Un super accueil chez Nikoll’s concerts et des moments musicaux intenses, seul ou en duo avec Seesayle.
Grosse fatigue en abordant le weekend, le boulot a été exigeant, la semaine un peu infernale et je me demande si je ne couve pas une maladie. Je me soigne préventivement: Daffalgan-Jack Daniel’s en alternance selon l’inspiration du moment. Je passe mon samedi après-midi à dormir. J’espère pouvoir faire une bonne prestation, malgré tout.
Il faudra un jour qu’un site regroupe les expériences des artistes concernant l’accueil réservé dans les divers établissements organisant des concerts en Belgique. Pour moi, les pyramides à Welkenraedt méritent au moins une étoile dans ce guide, tant pour la scène que pour l’accueil.
Arrivée vers 19h30 avec Lovely roadie pour un vrai soundcheck.
Il n’y a pas de sono sur place, mais Seesayle et son soundman Michel ont emporté de quoi sonoriser.
C’est très agréable d’avoir un responsable du son sur place, j’apprécie beaucoup. Ayant déjà entendu le son de Seeasyle, je ne suis pas du tout inquiet. Derniers réglages pour Seesayle et ses multiples instruments pendant que je tire mes lignes. Le challenge est de tirer mes câbles pour ne pas emmêler tout et risquer de faire chuter des instruments. Il faut également prévoir une disposition pratique pour les duos que nous avons prévus. Je fais un petit caprice pour utiliser mon propre micro, histoire de pas refiler mes microbes à Seesayle, je me suspecte un début d’angine ou de pharyngite, … et puis on a ses petites habitudes.
Regard vers ma Lovely Roadie, qui me fait signe le pouce levé, le son est validé. Reste à installer les caméras. Une caméra devant, et une caméra 3/4 arrière pour varier les prises de vue. J’ai doublé la capacité des cartes mémoires. Une carte par set, pour être à l’aise.
Direction le spacieux backstage, boissons et sandwiches et de quoi se poser un peu avant le concert. Les propriétaires du lieu et organisateurs sont aux petits soins, on ne risque pas de manquer de quoi que ce soit. Le vin est bon, j’aurais volontiers plongé plus profond dans mon verre, mais je sais que l’alcool n’améliore pas mon jeu et je me méfie de ma fatigue. Avoir un endroit isolé à l’écart permet de s’échauffer et de s’accorder, j’en profite.
La salle se remplit peu à peu. Comme il est de coutume, on prévoit un gros quart d’heure académique avant de commencer, les gens prenant l’habitude d’arriver tard. Petit regard dans la salle, quelques têtes connues, des élèves de mes cours de guitare, des amis.
En montant sur scène, j’ai une petite surprise. Les dernières salles où je me suis produit étaient équipées en led. Ici je retrouve la chaleur des « vraies » lampes que j’avais oubliée. Ce n’est pas désagréable, mais l’accordage va souffrir. C’est parti pour 404 Rag. L’écoute du public est attentive, et les applaudissements ne démarrent qu’à la dernière vibration de la note finale. Les balades succèdent aux morceaux plus rock.
Nous avons également décidé de mélanger nos univers musicaux pour quelques duos au débotté. Seesayle m’accompagne, voix et violon, pour une ballade celtique « Culloden’s Harvest » dans un magnifique arrangement de Jacques Stotzem.
Ma Lovely Roadie me rapportera des petits commentaires qui font plaisir, à propos de « morceaux superbes », « de doigts en or », « on entend plusieurs guitares ». Une dame confiera regretter que la plupart de mes morceaux soient … en anglais ???
Je profite de la pause pour manger mon dessert que j’avais laissé de côté par peur d’être un peu lourd pour monter sur scène.
Dans le second set, Seesayle inonde la salle de son univers multi-instrumentiste. Mélodies, voix, loops, piano, violon et guitare s’entremêlent pour un voyage imaginaire riche et coloré. Malheureusement, la carte mémoire achetée le matin même pour ma caméra a un souci de formatage, la caméra avant s’est arrêtée, les vidéos du second set sont sans doute perdues.
Je rejoins enfin Seesayle pour mettre quelques notes de mon Resonnateur sur « Sorry my dear ». Mon devoir accompli, j’en profite pour boire une Leffe (boire moins, mais boire bien) et passer un bon moment avec ma Lovely Roadie en profitant du concert côté public.
Démontage, puis on profite encore un peu de l’accueil du lieu pour manger un bout et boire un pot avant de retourner libérer notre babysitter.
La musique a vaincu, j’en ai oublié que je ne me sentais pas au top en début de journée.