Godox SL60W : éclairage vidéo

Godox SL60W

Godox SL60W

Bon, comme je suis un être très cohérent, juste après m’être interrogé sur la pertinence de me « disperser » dans la vidéo, j’ai acheté une nouvelle lampe.

Je zieutais les Aputure 120D, mais dans les 7-800 € c’était un peu cher. Cher pour mon budget, mais aussi pour mon usage. La Godox SL60W se trouve en ligne aux alentours de 130 €. Comme toujours, il n’y a pas de miracles et on en a pour son argent. Tour du propriétaire.

Soyons lucides : un vrai pro dira que c’est de la merde, un amateur dira que c’est trop cher. Un amateur qui se veut éclairé (!) dira « Bah, pourquoi pas, je peux p’t’être apprendre des trucs  ?! ».

Pourquoi encore une nouvelle lampe ?

Une question légitime posée par ma Lovely Roadie ! Actuellement je dispose de deux bacs à lumière (bons marchés) qui sont efficaces pour éclairer une pièce. Ils diffusent une lumière stable et utile. Mais c’est un peu tout ou rien. Il faut du recul et pas mal d’ajustements pour obtenir un éclairage agréable.

J’utilise souvent l’éclairage indirect en les faisant rebondir sur les murs ou le sol comme ici lors du tournage du trailer pour l’album « The Way To Go » de Jacques Stotzem.

Trailer vidéo : les angles de prise de vue

Trailer vidéo : les angles de prise de vue

Pour mon dernier « tournage » pour le prochain album de Jacques Stotzem (qui sort en fin d’année), je m’étais servi d’un panneau LED dimmable que j’avais emprunté. On ne le voit pas sur l’image, il est hors-champ, mais il m’a aidé à uniformiser l’éclairage dans la pièce. C’est un progrès de pouvoir réduire l’intensité lumineuse, mais le panneau plat envoie de la lumière partout. J’aurais aimé concentrer la lumière un peu. Pour une ambiance de jour c’est parfait. Pour des choses plus intimistes ou une ambiance claire-obscure maîtrisée c’est moins pertinent.Le cahier des charges 

J’aimerais avoir une lampe que je puisse dimmer, mais également accessoiriser avec des parapluies, des réflecteurs, et surtout avec un réflecteur en nid d’abeille pour pouvoir concentrer la lumière sur mon sujet. L’idée serait de pouvoir sculpter la matière lumineuse, par exemple en gardant le fond moins éclairé, pour obtenir un sujet mieux mis en valeur. Et si je trouve un bon moyen pour éviter les reflets sur les lunettes et la guitare, je gagnerais un temps précieux.

Pourquoi la Godox SL60W ?

Essentiellement pour son prix et les tests honnêtes mais plutôt positifs que j’ai vus sur le net.

Techniquement, c’est une grosse LED montée sur un radiateur sous lequel se trouve un ventilateur. Le corps de la lampe est métallique et ne chauffe pas. Elle pèse environ 2.4 kilos et malgré la présence de plastique, la prise en main reste rassurante. La poignée qui sert à ajuster l’inclinaison est longue ce qui facilité le serrage.

Elle délivre une lumière blanche (avec une très légère teinte magenta/vert). La température de couleur (fixe) est donnée à 5600±300KC. L’index colorimétrique est de >95R ce qui signifie une colorimétrie correcte, mais pas parfaite. Elle délivre 4100 Lux à 1 m à 100%. 

Godox SL60W

Godox SL60W

Godox SL60W

Godox SL60W

On peut piloter la lampe à l’arrière ou via une télécommande. On peut grouper plusieurs lampes pour les piloter en parallèle ou faire des groupes séparés (de mémoire, on dispose de banques de A àE et de numéros de 1 à 8 dans chaque banque, ce qui fait bien plus de possibilités qu’il ne m’en faudra jamais).

Godox SL60W

Godox SL60W

Les défauts 

Cette lampe a des défauts qui sont décrit largement sur le net. Apparemment certains de ces défauts varient d’une lampe à l’autre. Il ne faut pas hésiter à renvoyer une lampe pour en tester une autre. Les défauts marquants sont

  • une finition un peu légère pour un usage intense 
  • pas d’alimentation sur batterie
  • un léger bruit de ventilateur (un peu moins fort qu’un ordinateur portable)
  • des clignotements quand on dépasse des vitesse d’obturateur de 1/500s qui rendent son usage compliqué en photo
  • une télécommande asynchrone (si on fait un réglage sur la lampe, puis qu’on se sert de la télécommande, tous les réglages basculent vers les valeurs de la télécommande)
  • une luminosité qui la cantonne à des petits projets
  • une couleur à corriger légèrement en post-production

Mais ceci est compensé par une différence de prix de 500-600 € avec le premier concurrent direct.

Les avantages  

  • le prix (j’insiste)
  • une lumière intense et plutôt cohérente
  • une construction monobloc sans alimentation externe (pas de brique pendue à un fil) facile à emballer et transporter
  • fournie avec un diffuseur et un couvercle qui sert également de « snoot » pour créer un faisceau lumineux étroit.
  • une monture standard en dessous (« spigot ») pour les pieds d’éclairage, solide à première vue et facile à manipuler 
  • une monture standard devant la lampe (« Bowens ») pour les accessoires de modification d’éclairage 
  • une télécommande imparfaite, mais c’est une télécommande
Godox SL60W

Godox SL60W (la teinte bleutée est due à un filtre Instagram)

Niveau couleur, je n’ai rien constaté d’ingérable, juste une très légère teinte magenta/vert … à première vue. Mais ma méthode est loin d’être scientifique. On verra quand j’aurai des vrais rushes à traiter, surtout maintenant que Vegas Pro 17 a un outil décent pour le color grading.

Le bruit est vraiment faible, mon frigo est plus bruyant. Vivant dans un environnement rarement silencieux, je l’entends à peine. Les personnes qui utilisent des micros directionnels proches de la source sonore ne s’en plaignent pas. Au pire, un petit nettoyage du bruit blanc en post-prod reste envisageable.

J’attends de recevoir mon dôme avec nid d’abeille pour faire des tests approfondis pour me faire un avis définitif, mais il y a de quoi faire.

Godox SL60W

Godox SL60W

Godox SL60W

Godox SL60W

 

Jouer en public ou publier des morceaux en vidéo ?

Je publie rarement des vidéos de mes morceaux, faute de temps. Dernièrement j’ai publié la vidéo de Lùnasa, ce qui m’amène à quelques réflexions. Les occasions de jouer en public se font parfois rares. On pourrait penser que poster une vidéo de ses morceaux peut « faire l’affaire ». Pourtant les sentiments sont bien différents. Certains de nos jours se contentent d’une carrière sur le net, j’aurais du mal à m’en satisfaire.

Le temps passé

Si on ne tient pas compte du temps passé à répéter et à s’installer pour un concert, jouer des morceaux en public prend environ le temps de les présenter et de les jouer et de recueillir les éventuels applaudissements.

Se filmer nécessite des moyens plus importants et une installation conséquenteSi on veut « juste » une vidéo plus ambitieuse qu’un cadrage sans tête sur ou sous-exposé avec le son brut et souvent insatisfaisant d’un smartphone, il faut un peu matériel et de préparation. Toute cette installation prend la tête et consomme une énergie importante qui est perdue pour la musique. En concert on ne pense qu’à jouer le morceau. Évidemment, on peut faire plus simple, ou installer un studio fixe pour gagner du temps … si on a la place ou si on désire se consacrer uniquement aux morceaux postés en ligne. Ce n’est pas mon cas. Et puis j’avoue que j’aime jouer avec ce matériel. Mais je préfère m’en servir pour parler de matos.

fond de scène "boisé"

fond de scène « boisé »

Ce n’est pas par prétention pour mon image, mais je trouve qu’une vidéo floue ou mal éclairée, mal cadrée et un son mal fichu ne rendent pas vraiment justice à la musique. Il faut au moins que ce soit propre, bien que cette notion soit subjective. L’exception c’est la petite séquence en clin d’oeil, un partage en apprentissage, ou une vidéo live où il s’agit un souvenir d’un moment capté … dans l’instant présent, ce qui peut excuser l’un ou l’autre défaut visuel ou sonore. 

Cent fois sur le métier, remettre son ouvrage

Quand on se filme, la tentation est grande de recommencer pour une note un peu écrasée. Lors de l’enregistrement de Lunasa, j’avais fait une version vraiment chouette, j’ai juste fait une petite erreur en inversant les harmoniques à la fin du morceau. Ca ne sonnait même pas si mal. C’est la vérification même de l’adage « L’expérience c’est de faire des fautes plus belles. ». J’étais très content de l’interprétation et de l’emotion par ailleurs. En live ce serait passé crème, mais pour une vidéo il fallait recommencer, parce que ce n’est pas ce que je voulais « dire ». 

Dans l’instant des morceaux

Quand je joue devant un public, le lien que je crée les gens dans le moment existe et m’aide à interpréter le morceau différemment (et souvent mieux, ou en tout cas ressenti comme tel) que quand je joue seul. Il est difficile de partager une émotion quand on est seul face à des spots et des caméras. Il faut se mettre dans le mood, ce qui n’est pas toujours facile.

Je me souviens avoir lu que le power-duo Rodrigo y Gabriella avait des soucis à retrouver le punch des concerts en studio et que l’enregistrement de leur premier album avait été laborieux. C’est, toutes proportions gardées, également mon cas.

David van Lochem – Musik Marathon Eupen 2019

La relation à l’interprétation de l’oeuvre pour un musicien est différente de celle d’un peintre, d’un photographe ou d’un vidéaste. Ces derniers créent et puis présentent l’oeuvre finie. En dehors de l’acte de composition, le musicien recrée son oeuvre à chaque fois qu’il joue ses morceaux en public. Le lien entre la création et le fruit de la création est instantané et gratifiant.

A la fin du concert, l’étui de guitare se referme sur le moment passé et il reste l’émotion pure, sans les attentes que les publications en ligne amènent. 

Les attentes 

Quand on se filme, vient le moment où il faut se demander si c’est « suffisant » pour être publié, malgré la somme des petites insatisfactions cumulées. Car il faut trouver l’adéquation entre l’effort et les moyens consentis pour les morceaux et le retour attendu. Surtout pour moi dont ce n’est pas le métier.

Quand c'est "goodenough"

Quand c’est « goodenough »Évidemment le tournage d’un clip scénarisé comme le magnifique clip des Suffocating minds est d’une toute autre nature. Le retentissement et le retour d’un tel moyen de promotion méritent les moyens mis en oeuvre. 

Mais grâce aux (ou plutôt à cause des) algorithmes des réseaux sociaux, la diffusion non sponsorisée de morceaux sur les réseaux sociaux aura un impact artificiellement limité. On reste sous les 3% de visibilité, alors même qu’on diffuse au sein des gens qui ont aimé une page. Cela amènera quelques dizaines de likes, un ou deux partages et quelques commentaires qu’on espère positifs. La durée de vie de la vidéo est très courte, quelques heures, pas plus d’une journée ou deux.

On cherche un peu de visibilité en postant à gauche et à droite. L’exercice est ingrat. On ne sait pas ce qu’il faut en attendre. Qu’est ce qu’un retour « suffisant » ? On se compare aux autres, à ce qu’on a réalisé déjà, on se mesure. Immanquablement on se pose des questions sur la qualité de ce qui a été produit. Visuellement évidemment, musicalement surtout. Il faut digérer ça.

Pire, si je mets de l’argent sur la promotion en ligne, j’ai la sensation de tricher, de tarifer l’appréciation de mes oeuvres, de me payer la claque. Je le conçois pour promouvoir un concert ou un album, moins pour la diffusion des morceaux. L’applaudissement a quelque chose de plus spontané, de plus organique et naturel.

Quand je joue en public je me dis toujours que je sais pourquoi je fais de la musique. Quand je poste une vidéo, il m’arrive de me dire « à quoi bon ? ».

Lúnasa – David van Lochem (composition originale)

En gaélique, Lúnasa désigne le mois d’août. Dans la mythologie celtique irlandaise, Lugnasad (en irlandais moderne Lúnasa, qui est le nom du mois d’août) est une fête religieuse. Il s’agit de la fête du roi dans sa fonction de redistributeur des richesses et d’équité, sous l’autorité des druides. C’est une trêve militaire qui célèbre la paix, l’amitié, l’abondance et la prospérité. On y célèbre la vie et on organise des compétitions, un peu dans l’esprit des jeux olympiques antiques.

https://youtu.be/ibVSmQAyeL0 

Ca fait un moment que je voulais filmer cette composition qui a déjà plus d’un an. L’occasion s’est présentée, avec le concours de ma Lovely Roadie. Elle avait un peu de temps pour m’assister avec la prise de vue. Je n’ai pas laissé passer l’occasion malgré un mal de dos assez pernicieux. Vivement qu’on reprenne la piscine en septembre.

J’en ai profité pour inaugurer un nouveau « fond de scène » dont le rendu « boisé » se mariait bien avec la guitare, selon mon avis. Je trouve qu’il colle plutôt bien avec l’ambiance « organique » du morceau Lúnasa. Après, les goûts et les couleurs, comme on dit. Il pourra servir également pour mes projets avec Rumelin, le conteur.

fond de scène "boisé"

fond de scène « boisé »

fond de scène "boisé"

fond de scène « boisé »

Je vais réserver mon fond clair « urbain » aux tests de matos et aux choses pédagogiques, comme ma vidéo pour les cordes Martin, mais je voulais quelque chose de plus chaleureux pour filmer les morceaux.

fond de scène "urbain"

fond de scène « urbain »

Je vais essayer de faire plus souvent des vidéos de mes morceaux, ça manque par ici.

J’ai fini 1001 guitares ! Qui dit mieux ?

 

1001 guitares avec lesquelles vous rêvez de jouer

1001 guitares avec lesquelles vous rêvez de jouer

Voilà, je l’ai fini. La brique, « 1001 guitares avec lesquelles vous rêvez de jouer », un livre préfacé par Jean-Félix Lalanne. J’aime bien ce livre, en premier lieu parce que c’est un cadeau d’anniversaire de mon père. Il l’a acheté sur une inspiration spontanée dans une librairie. Je l’avais égaré un moment avant de le reprendre avec l’objectif de le finir (le livre, pas mon père).

C’est le livre parfait à laisser traîner aux toilettes ou sur une table basse. Chacune des 1001 guitares fait l’objet d’une fiche. Du coup on peut le lire au rythme qu’on souhaite.

Évidemment, le livre fait la part belle aux guitares électriques, mais je suis certain qu’on peut trouver au moins 1001 guitares acoustiques méritant une fiche (avis à l’éditeur Flammarion).

Entre les lignes des 1001 guitares, j’ai appris des choses sur des marques, sur des bois, sur des techniques de construction et l’histoire de la guitare. Pour un collectionneur, les chances de tomber et d’acheter une perle rare sont minces à notre époque où l’information circule plutôt bien. Mais pouvoir situer une guitare dans une époque par son style, sa lutherie ou sa ressemblance avec des modèles phares reste intéressant.

Et moi, quelles sont les 10 guitares avec lesquelles je rêve de jouer

Euh, déjà la mienne, dont je devrais jouer un peu plus souvent pour commencer ! En voilà déjà 10 que j’aimerais rencontrer. Rien d’extraordinaire, la plupart d’entre-elles pourraient se trouver facilement dans les magasins, au moins dans une réédition moderne. 

National Style « O » de chez National Guitars

Rien de bien fou-fou en soi, et plutôt accessible comme rêve. Mais cette guitare, similaire à celle qui trônait sur la pochette de l’album de Dire Straits, m’a toujours attiré. J’ai ma Gretsch Alligator avec résonnateur, mais j’avoue que j’aimerais une fois poser mes doigts sur un résonnateur de gamme supérieure. Mais je ne pratique pas assez ce style pour justifier une telle dépense.

National Style "O"

10 guitares que j’aimerais jouer – National Style « O » (image:  National Guitars)

Gibson L5 1934

On entend régulièrement parler des qualités des guitares archtop d’avant-guerre … du coup j’aimerais pouvoir gratouiller un de ces trésors quelques minutes. Allez, juste une demi-heure.

Gibson L5 1930

10 guitares que j’aimerais jouer : Gibson L5 1934

C’est vrai que ça envoie :

Selmer 

Dans la même veine, forcément on arrive naturellement sur les guitare Jazz Manouche … encore un bout d’histoire de la guitare acoustique.

Gretsch Country gentleman

Je pense que le pourquoi saute aux yeux quand on voit la vidéo ci-dessous. Du picking sur une électrique … lovely, non ?

Larrivée OM

J’ai aimé la plupart des guitares Larrivée que j’ai pu avoir entre les mains. La finition, la sélection des bois et le son étaient bluffants. Mais la plupart du temps c’étaient des dread. Du coup j’aimerais une fois dans ma vie tester un de leurs modèle OM dédiés au Fingerstyle.

Larrivée OM

10 guitares que j’aimerais jouer – Larrivée OM (image : Larrivée guitars)

Lakewood

Je trouve les guitares Lakewood sobres, fines et élégantes. Mais c’est peut-être cette finesse dans la réalisation qui me fait un peu peur, moi qui suis un guitariste rugueux. Le seul moyen de savoir serait d’essayer. Par exemple un modèle de la série 32.

Lakewood M-32 CP

10 guitares que j’aimerais jouer – Lakewood M-32 CP (image : Lakewood)

Lowden

Toutes les Lowden que j’ai entendues étaient des guitares enchanteresses. Mais les modèles avec cuttaway sont rares en dehors des modèles signatures. 

Martin 

Ohlala, chez Martin, j’ai la tête qui tourne devant le catalogue. Une OOO, non une koa, non le modèle signature, la petite Ed Sheeran ou plutôt … un ukulele ! J’ai envie de tout essayer !

Une Stella (non, pas la bière)

Ces guitares bon marché ont fait l’histoire du blues. Les rares modèles qui ont survécu sont dans leur jus et quasi injouables. On trouve quelques modèles des années 60-70 produites par Harmony. Musicalement, ça a peu d’intérêt sans doute, elles sont rudes et ingrates pour la plupart. Mais hey, elles ont le mojo du blues.

Gibson J-200

Parce que parfois on a envie d’enfiler ses bottes en croco et son chapeau pour tirer sur le klaxon du camion. Et que ça doit envoyer du son quand même.

Gibson J-200

10 guitares que j’aimerais jouer – Gibson J-200