Pendant ce stage de guitare, nous n’avons vu aucun morceau … et nous en avons vu des centaines !
Un stage dense, bâti autour de la théorie, notamment des modes. Mais la théorie des modes, articulée autour de la pratique du guitariste soliste, donc à la croisée des chemins entre la musique horizontale, la mélodie, et la musique verticale, les accords.
Si les principes de base sont finalement peu nombreux, et assez simple à admettre et à comprendre, ce sont les connexions entre tous les aspects de la musique touchés par cette théorie qui rendent les choses difficiles à appréhender. Au moment où le franc tombe sur un petit aspect, on aperçoit des milliers de connections et on se perd dans la masse des portes entrouvertes.
Pour le guitariste, l’approche intellectuelle frontale, la mémorisation ou l’approche systématique exhaustive sont vouées à l’échec (à part peut-être pour l’improvisation), en raison de la nature matricielle de la disposition des notes sur le manche, alors que la théorie est trop souvent abordée dans la vision d’un instrument monophonique (violon) ou polyphonique linéaire (piano). Les informations existent, partout, en masse, mais inutilisables. Le salut viendra donc de tout ramener à l’instrument, et c’est ce que nous avons fait avec Jacques Stotzem. Il a partagé avec nous la manière dont lui à déchiffré l’instrument, en autodidacte.
Un stage dont le fruit mettra du temps à se révéler … hier, j’ai déjà reréglé ma guitare et composé la suite d’un morceau qui était en arrêt sur chantier. J’ai essayé d’appliquer la théorie vue, pour faire une suite cohérente et intéressante, et ça me semble prometteur. Verdict le 3 mars, pour un morceau inédit, devant le public du Senor Duck.