L’heure est une contrainte importante en musique. Toute ma vie je me souviendrai de cette soirée de la Saint-Sylvestre où, par hasard, je remplaçais le DJ. Il était parti s’engueuler – puis se réconcilier charnellement – avec sa petite amie. J’ai lancé les douze coups de minuit à … 23h50. Le bar n’était pas prêt avec le champagne et les cotillons et je me suis bien fait engueuler. Mais le Hells Bells d’ACDC était une bonne idée. Même si ce n’est pas toujours aussi critique, pendant un concert, chercher des yeux une horloge, regarder sa montre ou son smartphone n’est pas très classe – Hey mec, tu n’es pas au bureau, là ! En plus, je préfère enlever ma montre pour jouer, question de confort. J’ai enfin trouvé le gadget pour résoudre le problème. Quel problème ?
Le temps, ce problème !
On connaît ces contraintes :
- Tu joues une demi-heure et puis il y a un discours.
- La première partie dure 20 minutes avant l’apéro, puis tu joues encore 40 minutes pendant le repas.
- Il y a une annonce à faire vers 21h30.
- La première partie c’est 45 minutes, soundcheck compris.
- Le concert doit se terminer à 23 heures à cause des voisins.
De mon côté, je me débats souvent avec les questions suivantes :
- J’ai « vraiment » commencé à quelle heure ?
- Ça fait combien de temps que je joue ?
- Je parle trop, ou pas assez ?
- Le gars-là serait pas en train de faire pression sur l’organisateur pour me raccourcir mon set pour avoir plus de temps pour son soundcheck ? (Si si, ça arrive !).
- Combien de temps il me reste ?
C’est pas tellement que je ne veux pas jouer plus longtemps que prévu, mais quand il y a des bonnes raisons pour avoir une contrainte horaire, être pro c’est de savoir s’y tenir. Du coup je cherchais une solution pour ajouter une horloge sur mon pedalboard.
Comme souvent quand beaucoup de monde a les mêmes problèmes, quelqu’un a trouvé une solution. Bien sûr j’ai vu des solutions à base de petits réveils, de montres collées au pedalboard ou de petites horloges de cuisine. Mais ma vue est vraiment trop mauvaise pour ce genre de solutions et mon pedalboard trop petit pour s’accommoder d’une trop grande horloge. Le cahier des charges : petit, alimenté en 9 Volts, très lumineux et lisible.
La solution ?
Une petite recherche internet m’a fait découvrir le Chronograph de chez DS Engineering. C’est une petite horloge pour pedalboard. Le boîtier reçoit une alimentation de 9 Volts standard (80 mA). Une pile bouton CR23032 permet de conserver le réglage de l’heure lorsque l’affichage n’est pas alimenté. Le boîtier possède un seul footswitch. Ça peut paraître compliqué de tout faire avec un seul bouton, mais on s’y fait vite, je n’ai même pas pris la peine de lire le mode d’emploi. Pression longue pour sélectionner une fonction, pression courte pour activer, on comprend assez vite où on va.
Déballage
Une boite en carton, un petit sac de rangement en coton, une carte avec un QR code pour télécharger le mode d’emploi et l’horloge. Ça ne sent pas le luxe, mais on sent le pragmatisme de la démarche.
A l’allumage on est accueilli par le nom de la marque qui défile, et l’heure apparaît. Et elle était à l’heure. Ça n’a l’air de rien, mais c’est toujours mieux de ne pas commencer par devoir régler l’heure sur un nouvel appareil. Pour accéder aux réglages, il suffit de retirer l’alimentation puis de la remettre en tenant le footswitch enfoncé. Les réglages possibles sont l’heure, l’affichage 12/24 et l’alerte de temps résiduel qu’on peut fixer de 1 à 10 minutes ou 0 pour la désactiver.
Les fonctions : horloge, chronomètre et minuteur
Par défaut, le DS Chronograph affiche l’heure. Malgré la petite taille de l’horloge, le lettrage lumineux est parfaitement lisible en étant debout.
Un appui long sur le footswitch bascule sur le minuteur (Ctdn pour Countdown). Le temps fixé reste en mémoire de manière permanente. Un appui long pour changer les minutes, des appuis courts pour ajouter des minutes, un appui long pour changer les secondes, des appuis courts pour ajouter des secondes, un appui long pour sortir du mode de réglage, puis un appui long pour démarrer le décompte. Le décompte va de 1 à 99 minutes. Lorsque le temps résiduel est atteint – comme la tarte – l’affichage clignote pour attirer l’attention. Un appui long permet de réinitialiser le décompte. Le choix des appuis longs fait sens pour éviter les arrêts intempestifs ou les réinitialisations accidentelles.
Un appui long permet de passer au mode suivant, le chronomètre (Ctup pour CountUp). Un appui court démarre ou arrête le chrono. Utile en concert ou même en répet pour calculer la durée d’un morceau ou d’un set. Un appui long remet le chrono à zéro.
Pour finir, un dernier appui long revient à l’horloge.
Simple et efficace …
Ça vaut un bon gros huit sur dix sur mon échelle de piments !
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