Le blues et surtout le ragtime ont façonné la technique du fingerpicking. Un des éléments déterminants du ragtime est une puissante syncope empruntée à la tradition africaine via la danse du Cake-walk, une danse en forme de marche.
Les gestes étaient exagérés pour un effet comique, et il était fréquent pour les esclaves de se moquer de leurs maîtres et des tenues et attitudes que ceux-ci arboraient lors de leurs propres fêtes, … ce que les maîtres semblaient apprécier particulièrement, pensant que les esclaves noirs étaient incapables de danser « un menuet convenable ».
Initialement dénommé Prize-walk, le Cake-walk tire son nom du prix le plus fréquemment attribué au gagnant du concours de danse dominical que les esclaves organisaient sur leur temps-libre, souvent en présence des maîtres qui récompensaient les meilleurs danseurs … avec un gâteau, une friandise réservée aux blancs.
L’aisance démontrée par les danseurs dans leurs acrobaties est à l’origine de l’expression anglaise « it’s a cakewalk » pour une chose facile ainsi que « take the cake » pour une victoire remportée et le célèbre « piece of cake » pour une victoire facile … une expression que les fans du jeu Duke Nukem connaissent.
Les concours de Cakewalk devenant de plus en plus populaire, ils ont donné naissance à une forme de musique qui leur était propre et qui était un précurseur du ragtime. Par ailleurs, le croisement de ces danses marchées avec les danses européennes comme la polka a servi de fondement aux step-dances et tap-dances qui firent rage bien plus tard.
Le Cakewalk devint vite une composante essentielle des spectacles des musiciens ambulants Les musiciens ambulants devaient reproduire la complexité des partitions des morceaux les plus populaires joués au piano sur un instrument accessible économiquement et facilement transportable de bar en bar, et de ville en ville.
L’instrument idéal pour ce job était la guitare.
A suivre …