Un petit mot sur les open-tunings

concert, David van Lochem, Senor Duck

s'accorder, se désaccorder, se réaccorder

La définition la plus simple : Un accordage qui diffère de l’accordage standard de l’instrument.

L’objectif principal : Faciliter le jeu sur l’instrument, jouer des musiques folkloriques en appuyant certaines tonalités, donner une articulation modale à son jeu … et jouer du slide ou bottleneck en formant des accords sur un barré vertical de plusieurs cordes.

L’origine : L’origine des open-tunings est multiple, en cherchant à faciliter le jeu de l’instrument pour les musiques populaires, les open-tunings ont toujours été une arme redoutable pour les musiciens peu instruits, dés le 18è siècle.

Les joueurs de blues ont influencé les guitaristes du folk puis du rock et on retrouve des open-tunings dans des morceaux très connu de groupes comme Deep Purple, Led Zeppelin. La seconde rencontre du rock avec des musiciens imprégnés de musique folk, irlandaise ou celtique a encore accentué le phénomène.

Dans les années 70, des guitaristes radicaux comme Michael Hedges ont exploré d’autres facettes techniques de l’instrument à travers les accords ouverts qui permettent de libérer les deux mains pour du tapping, des harmoniques et des accords hors des sentiers battus. De nombreux guitaristes s’inspirent de ce style spectaculaire, YouTube regorge d’exemples.

Certains guitaristes contemporains comme Vicky Genfan, ou Andy Mc Kee , e.a., utilisent presque un open-tuning différent pour chaque morceau d’un concert.

Il existe un nombre infini d’open-tuning, mais 3 types :

  • Drop : une (ou deux) corde(s) basse(s)  Ex : Drop D, Drop C, Drop D, Drop D-drop G
  • Open tuning : les notes des accords à vide sont composées de triades d’un accord majeur ou mineur Ex : Open G (DGDGBD)
  • Open tuning modal : pas de tierce, résonance harmonique forte Ex : DADGAD

Inconvénients :

Accorder et désaccorder constamment la guitare, peut donner des problèmes d’intonation (justesse entre les notes frettées ou non, les cordes souffrent un peu. La plupart de ces effets peuvent être contrés, par le choix des cordes et les réglages adéquats. Par contre, l’effet sur le manche n’est pas profondément néfaste (surtout si la guitare à un truss rod), contrairement à la croyance populaire (mais parfois des corrections de courbure ou de correction d’intonation peuvent s’avérer nécessaire).

Pour jouer dans le registre grave, un tirant fort pourra aider à diminuer l’effet « planche tendue avec des élastiques mous ».

Si on change constamment d’accordage, on aura moins de vision et de compréhension du manche et peu de connaissance harmonique structurée, à moins de les étudier comme un spécialiste, tel un Eric Roche, qui de son vivant était devenu un spécialiste du Dadgad.

L’effet « Tout sonne bien » est agréable, mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, et passé le feu d’artifice technique, on s’ennuie parfois un peu.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.