Mon casque AKG 240 MK II commence à être sérieusement fatigué à force de traîner sur mon bureau. J’ai déjà réparé l’arceau par le passé. Mais là, l’élasticité du bandeau de suspension est parti rejoindre le paradis des élasticités de bandeaux de suspension. Place à son remplaçant, le casque AKG K702.
Pourquoi AKG ?
Simple question de goût. J’aime bien les casques AKG : efficaces, propres et relativement neutres. Passé un certain prix, ce sont des casques avec une vocation « studio » ou « pro ». Leur design convient bien à ma grosse tête. J’aime bien leur look assez neutre. J’apprécie aussi le fait que le câble et les oreillettes puissent être remplacés, c’est toujours bon à prendre. Ils ne sont généralement pas trop chargés en basses, et le bas-médium reste propre. Ca convient plutôt bien au style de musique que j’écoute. Mais en contrepartie, ils ne flattent pas du tout la musique. Ils peuvent se révéler un peu fatiguant à la longue pour certains styles. Mais à choisir entre la fatigue occasionnée par un son sec et analytique et celle résultant d’un son trop fouillis avec des basses trop en avant, mon choix est fait.
Pourquoi le casque AKG K702 ?
Parce que c’est un upgrade vers le haut de gamme en termes de son, de design et de confort. Du moins sur le papier. Voyons ça de plus près.
Prise en main
Le packaging est sympa. Le casque est ultraléger. Le design est très classe. Les matériaux semblent qualitatifs. Le cuir et les petits rehauts en plastique gris sont de bon goût.
Une fois posé sur la tête, on sent à peine l’arceau. Les grandes oreillettes au toucher velours se posent délicatement autour des oreilles. Les branches de mes lunettes ne sont pas trop gênantes. Cette légèreté et cet appui délicat ont un prix : si je me mets à headbanger comme un fou, le casque finit par tomber de ma tête. Mais je ne compte pas secouer ma tête à longueur de journée.
Le casque est un casque ouvert, du coup l’isolation de et vers l’extérieur n’est pas optimale, mais ce n’est pas la vocation d’un tel casque.
Le son
Certains prétendent qu’il faut roder les casques pendant quelques heures. Pour les membranes … et le câble ! Je n’y crois pas, d’autant plus que, comme souvent avec les audiophiles, les argumentaires sont pour le moins ésotériques. Il y a un également un gros effet placébo d’habituation à une nouvelle image sonore et d’oubli de l’image mémorisée avec les casques antérieurs. Mais certains ont constaté des différences à la limite du mesurable.
La première chose qui m’a sauté aux … oreilles, c’est la spatialisation très vaste et confortable. Le confort physique s’accompagne d’un confort d’écoute avec pas mal d’air. La réponse dynamique est très bonne. L’ensemble du spectre sonore est rendu avec honnêteté et je découvre des détails dans certains morceaux pourtant écoutés des centaines de fois. Son de touches de piano, frottement d’archet, respiration, tous ces détails qui rendent la musique vivante et touchante sont rendus.
Je l’ai testé également avec le plugin Sonarworks True-Fi qui applique un profil spécifique à chaque casque avec une correction réglable pour compenser la perte d’audition liée à l’âge. Le résultat est très agréable et ramène un peu de basses dans le paysage sonore.
Le plus grand avantage de ce casque est aussi son défaut. Il est suffisamment précis pour rendre insupportable l’écoute d’albums mal mixés ou de mauvais MP3.
Allez c’est parti !
Forcément, un nouveau marteau cloue souvent mieux que l’ancien. Ce sentiment est d’autant plus vrai dans des domaines aussi subjectifs que l’écoute au casque. Mais le casque AKG K702 est beau, il est confortable et ce son bien spatialisé et détaillé est un pur bonheur.