Première visite dans l’antre du ukulélé … j’y ai découvert un monde sympathique qui touche du chien à puces* dans la joie et avec une diversité étonnante.
Après une traversée de Liège sous GPS pour contourner les travaux et la batte, j’arrive non loin de Saint-Pholien, à l’An-vert. C’est en prospectant pour trouver des concerts pour mon projet de concerts solo de guitare que j’ai découvert cette salle et c’est en farfouillant dans leur agenda que j’ai découvert les rencontres du Ukulele sur Meuse, une rencontre bimestrielle visant à faire connaissance autour de cet instrument.
Histoire de plonger dans le vif du sujet, je me suis dit « soyons fou », et jouons quelques morceaux lors de la scène ouverte. Entre les envies d’être en famille, un manque de préparation spécifique pour un mini-récital ukulele solo et le bris inopiné d’une corde, j’ai douté jusqu’au dernier instant de ma participation.
Ce matin, j’ai pris mon courage à deux mains (et le ukulélé dans l’autre) et j’ai changé cette corde. J’avais un peu peur de ne pas pouvoir tenir l’accord, mais les cordes nylon ont l’avantage de pouvoir être accordées assez haut sans casser, j’ai donc mis un ton et demi en plus la matinée, j’ai ajusté mes noeuds … et ça a tenu.
Accueil sympathique à l’an-vert, 2 € d’entrée, entrée gratuite si on joue à la scène ouverte. Ma timidité naturelle m’impose un long round d’observation … j’erre un peu intimidé parmi tous ces gens qui en savent long sur un instrument que je ne pratique qu’en guitariste égaré sur des chemins de traverse. Tout le monde transporte un instrument ! Je repense à mon livre « Zen guitar » et me dis que « chaque matin il faut remettre sa ceinture blanche ».
Finalement, la scène ouverte commencera vers 16h, le temps que le monde arrive. J’en profite pour parler un peu basse acoustique (un vieux fantasme) et j’en essaie une … et je ne suis pas convaincu par le volume non-amplifié. Le bar se remplit, la salle aussi, ça va commencer. Tout le monde veut jouer tard pour profiter du public qui arrivera sans doute encore et pour ne pas être le premier à se lancer. Je me lance … c’est ma première fois, autant laisser la vedette aux ukulélistes confirmés et habitués.
Je joue debout, en essayant de coller à un micro à la jonction manche-caisse, un exercice que j’avais déjà trouvé compliqué lors de la scène ouverte (guitare) à Saint-Georges-sur-Meuse.
Je joue 3 morceaux: Freight train – Coquelicot – Feather theme (Forrest Gump). Je suis un peu tendu à mon goût, je ne pense pas donner le mieux musicalement, mais soit, ça se passe bien, le public complice applaudit.
Se succéderont pas mal de chanteurs et chanteuses en solo ou duo … difficile de vous faire un compte rendu sans connaître les noms. C’est toujours très agréable. Le ukulélé se marie toujours bien avec les voix, en reprise ou en compos. Je constate au final que je suis le seul instrumentiste. Un peu par hasard, je me retrouve sur le trottoir à jouer et pousser un peu la chansonnette dans le clan des fumeurs (ça devient une habitude chez moi de faire le boeuf sur le trottoir). Reste que j’ai senti mes grosses lacunes sur l’impro et l’accompagnement au ukulélé … je reste guitariste, malgré tout. Mais, moi qui ne veux pas chanter, je me dis que pour la prochaine, je préparerais volontiers quelques chansons …
Je serais bien volontiers resté pour les concerts des « Winin’ Boys », mais n’ayant appris l’existence des rencontres que mercredi, j’ai chipé une après-midi à mes obligations, difficile d’en faire plus.
Des photos, et des enregistrements suivront … à suivre sur http://ukulelesurmeuse.wordpress.com/.
* le chien à puce, allusion à la chanson « My Dog has fleas » qui se joue sur GCEA, l’accordage du uku et aussi au geste du bras qui ressemble parfois assez furieusement à un chien qui se gratte.
Pour voir l’affiche …