Après avoir étudié les solutions pour mon monitoring in-ear et avoir jeté mon dévolu sur un système filaire avec un petit ampli Rolls PM55s à fixer au pied de micro, un stick de poche Fischer Amps et des Shure SE-215, j’ai eu envie de simplifier encore un peu le système. Je suis adepte du principe du Zen Garden : un concept est terminé lorsqu’on ne peut plus rien … enlever !
Faire moins … avec moins
Comme chaque année, je vais bientôt jouer sur le podium du Village de Noël. Malgré les progrès immenses du matériel mis à disposition pour les artistes, les retours restent un peu compliqués à optimiser avec un soundcheck « minute soupe » plié en vitesse avec le bénévole responsable de l’animation.
Le village de Noël c’est aussi l’occasion d’aller boire (plus d’) un verre avec les amis en sortie de scène. Idéalement, j’aimerais voyager léger. Ma guitare, une réverb, une DI et mes in-ears.
Comment gérer mes propres retours en in-ear, sans me faire exploser les oreilles en cas de Larsen ? Certaines années les prises de courant se sont révélées rares et j’ai emmené allonges et multiprises. Cette année, taillons dans le gras.
Je vous présente :
Le Fischer Amps In Ear Stick
Adieu le transfo !
Dans mon setup actuel, le petit ampli permet de mixer le son micro et le retour guitare quand je chante. L’ensemble amène un peu de souffle quand le courant n’est pas très clean. Le petit transfo avec son fil sans blindage fait antenne. Je me suis rendu compte que je pouvais alimenter mon ampli depuis l’alimentation de mon pedalboard en fabriquant un câble sur mesure avec mon kit de câbles sur mesure de chez Planet Waves. Exit le transfo et son souffle. C’est un progrès, mais quand je joue de la guitare sans chanter, ce système est inutilement complexe.
La solution ? Le Fischer Amps In-Ear stick
J’ai déjà une version simplifiée de ce stick. Celui-ci contient un petit ampli alimenté par 2 piles AAA (10-12 heures d’autonomie), des composants « Burr-Brown » – ne me demandez pas ce que ça signifie, mais tout le monde le note avec déférence, ça doit vouloir dire « bons composants » (sauf si le nom garant de la tradition des années 60 ou 70 a été racheté par un grand fabricant). Le stick a un bouton de volume qui contrôle la mise en marche. Une LED indique le niveau de batterie, avec un code visuel simpliste : vert-ok, orange-bof, rouge-mourant, éteint-mort. Il est équipé d’un limiteur pour éviter les accidents.
Le Fischer Amps In-ear stick possède des connecteurs solides (Combo Jack/XLR en entrée et mini-jack en sortie). Il semble fait pour pouvoir s’échapper d’une voiture tombée dans la Meuse en cassant les vitres avec. On le déboite en appuyant sur un bitoniau. L’accès aux organes internes permet de changer les piles, de modifier le niveau d’entrée (Hi-Low) ou l’entrée stéréo-mono avec des mini-switches.
Il va à l’essentiel sans tralala. J’adore. Une solution élégante malgré un look brut de décoffrage – « Allo les années 70 ».
Première écoute
Sans alimentation externe, le souffle autogénéré par le Fischer Amps In Ear Stick est quasiment indécelable dans les oreillettes. Largement en deçà de ce à quoi je suis habitué sur une scène. Une fois la guitare branchée, le son est très transparent, aéré, sans coloration, je redécouvre le son de mes in-ears. Je n’ai pas eu besoin de pousser le niveau pour pouvoir m’entendre suffisamment. L’idée est de pouvoir m’entendre en plein air, pas besoin de jouer fort, au contraire.
Je compte utiliser ma réverb puis ma DI en dirigeant la sortie ligne vers la sono et la sortie link de ma BSS AR 133 vers mes in-ears. Impossible de faire plus simple, à moins de se passer de retours.
Verdict sur scène le 21/12.