CD: Une Voix, Une Guitare – Jean-Felix Lalanne, ma première écoute

Une voix, une Guitare - Jean-Félix Lalanne

Une voix, une Guitare – J.-F. Lalanne

Je l’avais précommandé sur iTunes, il est arrivé hier. Je ne suis pas critique musical, je vous livre juste quelques impressions en vrac. 

Pendant le téléchargement des pistes, je repensais à la question qu’un journaliste avait posée à Jacques Stotzem à la sortie de « Catch the Spirit » : Quel est l’intérêt de faire un album de reprises ?

Je ne me souviens plus de sa réponse, mais la mienne serait:

  • se faire plaisir en jouant des (et en jouant avec) des choses, des gens  qu’on aime
  • poser sa vision des choses, son empreinte artistique
  • toucher un public large
  • valoriser un patrimoine musical (peut-être oublié) en le redynamisant
  • valoriser la guitare comme un vecteur de musique et d’émotion à part entière et pas comme faire-valoir

J’ai déjà entendu dire que dans un duo voix guitare, il n’y a pas de place pour le mensonge et que les grandes chansons se révèlent ou s’effondrent dans ce dénuement apparent. Dés les premiers morceaux, on sent que cet album a un coté brut de décoffrage et sincère/honnête (ce qui est encore souligné par l’une ou l’autre petite phrase perdue en fin de prise). Cet album a une personnalité, et est plus qu’un album de reprises.

C’est la redécouverte d’une musique à la production plus humaine. De la musique où il reste de l’air pour respirer. De temps à autre, rarement toutefois, l’amateur de silence que je suis aurait aimé plus de simplicité dans certains passages voix, parfois un trait moins verbeux à la guitare pour mieux profiter de chaque note et de l’excellent son, mais là aussi, question de personnalité.

J’adore le parti pris dont cet album est habité. car il faut oser un tel album. Parfois, je l’avoue, mon amour de la chanson originale me barre la route pour apprécier un titre. Comme le « J’ai rendez-vous avec vous » de Brassens dans laquelle je ne me retrouve pas (l’original était la chanson d’entrée dans l’église à mon mariage). J’ai habituellement beaucoup de mal avec les reprises de Jacques Brel, pourtant « ne me quitte pas »  tape juste. Si je me vide l’esprit de tout à priori et que je prétends écouter cette chanson pour la première fois, je découvre enfin les nuances de la voix ou de la guitare qui m’avaient échappé. Peu à peu, ces titres apprivoisent mon oreille. D’autres titres se démarquent et me touchent, notamment le duo avec Natasha St-Pier (mon morceau préféré) ou celui avec Philippe Lellouche.

Mais, au fond, qui a dit qu’on devait aimer inconditionnellement chacun des titres d’un album d’un même amour ? Comment serait-ce le cas quand la musique n’est pas tiède. Je ne vais pas énumérer les titres et les commenter un par un. Que chacun se confronte avec cet album, qui tant au niveau de la voix, de la guitare et des choix a la richesse infinie des choses simples. 

En tout cas,  je me vois bien en débattre entre amis, un verre à la main, et ça, c’est un très bon signe !

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