Second passage sur le podium du village de Noël, un aller-retour en taxi suivi de la tournée des grands ducs dans les aubettes de bouffe et de boisson.
Après les déboires de la semaine passée, je prends les devants et contacte la responsable des animations musicales pour savoir si cette fois-ci l’électricité et le son sont au rendez-vous. Elle me suggère de prendre mon allonge électrique, juste au cas où. Pas mal de gens ont confirmé leur présence et j’ai faim de jouer, et je trouve que ce matin ma guitare sonne d’enfer.
Il fait nettement plus froid que la semaine passée, mais il fait sec.
Ma femme me drope sur zone et part garer la voiture au diable vauvert. On a anticipé la circulation du samedi et l’absence de parking, même payant, et je suis fort en avance. Peu à peu des amis arrivent et il est temps d’installer le matos.
Dans les commentaires de mon passage précédant, j’ai bien noté les commentaires sur le désordre laissé sur la scène (on m’a notamment suggéré de mettre mon coffre devant, pour qu’au moins les gens y laissent une pièce). Je tire proprement les câbles le long des flancs de la scène et cache l’allonge électrique derrière l’ampli. Il va être l’heure de commencer. Je teste ma guitare, je sors sur la façade, mais la grande roue derrière fait un affreux parasite électrique dans la sono. Il y a pire, le micro pour les annonces a sa grille enfoncée, le câble XLR est mort et prend tous les parasites. J’ai un gros regret de ne pas avoir embarqué ma grande mallette de câbles où se trouve aussi mon micro et les câbles de remplacement, mais bon, du courant, une seule ligne vers la sono et un micro d’annonce, c’est tout de même la fiche technique minimum. Je ne suis pas magicien, vient le moment ou à part ne pas jouer, il n’y a plus d’options. Après tout, il s’agit d’un concert de guitare … j’annoncerai les morceaux en criant depuis la scène. . De toute évidence, ça peut toujours être pire.
J’en oublie d’enlever mon bonnet pour les premiers morceaux … mais je me marre
La foule est au rendez-vous et se masse tout de même devant la scène … quelques têtes connues, et pas mal d’inconnus. La foule s’amuse de m’entendre annoncer et désamorcer les morceaux en hurlant … bah, ça nous fera des souvenirs.
Pas de soucis autres que le froid pour l’essentiel du set … j’annonce les derniers morceaux du set et lance ce qui constitue pour moi le climax de mon set: Smoke on the Water en version acoustique. Hélas, la fanfare-d’après-boire qui hante les venelles du marché choisit ce moment pour passer à proximité. On ne peut pas lutter contre ce genre de musique. Je ne peux que m’interrompre pour attendre qu’ils s’éloignent, avec cornets et tambours.
Je zappe une balade toute en nuances … c’est pas la peine … j’envoie deux morceaux énergiques … un coup de vent a fait valser les cartes promo à terre et ma setlist s’est envolée également vers le fond de la scène.
On remballe pendant que les suivants se préparent … (bande de veinards, ils ont pensé à prendre un micro).
Je saute dans un taxi pour faire un aller-retour éclair à la maison et pouvoir retrouver mes amis pour l’after concert en mode bien boire et bien manger: huitres; blanc sec, foie gras, blanc moëlleux, toast aux morilles, jambons à l’os braisés … faut de l’estomac, mais on gère.
Malgré les soucis techniques , j’ai bien joué, j’ai eu pas mal de monde, des amis venus me voir et des inconnus de passage, des demandes pour un CD, pour des cours particuliers, des félicitations et des compliments en sortie de scène.
A l’année prochaine les amis !