A la suite d’un (petit) souci technique avec du matériel, j’ai été amené à quelques réflexions au sujet de la mondialisation de la vente de biens (instruments et fournitures) et des services.
D’une manière générale, j’ai décidé d’exercer mes droits de consommateurs et de faire parvenir mes commentaires, suggestions, insatisfactions au fabricants ou vendeurs des produits que j’achète.
Du fabricant à l’importateur, puis dans le magasin, on découvre que le trajet est plus long que l’on imagine. Et de nombreuses personnes travaillent et vivent le long de cette chaine. Quand on raccourcit la chaine, en sautant les dernières étapes, on obtient parfois des meilleurs prix, mais au détriment du service de proximité des magasins.
Je regrette également cette situation. Et c’est parce que je veux garder des magasins « vivants » que je m’y rend et que j’achète des choses là-bas. Je conseille également à mes élèves d’y aller. Je pourrais passer des heures dans les magasins (« si on me laissait faire… »). Pour moi la vraie valeur ajoutée des magasins est le conseil et le service. Les magasins génèrent également une communauté de musiciens qui s’y rencontrent.
Mais pour certains magasins: le conseil est nul, le stock est peu fiable. En cas de problème, on se retrouve « quand même » à parler avec le grossiste, l’importateur … la faute en incombe parfois au magasin (vendeur incompétent), parfois au fabricant (gammes incompréhensibles, produits mal décrits), parfois au client (besoin mal défini).
Quand un vendeur me dit que « vendre des cordes et des picks ne l’intéresse pas », je pense qu’il oublie qu’un acheteur de cordes est un acheteur de guitares, et d’amplis, qu’il a des amis, qu’il joue ou jouera dans un groupe.
De manière assez étrange, si les magasins avaient des catalogues avec prix sur le net, je serais plus tenté de comparer. Si je pouvais réserver, payer et allez chercher mon colis, pourquoi pas (le défaut du net est l’incertitude du délai de livraison). Le temps pour obtenir un produit nouveau sur le marché est parfois étonnamment long dans certains magasins. Il reste une marge de manœuvre mais il faut se révéler évolutif et réactif et occuper le terrain.