle convient très bien pour le petit matin blême et froid. Appliquée avant de jouer, elle risque de graisser le manche et les cordes. Pour cet usage, je préfère des produits spécifiques, comme le PrePLAY. Mais la crème au chanvre assouplit et nourrit bien le contour de l’ongle, ce qui évite les soucis, tant à droite qu’à gauche. Le gros stick de dermophile indien est une alternative intéressante.

Voilà mon secret à moi, qui n’en est plus un maintenant. Et vous, vous faites quoi ?