Je me suis livré à une petite réflexion sur le sujet dans l’épisode 14 de mon podcast. Comme à mon habitude, je n’ai pas pu tenir ma résolution de réaliser mon épisode chaque mois. La vie passe vite, les semaines s’enchaînent et tout à coups, deux mois ont passés. Comme dans chaque épisode, je fais un petit récap des articles parus sur ce site
- les IA comme assistant d’écriture
- un poisson d’Avril un peu raté
- des accessoires pour mon chariot Rock’n’Roller
- un article sur le travail des accords pour le débutants (mais pas que)
Ensuite, je vous livre une brève réflexion sur cette question : comment est-il possible qu’avec seulement douze notes toute la musique n’ait pas déjà été composée ?
Avec seulement douze notes à disposition, toute musique a-t-elle déjà été écrite et publiée ?
Je lis parfois qu’avec seulement 12 notes, toutes les mélodies possibles ont déjà été composées et jouées. Je vais me permettre une analogie avec l’alphabet : seulement 26 lettres qui se combinent de manière quasi-infinie pour former des milliers de mots, des millions de phrases et des millions de livres. C’est un véritable miracle de créativité qui se déploie à travers ce petit ensemble de symboles. Ces 26 lettres constituent les fondations de notre langage, le véhicule de nos pensées, de nos histoires, de nos émotions. Les écrivains, les poètes, les penseurs du monde entier ont exploité cette palette limitée pour créer une infinité d’œuvres qui ont marqué l’humanité.
Et maintenant, regardons du côté de la musique. Ici aussi, nous sommes confrontés à une limite apparente, celle des 12 notes de la gamme. Pourtant, de ces 12 notes, d’innombrables compositions ont émergé à travers les siècles. Les compositeurs, les musiciens, les artistes ont utilisé ces notes comme des briques pour construire des symphonies, des concertos, du rock, des chansons qui ont le pouvoir de toucher nos âmes et de transcender les barrières linguistiques. Il suffit de penser à l’immense variétés des styles musicaux : Musique Classique, Rock, Pop, Jazz, Blues, Reggae, Hip-hop, Country, la musique électro ou synthwave, Folk, Funk, Soul, Gospel, Metal, Punk, Salsa, Flamenco, Techno et House, Rap, Disco, Funk, Ska et j’en oublie.
L’horizon reste vaste…
On ne peut pas considérer la musique comme une addition de notes puisées dans les 12, tout simplement parce qu’à l’apparente limitation du nombre de notes s’ajoutent un nombre infini d’autres éléments qui définissent la musique. Des éléments variant de sons, de timbre, de choix d’instrument, de rythme, de dynamique, d’intention, de silences et de nuances. Comme les mêmes mots peuvent raconter tant d’histoires différentes. Il y aurait des centaines de façon de dire « Viens ici » en variant la voix, le ton, l’intonation, le tempo.
Et pourtant..
Peut-être aussi qu’un instrument comme la guitare atteint des limites. Mais il reste de la marge pour l’innovation, comme le montrent les excursions dans le monde musical plus percussif. Bien qu’à titre personnel je trouve ce filon déjà vaguement épuisé. Les luthiers de leur côté sont également en quête d’innovations sur les instruments.
Alors il est tout à fait possible que certains instruments ou styles musicaux aient épuisé le nombre de combinaisons de notes possibles dans le carcan imposé par les canons du style. Le rock et la pop un peu formatés semblent parfois tourner en rond. Quand un style meurt, la musique n’est pas morte, loin de là. Elle évolue, en parallèle avec la nostalgie des temps révolus, entre passéisme et modernité, mais elle se réinventera, toujours.
Et on sera là pour écouter. Et d’autres oreilles nous succéderont.