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Abandonner.

Bon, je n’abandonne pas, même si cette semaine, après m’être arraché un bout ongle de la main droite et coupé dans le pouce gauche, je suis un peu en repos forcé. Mais autour de moi j’ai souvent entendu cette phrase. Pourquoi certains veulent abandonner l’apprentissage de la guitare (ou d’un instrument) alors que l’envie est bien présente et qu’ils ont pourtant du plaisir à jouer ? Comment ne pas se décourager ?

Abandonner la guitare ?

Abandonner la guitare ?

Le manque de temps qui fait abandonner

Certaines activités n’occupent que le temps nécessaire à la pratique, comme une séance de Yoga ou une visite à la salle de sport. Mais si une activité implique un apprentissage personnel sur le moyen ou long terme, il faudra immanquablement libérer du temps pour la pratiquer. Parfois, les gens se comportent comme si il existait une petite poche de temps cachée dans laquelle on peut puiser au besoin pour allonger sa journée. On ne “trouve” pas le temps, il faut le “prendre”. 

L’apprentissage d’un instrument passe par une programmation fine de la mémoire musculaire. Ce qui nécessite un apprentissage régulier à base de répétitions des mêmes gestes pour les rendre fluides, rapides et répétables. Il existe 4 stades dans l’apprentissage et on risque de s’embourber indéfiniment entre le premier et le second stade, quelque part entre l’incompétence consciente et la compétence consciente, sans arriver à fixer le second stade. Sans répétition quotidienne, les doigts restent douloureux et les accords ne s’enchaînent toujours pas. Il sera impossible d’installer des automatismes. Dans une masterclass, Francis Cabrel disait jouer tous les jours, parce que “sinon quand tu redémarres, c’est une vraie souffrance”. 

Les solutions :

  • prévoir du temps pour travailler et le planifier à l’avance comme s’il sagissait aussi d’une activité
  • travailler un peu tous les jours, plutôt que de faire une ou deux grosses séances hebdomadaires “parce que le cours approche et que je n’ai pas travaillé”
  • garder son instrument à portée de main et avoir un endroit facilement accessible pour travailler. Si chaque répetition commence par dix minutes de déménagement cela complique grandement les choses

Jouer au lieu de travailler

– J’ai l’impression de stagner ?!
– Combien de temps joues-tu chaque jour ?
– Plus d’une heure !
– Et sur cette heure, combien de temps travailles-tu ?

Je pense avoir eu cette discussion une bonne dizaine de fois déjà !

La différence entre jouer et travailler c’est le « focus mental ». Souvent on joue et on se dit, j’ai bien (ou mal) joué. Mais travailler nécessite de se fixer un objectif préalable. 

Les solutions 

Se fixer des objectifs clairs :

  • jouer l’entièreté du morceau sans faute
  • passer un passage difficile
  • enchaîner plusieurs passages de manière fluide
  • respecter le rythme
  • respecter la vitesse (sans accélérer ou ralentir)
  • contrôler son son, sa projection sonore et la dynamique du morceau

Ne pas avoir de méthode 

Ce point recouvre un petit peu le point précédent. Si vous n’avez pas de méthode, vous jouez au lieu de travailler.

Solution :

Une bonne séance de travail serait :

  • accordage, vérification et entretien de la guitare si nécessaire
  • échauffement (5% du temps) – en profiter pour apprendre une gamme, une tonalité ou mémoriser des notes ou des accords
  • jouer (40%) des morceaux déjà connus en cherchant à en améliorer l’interprétation,
  • travailler (15%) pour rendre un autre morceau jouable
  • une fois échauffé, mais pas fatigué, travailler brièvement des choses très techniques (vitesse, positions ardues, enchaînements)
  • jouer à nouveau (15%) en travaillant par exemple le filage des séquences d’un morceau
  • jouer des pièces (ad libitum) pour se faire plaisir (ne jamais oublier de se faire plaisir aussi)
  • accorder, nettoyer et ranger l’instrument

Mettre la barre trop haut… ou trop bas !

Dans un apprentissage, on navigue dans les eaux troubles entre ne jamais être satisfait et se contenter de peu. Il faut trouver l’équilibre entre l’indulgence envers un apprentissage en cours et des objectifs ambitieux. Si vous êtes trop vite content, vous ne jouerez pas bien. Si vous n’êtes qu’insatisfait de votre progression, vous allez abandonner tôt ou tard.

Que vous soyez un débutant frustré par des accords difficiles ou un musicien expérimenté confronté à la stagnation, rappelez-vous que chaque heure passée à pratiquer la guitare vous rapproche de la maîtrise et de la réalisation personnelle. La musique est un voyage sans fin, et en persistant, vous découvrirez des horizons musicaux encore inexplorés. Ne laissez jamais la frustration ou la difficulté vous décourager, car chaque note jouée vous rapproche de la beauté de la musique que vous pouvez créer.

Alors, serrez les cordes, accordez votre détermination, et poursuivez votre passion, car chaque note jouée est un pas sur la mélodie de votre propre évolution et de votre persévérance face à l’envie de tout abandonner.

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