Certains albums de musique prennent une place importante dans nos vies. Au fil des années, ils deviennent les pierres angulaires de périodes de nos existences qui nous ont modelé. Voici ceux qui ont bercé ma vie et que je garde contre mon coeur, même si je ne les écoute pas souvent.
Simon & Garfunkel – Concert in Central Park
A tout seigneur, tout honneur, cet album a vraiment eu une influence déterminante dans ma vie. Un ami de mes parents me l’avait prêté. Quand je l’ai rendu (à regret), il me l’a copié sur une cassette. Cette cassette a tourné dans ma chambre et dans mon kot pendant que j’étudiais. Je ne m’en suis jamais lassé et il est devenu mon raccourci pour « la zone », cet état mental simultanément détendu et très concentré qui me permettait d’enquiller les innombrables heures d’étude nécessaire à la réussite de mes études. Le revers de la médaille c’est que je ne l’écoute que quand j’ai besoin d’un moment de travail efficace.
Jacques Stotzem – Last thougth before sleeping
Évidemment, vous ne serez pas étonnés de trouver un album de Jacques dans cette liste. Ma rencontre avec Jacques Stotzem a précédé ma rencontre avec sa musique. J’ai fait sa connaissance dans un magasin en achetant ma première guitare. De fil en aiguille, fasciné par sa musique, j’ai assisté à quelques concerts et je me suis bien sûr procuré les vinyles de ses compositions.
Au fil des années, j’ai usé trois ou quatre de ces vinyles qui tournaient en boucle sur ma platine. Je m’étais fixé comme objectif de jouer un morceau de cet album un jour. Ce fut fait avec « Sporting Elixir », même si l’élixir n’était sans doute pas tout à fait le même que l’original. De même avec l’album « Training » dont j’ai joué le titre éponyme à une époque.
The Cure – la trilogie des albums sombres
Bien sûr, en bon fan, je sais que la trilogie officielle selon Robert Smith inclut plutôt « Bloodflowers », mais pour moi ça restera toujours la dark trilogy « Seventeen Seconds / Faith / Pornography ». En effet, ces trois albums ont accompagné mes sombres années d’adolescents. Ces années taillées comme des falaises escarpées entre bonheurs everestiens et abimes insondables de douleur exquise. Le seul groupe dont je me considère vraiment fan et que j’ai enfin vu en concert après tant d’années à les admirer.
N’hésitez pas à commenter pour me parler de vos madeleines de Proust ou de la BO de votre propre traversée du temps.